Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné.
- Chelius, J. M. (Joseph Maximilian), 1794-1876.
- Date:
- 1836
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Credit: Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné. Source: Wellcome Collection.
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![sez bas pour que l'on puisse , après avoir détaché une quantité suffisante de tégutnens, couper les muscles et les os précisément au-dessous de l’en- droit où s’insèrent les tendons des fléchisseurs de la jambe. On enlève les parties molles qui sont en- tre les os avec la pointe du couteau à amputation ou d’un couteau interosseux ; on place le rétrac- teur, et on scie les os à dix pouces au-dessous de l’articulation du genou.] Bell nous dit ( pag. 323 ) que celte opération est prati- quée en ce lieu parce que, le diamètre de la jambe étant beaucoup plus petit, et les parties que l'on coupe présentant moins de surface , elle est plus aisée; qu'elle est moins dan- gereuse en ce que l’ou peut recouvrir plus complètement l’os de parties molles; que les os au contraire sont plus gros immédiatement au-dessous du genou, et moins couverts de parties molles, ce qui rend toujours l’opération plus lente, quelques efforts que l’on fasse pour l’accélérer ; que, et c’est la une de ses plus fortes raisons, le malade.peut recevoir un membre artillciel plus solide et mieux confectionné, et nous ajouterons qu'elle paraît aussi moins dangereuse parce que l’inflammation qui s’empare des parties divisées en ce point est beaucoup moins grave que dans l’amputation au-dessous du genou. (Noie du traducteur.) [2443. Salemi (1). — L’opérateur placé en de- dans fait, à trois'pouces au-dessus des malléoles, avec un petit couteau interosseux, une incision transversale qui divise la peau à la partie anté- rieure de la jambe ; puis, plongeant la poittle du couteau , dont le tranchant est tourné en bas, dans l’angle interne de la plaie, et la faisant sortir par l’angle externe , il forme , en rasant la face posté- rieure du péroné eldu tibia, un lambeau convena- ble, qu’un aide relève ; puis, appliquant le tran- chant du couteau sur la face postérieure et externe du péroné, coupe le restedes parties molles jusqu'à ce que la pointe du couteau rencontre lespace interosseux ; il entre alors dans cet espace, et di- vise toutes les parties molles qui s’y trouvent ; il retire son instrument, le passe sur le tibia, qu’il dépouille de son périoste, pénètre de nouveau dans l’espace interosseux, où il divise le reste des parties molles, retire le couteau, et achève de mettre à nu la partie postérieure du tibia ; le ré- fracteur est placé et les os sciés de manière à ce que la section du péroné soit achevée avant celle du tibia, et on panse par première intention. ] III. AMPUTATION DU BRAS. 2444. L’amputation du bras peut être pratiquée par la méthode circulaire et par la méthode à lam- beaux. Dans l’un et dans l’autre cas on procède comme pour l’amputation de la cuisse. Le malade est assis sur une chaise, le bras écarté du tronc de manière à former avec lui un angle drôit. — Si ou (1 ) Des inconvéniens <Ie l’amputation de la jambe au lieu d’élection, paris, 1835, pag. 18. ampute dans le tiers inférieur ou dans le tiers moyen, on fera comprimer l'artère brachiale , et l'artère sous-clavière au-dessus de la clavicule, contre la première cèle, si on doit faire l’ampu- talion dans le tiers supérieur du membre. [Cependant il est une particularité à noter : c’est que, dans les cas où on pratique l’opération beau- coup au-dessus de l’angle inférieur du deltoïde , à l’endroit où les tendons du grand pectoral, grand dorsal et grand rond s’insèrent à l’humérus, la rétraction de ces muscles oppose un grand obsta- cle à la cicatrisation , et la plaie peut dégénérer en ulcère (Boyer, pag. 191) ; peut-être, dans ces cas , serait-il bon de pratiquer l’amputation à lam- beaux, qui alors devrait se faire de la manière suivante : Louis(l).— On fait, avec un bistouri droit, une incision transversale jusqu’à l’os, un peu au- dessus de l’angle inférieur du deltoïde ; ensuite on pratique deux incisions longitudinales le long du bord antérieur et du bord postérieur de ce muscle. Ces deux incisions tombent presque perpendicu- lairement sur la première, et forment un lambeau trapézoïde; on détache ce lambeau jusque auprès de sa base; on le fait relever par un aide; on fait la section circulaire du reste de l’épaisseur du membre au niveau de la base du lambeau, et ou achève l’opération comme dans tous les autres procédés. ] IV. AMPUTATION DE L’AVANT-BRAS. 2445. L’avant-bras peut être amputé par la mé- thode circulaire ou par la méthode à un ou deux lambeaux. Le malade est assis sur une chaise, ou couché sur le bord de son lit; l’artère brachiale est comprimée ; à la partie moyenne du bras , par un aide ou un tourniquet. L’avant bras est main- tenu horizontalement, dans une moyenne entre la pronation, et la supination, par deux aides dout l’un saisit Ja partie supérieure, et l’autre la partie inférieure du membre. — Un autre aide tend ré- gulièrement la peau. Pour l’amputation de l'avant- bras du côté droit l'opérateur se place au côté ex- terne du membre, et au côté interne pour celle du côté gauche. — Les deux os doivent être sciés en même temps. MÉTHODE CIRCULAIRE. [ 2446. Le chirurgien (2) est placé en dedans, c’est à-dire entre le corps du malade et le membre à amputer ; et, pendant qu’un aide relève les té- gument, ü fait une incision circulaire à la peau , coupe les brides du tissu cellulaire qui la relien- (1) Mémoires de l’Académie de chirurgie,T. V, in-12, pag. 438. (3) Sabatier, édition de Sanson et jBégin f 1832, T, iv pag. 615. 78](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21306837_0655.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)