Licence: Public Domain Mark
Credit: La fièvre typhoïde / par P. Brouardel et L.H. Thoinot. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
14/358 (page 2)
![lequel elle devait désormais être connue en France(l). Louis, « qui cslla plus grande «les autorités mortes ou vivantes danstoul cequi se rapporte à l'histoire naturelle de cette fièvre, donl la monogra- phie est unique en médecine, comme i mdèle de recherches atten- tives^), .» a fixé surdes bases inébranlables l'histoire analomo-clinique générale dé la fiè'v re typhoïde, que Trousseau cl Chôme] développaienl peu de temps après en France, et qu'onl retracée ensuite à l'étranger, dans des ouvrages de haute valeur, W. Jcnner, Griesinger, Murchi- son, Liebermeister. L'œuvre de Louis n'a rien perdu de sa valeur : plus d'un fait anatomique ou clinique, qu'on a trop facilement cru nouveau, s'y trouve entièrement décrit, et toute monographie de la lièvre typhoïde doit encore lui emprunter ses éléments principaux. Les recherches de Louis furent à peine publiées que de tous côtés on chercha a les vérifier, et il advint qu'en Angleterre parmi les malades qui avaient présenté les caractères de l'affection typhoïde pendant la vie, les uns offraient à l'autopsie l'altération des plaques de Peyer, ei les autres non : on en conclut que celle altération « u'étàii pas essen- tielle à l'affection typhoïde, que celle-ci pouvait 1res bien exister sans elle » (Louis). C'est ainsi que commença enlre le typhus et la fièvre typhoïde une confusion qui régna longtemps, qui eut droit de cité en France à l'Aca- démie avec le mémoire couronné de E. Gaultier de Claubry (1838) (3). Il a fallu bien des années pour détruire cette erreur, et à cette œuvre sont attachés les noms de Shattuck (de Boston), Gerhard et Pennok (de Philadelphie), — qui, tous trois, avaient étudié la fièvre typhoïde à Paris, — de Valleix, Rochoux, Barlow, Stewart, et enfin de W. Jenner (1849-1851) qui mit péremptoirement fin à celle déplorable confusion. L'étiologie de la fièvre typhoïde passait au second plan à cet l e époque d'édification anatomique et clinique. La doctrine conlagionnisle de Gendron, B retonneau, puis Pied vache, resta sans écho devant l'oppo- sition de l'école de Paris. En 1856 parut en Angleterre le premier essai de Budd, bientôt suivi des études étiologiques de Murchison, et ainsi se trouva inaugurée avec éclat cette série de travaux relatifs aux causes de la fièvre typhoïde, qui devait aboutir aux éludes biologiques d'Eberth, Gaffky, et au grand mouvement contemporain relatif à la doctrine de la transmission par l'eau qui, si elle n'est pas née en France, mais en Angleterre, a du moins trouvé chez nous toute l'ampleur de son développement, et a forcé l'attention du public au grand profit de la prophylaxie. (1) Louis, Recherches analomiques, pathologiques et thérapeutiques sur la fièvre typhoïde, lre édition, L829. — 2° édition. 2 vol. in-8, 1841. (2) Budd, Typhoïd fever. London, 1873. (3) E. Gaultier de Clauihiy, De l'identité du typhus et de la fièvre typhoïde [Mém. de l'Acad. de mcd., t. VIT, 1838, édité en 1844).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21918697_0014.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)