Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné.
- Chelius, J. M. (Joseph Maximilian), 1794-1876.
- Date:
- 1836
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Credit: Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné. Source: Wellcome Collection.
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![uue plaie semblable à celle qn’oblienl Pott. —Le procédé de Schueiner (pag. 162 ) appartient aussi à celle méihode. La peau et les muscles étant di- visés, jusqu'à l’os, par une incision circulaire, deux incisions latérales, pénétrant jusqu’à l’os à travers les muscles, forment deux lambeaux anguleux, dans l’éeartemeut desquels se trouve l’os que l’on scie. 2411. Lorsque les muscles ont été divisés d’a- près l’un des procédés que nous venons d indiquer, la surface saignante est recouverte d’une compresse fendue; un aide relève fortement les parties molles, et les muscles qui pourraient encore être adbérens à l'os sont incisés, ainsi que le périoste, par une incision circulaire. L’ongle du pouce de la main gauche est appliqué tout près de cette sec- tion, et sert à diriger la scie. Cette dernière doit être mue lentement au commencement et à la fin de la section, et l’aide qui maintient le membre que l’on emporte doit se garder de le porter en haut ou en bas, parce que, dans le premier cas, la scie s’enclaverait entre les deux portions de l’os, et quç, dans le second, l’os se casserait. Si quel- ques fragmens osseux se détachaient et restaient adhérens à la partie de l’os que l’on conserve, il faudrait les détruire avec une tenaille incisive, une lime, ou une scie très fine. Une compresse rendue est beaucoup plus commode pour retirer les chairs que les rOtracteurs de Bell et de Klein. U est inutile de détacher le périoste autour de l'os. Wollher, et brünnin<jhausen divisent le périoste à trois quarts de pouce environ au-dessous du point où l’os doit être scié, le détachent, et le refoulent en haut, afin que, l’os étant scié, cette membrane puisse recouvrir complètement son extré- mité. — ha scie dont on se sert ordinairement est une scie à branches, ou bien encore la scie de Pott; [il est important que la scie soit très-piince, bien tendue, et que ses dents soient sur le même niveau ou à peu près. Plus la lame est épaisse, plus les dents s'écartent de la même ligne droite, plus aussi l’ébranlement de l’os que détermine la section est considérable. Quand la scie ne remplit pas ces conditions, il est rare, dit Sanson, que la surface ressrquée de l’os ne soit pas frappée de nécrose, et la rondelle qui s'en détache est en général d’autant plus épaisse que la scie est elle-même plus épaisse, et que ses dents s'écarlent davantage d’une mêuiedigne droite.] 2412. Après la section de l’os, il faut procéder à la ligaltire des vaisseaux, ce qui se fait d’après les règles établies (§ 256). On lie d’abord l’artère principale du membre, puis ses ramifications. Pen- dant cette opération il n’est pas nécessaire de sus- pendre la compression de l’artère pour s’assurer de la position des artères. Les connaissances ana- tomiques exactes doivent seules, dans ce cas, gui- der le praticien. Celte compression ne doit cesser que pour la ligature des plus petits vaisseaux. Lorsque toutes les artères qui donnaient du sang ont été liées, on dirige sur la plaie un filet d'eau tiède, et on attend un moment pour voir si le sang ne recommencerait pas à couler. Plus on aura mis de soin et d’exactitude dans la ligature des artères, moins on aura besoin d’avoir recours à i’eau froide. Ce moyen même ne peut être employé que eonlre les hémorrhagies fournies par des vaisseaux im- perceptibles. Des fils de soie ronds, pas trop gros, et suffisamment forts, ceux qui conviennent le mieux pour la ligature des artères. Nous renvoyons à ce que noué avons dit (§ 253) sur la section des deux extrémités de la ligature. Quant à moi, je fais toujours la section d’une des extrémités du (il tout prèïj du nœud, et, réunissant tous les autres fils en un seul faisceau, je les ramène entre les lèvres de la plaie par le plus court chemin : là ils sont fixés à la peau par un morceau de diachy Ion. Quaut à la torsion, voyez § 262. La ligature a fini par l'emporter sur tou9 les autres hémostatiques que l’on employait autrefois, tels qoe la cautérisation, les slypliques, le tam- ponnement, et il est à peine croyable qu'il existe encore des praticiens qui, au lieu d’employer un moyen si prompt et si sûr que la ligature, veulent encore qu’on emploie l’eau froide ou la compres- sion du lambeau dans les amputations à lambeaux. Koch, Do præslantissimo ampulaticnis methodo, 1826. GrccTe , Journal für Chirurgie urui Augeniieilkunde, vol. XII, cab. l, pag. 18. •2413. Lorsque les vaisseaux ont été liés, on nettoie la plaie des caillots qu’elle peut contenir, on lave et on essuie la peau qui est dans son voi- sinage, et on procède au pansement, qui doit être différent selon que l’on veut obtenir la réunion par première intention, ou la réunion par suppu- ration et granulation. Quelques praticiens veulent que l’on laisse la plaie sans ta panser pendant huit ou dix heures, et se contentent de la couvrir de compresses ou d’éponges trempées dans l’eau froide, et cela dans le but de prévenir une hémorrhagie con- sécutive. Dupujtien qiag. 4! 1) recommande surtout cette précaution, et la met constamment en usage. Cette conduite a l'avantage de pouvoir lier immédiatement les vaisseaux si une hémorrhagie consécutive se manifestait, souvent de pe- tites artères qui se sont retirées dans l'épaisseur des chairs ne saignent pas immédiatement après l’amputation, et quel- quefois elles saignent abondamment peu de temps après ; car alors l'état spasmodique des parties a cessé, leur ouverture se trouve au niveau de la plaie, et rien ne s'oppose à ce qu’elles fournissent du sang. Si l’appareil était appliqué, ou ne s'apercevrait de cette hémorrhagie que lorsque toutes les pièces qui le composent auraient été îraversées par le sang, et alors la plaie est tellement remplie de sang coagulé qu’il est souvent impossible de découvrir les artères béantes. — Je ne prends cette précaution que dans les cas où certaines circonstances peuvent me faire craindre une hémorrhagie consécutive. Mais je suis loin de la recommandercomme règle générale. 2414. Lorsque l’on veut obtenir la réunion par première intention, on applique, après l’amputation circulaire, une bande roulée, qui s’étend de l’ex- trémité supérieure du moignon jusqu’au niveau de la section de l’os. On rapproche les lèvres de la plaie aussi exactement que possible, de manière à ce qu’elles présentent une ligne verticale ; on les](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21306837_0644.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)