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Credit: La psychologie des sentiments / par Th. Ribot. Source: Wellcome Collection.
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![nombreux pour les nerfs de la sensibilité générale (touclier, cbaud et froid), moins nombreux pour les sens spéciaux. Si l'existence de ces nerfs spécifiques de la douleur était bien établie, elle aurait pour notre sujet une importance aussi grande que les découvertes de Sacbs et autres, sur les filets nerveux propres aux muscles, ont eue pour l'étude du sens kinesthétique. Mais ce pbysiologiste a répudié depuis ' sa première assertion ou soutenu qu'elle avait été mal comprise; il admet des points douloureux (sensibles à la dou- leur), non un organe spécifique de la douleur ni des nerfs spé- ciaux pour la transmettre. Par contre, Frey ^ prétend avoir donné des preuves expérimentales de l'un et de l'autre : nerfs dolorifiques et organes terminaux appropriés. Ses expériences ont été rejetées comme inexactes. Dans l'état actuel, rien n'établit l'existence de nerfs de la douleur et la plupart des auteurs ont donné de fortes raisons contre la vraisemblance d'une telle découverte. Cette bypothèse rejetée, on admet que l.'impression douloureuse, comme toute autre, se transmet par les nerfs de sensibilité générale ou spéciale. — Lorsqu'elle est entrée dans la moelle épinière par les racines postérieures, la route qu'elle suit pour ])arvenir aux centres supérieurs a donné lieu à beaucoup de recberclies et de discus- sions. D'après Scbiff, la transmission a lieu par la substance grise, les impressions tactiles clieminant par les cordons postérieurs : il y aurait ainsi deux voies distinctes, l'une pour le pbénomène affectif, l'autre pour la sensation proprement dite. Brown-Séquard admet aussi des voies distinctes, mais à travers la substance grise seule- ment; la région antérieure est dévolue au touclier, la région médiane à la température, la région postérieure à la douleur. D'après Wundt, il y aurait pour les impressions du touclier et de la température une voie primaire par la substance blancbe, quand les excitations sont modérées ; une voie secondaire jiar la substance grise qui servirait de dérivatif, finaud les excitations sont vio- lentes. L'hypothèse de voie? séparées, quelles qu'elles soient, a l'avantage de s'accorder avec un fait bien connu, sur lequel nous aurons à revenir : c'est que la transmission de la douleur retarde sur la transmission sensorielle. Lehmann, dont la position est 1. Goldscheider, Ueber den Schmerz (Berlin, ■1894). 2. Frey, Beitrdge zur Physiologie des Scimerzsinns (Leipzig, lS9i).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21294124_0043.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)