Traité théorique et pratique des maladies des yeux / par C. Denonvilliers et L. Gosselin.
- Charles-Pierre Denonvilliers
- Date:
- 1855
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Credit: Traité théorique et pratique des maladies des yeux / par C. Denonvilliers et L. Gosselin. Source: Wellcome Collection.
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![On ne peut considérer f|iic coiiiiiie un l'ait excep- tionnel l'observation de M. Carron du Vilhirds, qui a vu le phlegmon orbitaire succéder à une eucéphalo-méningile. Le phlegmon débute par une douleur sourde et profonde, précédée quelquefois d'inappélence , de frissons, de malaise général. Cette douleur a pour caractères de se faire senlir dans l'orbite, dans le crâne, dans les ré[]ions froulale et tempo- rale, d'être continue, et de s'accroîire rapide- ment de manière à devenir bieniôt insupportable et d'uue^ telle violence qu'elle tient le malade dans un état d'insomnie et d'agilalion extrême et qu'elle peut aller jusqu'à lui arracher des cris et à lui causer du délire. L'œil est repoussé, soit vers un des côtés, soit directement eu avant, soit alternativement dans l'une et l'autre direction : ce symptôme est constant, manifeste, mais variable et plus ou moins prononcé, quelquefois porté assez loin pour que les paupières se maintiennent écar- tées et renversées et que l'organe demeure con- stamment découvert; d'autres fois, c'est la con- jonctive qui, soulevée par les tissus enflammés on infiltrée de sérosité, forme autour de la cornée une sortede disque ou de bourrelet dur et tendu, dans le centre duquel cette membrane disparait presque entièrement. On conçoit que les mouvements de l'œil se trouvent alors gênés ou supprimés. Les fonctions sont aussi troublées : il y a du larmoiement; l'œil supporte mal la lumière, ou même est traversé par des élancements doulou- reux; la pupille est dilatée; les objels sont vus doubles; la vue se trouble, devient confuse, peut même se perdre entièrement ou presque entière- ment. Ces désordres sont dus, soit à l'état congés-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21640348_0_0905.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)