Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné.
- Chelius, J. M. (Joseph Maximilian), 1794-1876.
- Date:
- 1836
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Credit: Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné. Source: Wellcome Collection.
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![DES CAUTÈRES. — DU SÉTON. E. Des Ventouses. 2364. Les ventouses scarifiées se distinguent des scarifications en ce que les incisions que l’on pratique aux léguinens sur un point quelconque sont précédées de l’application d’une tête de ven- touse, qui détermine un afflux plus considérable de sang. 2365. Après avoir frotté avec une éponge trem- pée dans l’eau chaude les parties où l’on veut ap- pliquer les ventouses scarifiées, on suspend au- dessus d’une lampe allumée une tcle de ventouse en verie afin de dilater l’air qu’elle contient, puis on rapplique, aussi rapidement que possible, sur la partie. Au bout de quelques minutes la peau s’est élevée dans la ventouse, et alors on la relire en glissant l’indicateur au-dessous d» son bord. On applique sur cette partie le scarificateur après l'avoir armé, et, eu pressant sur le ressort, ses lames sortent, et traversent la peau. Au lieu du scarificateur ou peut se servir d’une lancette ou d’un bistouri pour faire des incisions plus ou moins profondes. Pour donner issue au sang on applique de nouveau la tète de ventouse comme la première lois ; lorsque sa cavité est presque remplie de sang, on lave la plaie, et on la réapplique. Si on veut retirer plus de sang, on fait des incisions dans un autre sens. — Lorsqu’il ne s’écoule plus de sang, on lave la plaie, et ou la couvre d’une compresse molle. On désigne sous le nom de ventouse sèche les ventouses que l’on applique sans scarifications. Elles ont pour but d’attirer le sang dans une partie pour le détourner d une autre. 2366. Quant à ce qui a trait aux avantages des émissions sanguines locales par les sangsues ou par les ventouses, nous ferons remarquer que les premières sont pins avantageuses en ce qu'on peut les appliquer sur toutes les parties, et qu’elles dé- terminent moins d’irritation que les ventouses scarifiées. Toutefois celle dernière circonstance doit faire préférer les ventouses dans quelques cas d’inflammations chroniques, profondes, et sur- tout dans les inflammations rhumatismales ou arthritiques; car alors elles ont sur les sangsues l'incontestable avantage non-seulement de retirer du sang, mais encore d’agir comme un puissant dérivatif à la surface de la peau : aussi les propose- t-on dans la sciatique, le lombago, certaines dou- leurs articulaires, etc. le bdellomètre de SarlandUêre agit exactement comme les ventouses. II. DES CAUTÈRES. 2367. Un cautère (exutoire, fonticulus) est une plaie faite par l’art, et entretenue eu suppuration. On établit un exutoire soit avec le bistouri* un •* vésicatoire, le caulèrc actuel, ou un caustique. Ces doux derniers moyens seront étudiés plus tard. La place où l’on doit l'établir dépend de l’état morbide qui réclame son emploi ; cependant on choisit en général les points où il existe une certaine quantité de lis.*»] cellulaire sous-cutané, ordinairement dans l’intervalle qui sépare deux muscles : au bras, entre le muscle biceps et le deltoïde; à la cuisse, entre les muscles droit interne et vaste interne; au mollet, entre le gastro-gnémien et le soléaire; entre deux côtes à la poitrine, etc. On s'écarte, autant que possible, des gros troncs nerveux et vasculaires. 2368. Lorsqu’on se sert du bistouri, on soulève la peau en un petit pli transversal, sur lequel on porte le bistouri parallèlement à t’axe du corps. La plaie est remplie d'une petite boulette de char- pie, et recouverte d’un morceau de diachylon. Deux ou trois jours après on lève l’appareil, on nettoie la plaie, et on met flans la cavité un ou pidsieurs pois. Au-dessus on place un morceau de sparadrap quadrangulaire, une compresse et une bande. — Les exutoires doivent être pansés une ou deux fois par jour, suivant l’abondance de la suppuration; ils doivent toujours être entretenus propres. 2369. Lorsque, par suite de la crainte qu’inspire le bistouri aux malades, on veut établir un exu- toire à l’aide d’un vésicatoire, on en applique un de la largeur d’un demi pouce; on le laisse appli- qué jusqu'au moment où la vésication a lieu ; l’é- piderme est enlevé, et on place un ou deux pois que l’on assujettit avec un morceau de diachylon. Le tuut est maintenu par une bande circulaire, que l'on serre assez fortement pour que le pois dé- prime la peau ; les pansemeus successifs se font comme dans le cas précédent. 2370. Lorsque le cautère détermine de vives douleurs , on enlève momentanément les pois, ou on en diminue le nombre s’il y en a plusieurs. S’il survient une violente inflammation , on agit de la même manière ; seulement ou panse avec des com- presses trempées dans de l’eau blanche; s'il ne s’é- tablissait pas une suppuration assez abondante , on enduirait les pois d'onguent diges.tif, on loucherait le fond de la plaie avec du nitrate d’argent, etc. Si au contraire la suppuration élaittrop abondante^ on retirerait momentanément les pois pour les réappliquer plus lard. Si, autour du cautère, il se formait des végétations fongueuses, on les détrui- rait par des cautérisations successives avec le ni- trate d’argent, ou on les enlèverait d’un coup de ciseaux. Si la partie où se trouve un cauLère s’a- trophie, on le change de place. — Un cautère ne doit jamais être supprimé brusquement. III. DU SÉTON. 2371. Le'séton (setaccum) consiste en une ban- delette effile> sur les deux bords, ou en un cor- t](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21306837_0634.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)