Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné.
- Chelius, J. M. (Joseph Maximilian), 1794-1876.
- Date:
- 1836
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Credit: Traité de chirurgie / par M.-J. Chélius, traduit de l'allemand,...par J. B. Pigné. Source: Wellcome Collection.
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![de ceux-ci, et en détachant les parties molles de leur surface, on arrive à l’articulation, qui doit être ouverte par la section de ses ligamens latéraux et de la partie antérieure de la capsule. Le couteau pénétre alors avec facilité entre les os, et l’opéra- tion est achevée, comme dans le cas précédent, par la section de l’olécràne avec la scie.] MÉTHODE OVALAIRE. [2548. Beaudens.— Le malade est assis sur une chaise peu élevée, l'avant-bras placé dans la supination. L’artère brachiale est comprimée sur la face interne de l’humérus; alors le chirurgien, placé en dedans s’il opère du côté gauche, et en de- hors s’il opère du côté droit, trace avec la plume, et sur les tégumens, un ovale commencé sur le Lord anlérieur'du r idius, quatre travers de doigt au-dessous du pli du bras, et termine sur le bord postérieur du cubitus , à trois travers de doigt au- dessous de ce même pii; incise, sur les limites tra- cées, la peau, qui à l’instant se rétracte de dix-buit lignes par la section des brides celluleuses sous- cutanées, en la tirant en haut avec la main gauche qui l’embrasse circuiairement ; coupe de suite tous les muscles jusqu’au tissu osseux; relève eu forme de cône ces parties charnues, dont il divise les fi- bres les plus profondes circuiairement, en péné- trant du même temps entre les surfaces de l’humé- rus et du radius, et achève la désarticulation eq coupant les ligamens, et les fibres du muscle tri- ceps fixé au sommet de l’olécràne. Abandonnées à leur propre poids, les parties molles vienneut masquer les surfaces articulaires, et former un cône creux, dont le sommet est représenté par l'extrémité inférieure de l’humérus; il ne reste plus qu’à les réunir en long après avoir anêté i hémorrhagie. La section ovalaire de la peau laisse ici, comme pour l’amputation libio-féinorale, une moindre quantité de peau dans l’angle inférieur de la plaie, et par suite un écoulement facile aux hu- midités qu’elle doit fournir. M. Beaudens pense quil faut enlever l'olécrane parce qu’ici sa pré- sence est loin d’offrir des avantages analogues à ceux que donne la conservation de la rotule lors de l'extirpation de la jambe.] YIIÏ. désarticulation du poignet. MÉTHODE CIRCULAIRE. 2549. L’artère brachiale est comprimée par un tourniquet. Un aide tient l'avant-bras, et attire la peau eu haut; un second aide soutient la main. L opérateur, placé au côté interne pour le membre gauche, et au côté externe pour le membre droit, fait, à travers la peau, une incision circulaire à un demi-pouce de l’apophyse styloïde du radius ; la v peau est détachée des parties sous-jacentes, rele- vée et maintenue par un aide. On porte la mah| dans une mo^ enne entre la pronation et la supina- tion ; on applique le couteau en avant de l'apo- physe slyloïde du radius, et, abaissant le membre en bas, on pénètre à plein tranchant dans l’articu- lation ; l'instrument, étant porlé vers le cubitus, divise tous les ligameus articulaires et les tendons. Les artères sont liées, et les lèvres de la plaie rapprochées selon le grand diamètre de l'articu- lation. Méthode a lambeaux. [2550. Lisfranc. — L’articulation trouvée, l’opérateur place sur l’apophyse styloïde du radius la pulpe de l’indicateur de la reaiu gauche et la pulpe du pouce de la même main sur l’apophyse styloïde du cubitus. Ces doigts, une fois placés, ne doivent jamais abandonner leur position, même à l’approche du couteau, sans quoi l’articulation r.e serait que vaguement indiquée, et ia manœuvre se ferait avec incertitude. Ces conditions remplies, de la main droite armée d’un petit couteau très-étroit, le chirurgien trace rapidement une incision demi- circulaire à convexité inférieure, commençant au sommet de l’apophyse slyloïde du radius, passant sur la face dorsale du poignet, et sur la ligne qui correspond à l’articulation de la deuxième rangée du carpe avec les métacarpiens, et venant finir sur le sommet de l’apophyse styloïde du cubitus. Celte première incision n’intéresse que la peau ; quel- ques coups de la pointe du couteau sont quelque- fois nécessaires poiy détacher le lambeau, qu’un aide relève. Le chirurgien fait suivre alors au tran- chant de l’instrument une route opposée à celle qu’il vient de parcourir; l’incision commence à l’apophyse styloïde du cubitus, et vient retrouver ICpophyse slyloïde du radius, point de départ de la première incision; le couteau a suivi la ligne courbe à convexité supérieure, ligne qui représente la di- rection des surfaces articulaires de cette région. Presque toujours après cette incision, l’articulation est ouverte, ou ne tient plus que par les ligamens latéraux ; la pointe de l’instrument triomphe facile- ment de cet obstacle, et, basculant fortement la main, l’opérateur entre à pleine lame dans l’arti- culation ouverte, la traverse de la face dorsale à la face palmaire, et termine l’opération en laissant un lambeau carré aux dépens de la face antérieure de la main. Ce lambeau doit être proportionné à la largeur des surfaces articulaires à recouvrir; on ne peut pas préciser rigoureusement la longueur à lui donner. Lorsque le couteau est sorti de l’articu- lation pour tailler le lambeau le tranchant de la lame va heurter contre l’os piriforme ; si l'on n’a- gil pas avec une extrême précaution, ii sera ébré- ché, ce qui rendra fort difficile la formation du lambeau. En tournant le dos de la laine vers les os on en écarte le tranchant, et l’on élude ainsi l'os piriforme, ce qui permet d’achever très-rapi- dement cette opération.] [255!. Lisfranc. 2e procédé — L'articula-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21306837_0682.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)