Volume 1
Traité de physiologie comparée des animaux domestiques / par G. Colin.
- Date:
- 1854-1856
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Credit: Traité de physiologie comparée des animaux domestiques / par G. Colin. Source: Wellcome Collection.
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![suivant un rerlain ordre, donncnl lieu à la formation dos divers lissns avec lesquels sont fabriqués les organes. Ainsi de cette association résullenl le foie qui sécrète la bile, le cœur qui donne l'impulsion au sang, le poumon qui hématose le fluide nourricier altéré, l'estomac qui digère, etc. DiUèrcnls organes concourant à la même fonction donnent lieu par leur ensemble à ce qu'on appelle un a|)i)areil : la bouche, le phai-ynx, l'œsophage, l'estomac, l'intestin et plusieurs glandes com- posent l'appareil digestif; les cavités nasales, le larynx, la trachée, les poumons, l'appareil de la respiration. Lorsqu'on s'en tient à des généralités, l'organisation des êtres vivants paraît essentiellement la même. La plante est au fond constituée d'après les mêmes prin- cipes que l'animal ; seulement, comme la vie de l'un doit différer beaucoup de la vie de l'autre, il y a entre ces deux êtres des dissemblances organiques capitales que nous ne rappellerons point ici, et qui, d'ailleurs, sont connues de tous ceux qui ont un peu étudié les sciences naturelles : nos considérations ne vont donc s'appliquer qu'au règne animal. El d'abord, tous les animaux sont-ils organisés d'après un même plan perfec- tionné graduellement, du plus simple au plus compliqué? ou bien sont-ils construits suivant plusieurs plans ou types distincts? C'est là une première question d'ana- tomie transcendante qui a été résolue dans plusieurs sens par les plus savants naturalistes modernes. Depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours d'habiles observateurs ont été frappés de l'analogie qui existe entre les difl'érentes espèces animales : Aristote, Buffon, Camper, Vicq d'Azyr, ont entrevu et développé, du moins en partie, le principe de Vunité de composition organique si savamment défendu par Geoffroy-Saint - Hilaire. D'après ce principe, envisagé dans le sens le plus étendu, tous les animaux seraient organisés suivant le même modèle, c'est-à-dire suivant un type constant, invariable : ce qui existe chez l'un devrait se retrouver chez tous les autres avec quelques variantes de forme ou de dévelop])ement ; en un mot il y aurait dans tous un nombre égal de parties essentielles disposées dans le même ordre. Ce système, d'ailleurs fort séduisant, mais facile à battre en brèche, a eu pour adversaire Cuvier qui a soutenu, avec l'autorité du génie et de la science des détails, que l'uniformité du plan dans la création des animaux n'est qu'une fiction, et, en mille endroits de ses ouvrages il s'est attaché à démontrer la pluralité des types d'organisation : ses idées sont aujourd'hui partagées par la plupart des naturalistes. Il y a bien, il est vrai, entre tous les animaux une certaine ressemblance de structure, mais cette ressemblance ne va pas loin et se trouve fondée encore plus sur les fonctions que snr les organes : passé cela, les dissemblances apparaissent. Le polype qui n'a pas un seul organe distinct, dont l'estomac n'est qu'une simple cavité creusée dans la substance connnmie et homogène de son coi-ps, le polype n'a pas la structure du mollusque, lequel a des organes des sens, des yeux, des oreilles, un système nerveux, une circulation complète, des artères, des veines, plusieurs cœurs, des glandes sécrétoires, etc. De uiême celui-ci n'a pas la structure du vertébré (1). » Du reste, il n'est pas nécessaire, pour se convaincre que les animaux (I) M. l'IouiTiis, llisloh'C des Irnvauv de Cuvirr, 2' ('dit., p 2':3.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21984499_0001_0018.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)