Volume 1
Traité de physiologie comparée des animaux domestiques / par G. Colin.
- Date:
- 1854-1856
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Credit: Traité de physiologie comparée des animaux domestiques / par G. Colin. Source: Wellcome Collection.
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![11110 (lisliiiclion vulve. los premiers cl la seconde. La vie csl un résiillal donl la cause, c'esl-à-dirc ce qu'on appelle le principe vital, est une inconnue qui ne iieiil èlrc dégagée de la formule. Pour être logique, parlons dcl'eflel, puis nous essaierons de remonter à la cause. En considérant d'abord la vie, c'est-à-diic l'aclixilé des corps organisés, l'acliou collective et liarinonique de tous les organes, nous lui trouvons des caractères coiislanis dans tous les êtres chez lesquels elle existe. La vie ne se manifeste cjue dans les corps organisés, lesquels proviennent les uns des autres par génération ; d'où il suit qu'elle consiste en une activité trans- mise, qui a, pour coiiiineiiceuient chez un indi\idu, l'instant de sa Iransniissioii par un autre qui déjà l'avait reçue lui-même de la même manière. Sa manifeslalion et son entretien sont liés à certaines conditions extérieures de température et de milieux. Elle a pour premiers résultats de développer dans le germe avec ou sans le secours de l'individu procréateur un animal semblable à celui d'où jirovienl ce germe. Elle détermine dans l'être organisé un double courant de matière, l'iin (pii apporte les matériaux étrangers pour les transformer en substance vivante, raiilre (pii entraîne hors du corps les matériaux qui en ont l'ait jiartie pendant un certain temps. Elle amène une série d'actes liés les uns aux autres et dont l'accomplisse- mont régulier est une condition nécessaire à sa |;ersistance. lùidn elle fait ]iasser l'être par une succession de ])ériodes après lesquelles elle cesse en le livrant aux forces physiques et chimiques. Celle activité qui dépend, jusqu'à un certain point, de diverses conditions exté- rieures, telles que la présence de l'air, une certaine température, etc., est suscep- tible de se ralentir et même de se suspendre, du moins en apparence, pendant un temps plus ou moins long, après lequel elle revient à son type normal. Ainsi la plante cesse de végéter en hiver, le reptile est plongé dans la torpeur, sous l'in- fluence d'un froid rigoureux ; le rotifère desséché ne donne plus aucun signe de vie. Mais la plante reprend son activité et le reptile se réveille au printemps, le rotifère revient à la vie quand ou lui rend l'humidité cju'il a perdue. Ainsi, rien n'est plus facile que de suivre la vie dans ses manifestations les pins générales; mais dès qu'on veut remonter de là à la cause ou au principe donl elle dérive, lesdiUicultés surgissent de toutes parts; aussi n'est-il pas étonnant (pi'fdi ait varié sur la nature hypothétique des forces vitales, sur leurs attributs, leui- mode d'action, et que même on ait cru pouvoir nier leur existence. Alors comme il fallait les remplacer par d'autres on leur a substitué les forces physiques et chi- miques; et cependant celles-ci ne pouvaient suffire à toutes les explications. Com- ment concevoir, par exemple, qu'une force de cette nature fasse penser, réfléchir, juger, vouloir, exécuter enfin toutes les opérations instinctives et intellectuelles des animaux? Comment même, sans parler d'un ordre de phénomènes si élevés, expliquer par elle ce qui se passe dans une infinité d'actions nerveuses? Ainsi, quand je veux porter mon bras vers ma poitrine, ma volonté commande aux muscles et précisément à ceux qui peuvent produire le mouvement dont j'ai l'idée ; elle le fait avec une promptitude étonnante, sans jamais se tromper. Quelle pour- rait être la puissance physique ou chimique capable de donner cel Oidre avec laiii. de rapidité, et de le faire exécuter avec tant de précision ? 2](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21984499_0001_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)