Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné.
- Chelius, J. M. (Joseph Maximilian), 1794-1876.
- Date:
- 1836
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Credit: Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné. Source: Wellcome Collection.
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![fixe dans celle position à l’aide de bandelettes de diachylon, dont la partie moyenne se trouve sur la plaie, et dont les extrémités se trouvent l’une au côté interne, l’autre au côté externe du membre. Au-dessus de ces bandelettes on place un plumas- seau dans la direction de la plaie, 9I par-dessus de la charpie qui est maintenue par deux compresses longuettes , qui se croisent sur le sommet du moi- gnon. Le tout est fixé par un bandage roulé , dont quelques circonvolutions embrassent l’extrémité du moignon. Le tourniquet reste appliqué, mais modérément serré, afin de pouvoir, au besoin , exercer la compression de l’artère. L’opéré est ap- porté dans son lit; le moignon doit être placé sur un coussin dans une position telle que la plaie sé trouve plus élevée que l’articulation la plus proche. On veille à ce que les couvertures n’exercent au- cune compression sur lui ; pour combattre ia ten- dance que tous les opérés ontau frisson on couvre chaudement le malade, et on lui fait prendre une infusion chaude de thé. Il vaut mieux appliquer les bamteiettes de diachylon sur la bande qui entoure circulairement le moignon que de les appliquer immédiatement sur la peau, parce qu elles se dérangent moins richement [et donnent moins souvent lieu i des érysipèles] ; je n’ai jamais observé d’accidens résultans de t’amas du pus sous tes bandelettes dont on recouvre exac- tement toute la surface de la plaie ; tandis que, dans les cas où on ne met quequflques bandelettes, la tuméfaction in- Jlammatoiéir qui survient fait saillir la plaie dans l’intervalle qui sépare les bandelettes lorsqu’on n’en a appliqué que deux ou trois, et y détermine une espèce d’élrangle- ment. 2415. Après l’amputation à lambeaux, le panse- ment est le même que ceiui que nous venons d'in- diquer, avec la différence cependant que le lam- beau est ramené sur la surface de la plaie , et que ses bords sont mis en contact immédiat avec la peau qui entoure le moignon. On le maintient ainsi appliqué à l’aide de bandelettes de diachylon et de compresses que l’on place dansle sensdu lambeau. On applique un bandage circulaire dont plusieurs tours sont également ramenés sur le lambeau. Lors- qu’on a pratiqué deux; lambeaux , leurs bords doi- vent être ramenés au contact, et fixés comme nous venons de l’indiquer. Je regarde comme nuisible la réunion de la plaie à l'aide de points de suture. -— Lorsque l’on veut obtenir la réunion par sup- puration et granulation, on applique d'abord un bandage roulé, et, entre les lèvres de la plaie, on place un plumasseau enduit d’un onguent doux; on met quelques bandelettes de diachylon trans- versalement sur la plaie, sans cependant rappro- cher exactement ses bords. Des compresses et une bande sont appliquées coipme dans les cas précé- dées. — Le traitement ultérieur auquel le malade et la plaie doivent être soumis est le même que celui que l’on emploie en général dans le traite- ment des plaies ; les accidens qui peuvent survenir après l’opération sont : une hémorrhagie , une in- flammation vive, une surexcitation générale, de la torpeur, de la gangrène, une suppuration trop abondante, la résorption du pus, des accidens ner- veux, la saillie rie l’os, sa suppuration et sa nécrose, enGn l'ulcération des parties molles. 2416. L’opéré doit garder un repos absolu et de corps et d’esprit. Dans les premiers jours il ne prendra que des soupes et du lait d'amande. Un aide doit toujours rester près de son lit afin d'être prêt à serrer le tourniquet en cas de besoin ; il doit avoir sous la main tout ce qu’il faut pour pratiquer la ligature des vaisseaux, et renouveler le panse- ment si cela était nécessaire. S’il ne survient au- cun accident particulier; si la réaction générale et la réaction qui s’empare du moignon restent dans les limites nécessaires à la réunion de ia plaie, le premier appareil ne sera levé que lorsqu’il aura été traversé par la suppuralion , ou que la mauvaise odeur qu’il répand rendra nécessaire sa réapplica- tion. Lorsque le pus est très-peu abondant, il se dessèche souvent avec rapidité, et alors on peut laisser le premier appareil pendant trois semaines; et lorsque, à celle époque, on l’enlève, on trouve que loule la plaie est cicatrisée. Chaque fois qu’on renouvelle l’appareil on ramollit les diverses piè- ces qui le composent aveede l’eautiède, et on évite d’exercer les moindres tractions sur la plaie et les fils à ligature. Tous les deux jours , tous les jours, et même plus souvent, suivant l’abondance de la suppuration, l’appareil devra être renouvelé de la même manière; si quelques parties de la plaie res- tent sans se réunir, on enlève avec soin les caillots de sang qui pourraient s’y trouver, et on favorise l’issue du pus par de douces pressions. Vers le sep- tième ou huitième jour ou exerce des tractions très- faibles sur les ligatures des petits vaisseaux pour tâcher de les amener au dehors si elles sont déta- chées; celles des gros vaisseaux ne peuvent l être qu’entre le douzième et le seizième jour. Assez souvent cependant des ligatures ne peuvent être retirées qu’après un temps beaucoup plus long, parce qu elles sont entourées et solidement rete- nues par des granulations. Dans ces cas ou les tord doucement entre les doigts, et on exerce sur elles de légères tractions ; il ne m'est pas encore arrivé de voir survenir d’accideus par le séjour prolongé des ligatures dans la plaie. — On se conduit de la même manière jusqu'à ce que la cicatrice de la plaie soit parfaite, et, pendant quelques semaines encore, on laisse appliqué le bandage roulé afin de forcer les muscles à se rapprocher de la cicatrice. L’application d’un membre artificiel ne peut être faite que lorsque la cicatrice a atteint un degré con- venable de solidité, et que l’extrémité de l’os s’est arrondie. — Le traitement général auquel on doit soumettre l’opéré varie suivant sa constitution, et suivant aussi les périodes de la cicatrisation. Un régime diététique convenable rend superflu l’em- ploi de médicamens lorsqu’il ne survient aucun accident. JSênedict (dresdner Zeitschrift für Nalur-und Hetlkunde, vol. IV, cah. ni) recommande de laver le moignon avec d»](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21306837_0645.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)