Les empoisonneuses: étude psychologique et médico-légale. [Degenérescence mentale et hystérie.] / [René Charpentier].

  • Charpentier, René.
Date:
1906
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Credit: Les empoisonneuses: étude psychologique et médico-légale. [Degenérescence mentale et hystérie.] / [René Charpentier]. Source: Wellcome Collection.

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    AVANT-PROPOS « Il n’y a point d’homicide plus noir et plus condamnable que celui qui se commet par le poison, » (Douât. Lois civiles, t. II, p. 300.) « Il est un crime qui se cache dans l’ombre, qui rampe au foyer des familles, qui épouvante la société, qui semble délier par les artifices de son emploi et la subtilité de ses effets les appareils et les analyses de la science, qui intimide par le doute la conscience des jurés et qui se multiplie d’année en année avec une progression effrayante; ce crime est l’empoisonne- ment » écrivait en 1842 M. de Cormenin. Plus est hominem extinguere quant occidere gladio, disait la loi Romaine et tous les législateurs ont considéré l’empoisonnement comme le crime le plus odieux et le plus méprisable. Ceux qui emploient le poi- son pour faire mourir quelqu’un commettent une espèce d’ho- micide beaucoup plus criminel que celui qui le commet par le fer, attendu, dit Merlin, qu’on peut se garantir contre celui-ci, au lieu que l’autre renferme toujours une trahison et csL souvent commis par celui dont on se défie le moins. L’auteur de ce crime appartient toujours, en effet, à l’enlou- rage immédiat de la victime, c’est souvent celui ou celle qui a veillé auprès du lit du malade et qui s’élait chargé de lui pro- diguer ses soins. Les empoisonnements commis sont générale- ment multiples, souvent nombreux. L’empoisonneur, au moment où il est arrêté, a déjà pu, in-