Manuel clinique de l'analyse des urines / par P. Yvon.

Date:
1880
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Credit: Manuel clinique de l'analyse des urines / par P. Yvon. Source: Wellcome Collection.

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    2° Le deuxième type est consUtué par l'urine des herbi- vores (clieval, ]3œuf). On la désigne sous le nom de jumen- teuse : elle est trouble, de couleur foncée, forme d'abondants sédiments par le repos; sa réaction est alcaline; elle ren- ferme une forte proportion d'acide hippwique, peu ou pas d'acide urique. 3° Enfin l'urine du troisième type tient le milieu entre les deux précédents. Elle est limpide, légèrement acide; sa coloration, intermédiaire; elle renferme de Xacide urique et peu d'acide hippurique. Ces trois groupes sont tout à fait naturels ; et il suffit d'un examen superficiel pour rat- tacher une urine à l'uin des trois types que nous venons de signaler. Ces différences dans la composition de l'urine ne proviennent point d'un mode spécial d'excrétion, mais tout simplement de l'alimentation. On peut à volonté ren- dre l'urine d'un carnassier semblable à celle d'un herbi- vore : il suffit de le soumettre à une alimentation exclusi- vement végétale, et au bout de quelques jours son urine deviendra semblable à celle du cheval. L'expérience in- verse est encore plus facile à réaliser. Privons- un herbi- vore de toute nourriture : il jeûne, il fait de l'autophagie, devient par conséquent Carnivore, et bientôt son urine sera ■claire et acide. 'Cette expérience n'est-elle pa,s réalisée tous les jours par l'homme que la fièvre consume? L'urine fé- brile n'est-el'le pas une urine sortie du type omnivore pour passer au type Carnivore.. Pendant l'accès, le malade s'est mangé lui-mémie ; la grande quantité de matériaux azotés que renferme son urine n'est-elle pas là pour le témoi- gner? L'urine de l'homme bien portant appartient au der- nier type, celui des omnivores. Au moment de rémission, c'est un liquMe limpide, d'une couleur jaune citrin ou ambré, rougissant franchement le papier de tournesol, d\ine odeur spéciaile et d'une saveiur tout à la fois salée et amère. Ces caractèTCs -sont, avons-nous dit, ceux de rurinc