Observations et réflexions sur un cas d'anévrysme de l'artère fémorale pour lequel on a pratiqué la ligature de l'artère iliaque externe, suivant le procédé de Bogros / par G. Mirault.

  • Mirault, G.
Date:
1838
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Credit: Observations et réflexions sur un cas d'anévrysme de l'artère fémorale pour lequel on a pratiqué la ligature de l'artère iliaque externe, suivant le procédé de Bogros / par G. Mirault. Source: Wellcome Collection.

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    tique portée par la plaie pénètre à deux pouces et quart dans une direction oblique en haut et un peu en dehors, et l’on s’aperçoit qu’il s’est formé, sur son trajet, à la hauteur des muscles petit oblique et transverse, un rétrécissement qui gêne la sortie du pus ; pour corriger cette disposition vicieuse on rompt, avec le doigt, les adhérences récentes qui se sont établies entre ces muscles et le ligament de Falîope ; on nettoie la plaie par des injections, et l’on y place une grosse mèche enduite de cérat. Une compression lé- gère est ensuite appliquée sur la fosse iliaque, et le malade reste couché sur la fesse gauche. Du 25 au 27 (du 11e au 13e jour), l’état du malade offre un chan- gement alarmant : prostration, regard sombre et abattu, ses traits sont concentrés et expriment la souffrance ; Breton paraît indif- férent et étranger à ce qui se passe autour de lui, sa parole est lente, sa voix éteinte, assoupissemens, rêvasseries fatigantes, ré- veil en sursaut, secousses dans les membres; respiration précipi- tée, haletante; toux, expectoration difficile à cause de la douleur que les efforts occasionent dans la plaie; aucun signe fourni par la percussion et l’auscultation de la poitrine ; point de douteur dans le ventre ni dans la fosse iliaque ; fièvre, le pouls varie de 95 à ioô —. Daoujjpiurtuun plus liquide, verdâtre, d’une odeur fétide, est très-abondante et nécessite trois pansemens par jour. La plaie est de bon aspect ; injections d’eau de sureau le matin et le soir ; continuation des selles bilieuses. On donne de deux à quatre bouillons. Ce changement subit dans l’état de Breton peut être expliqué par une élévation considérable de la température et l’état fortement électrique de l’air. L’affaiblisse- ment du sujet, résultat de plusieurs causes réunies, telles que la quantité considérable de pus fournie par la plaie, les évacuations alvines et la diète, le disposaient beaucoup à ces influences at- mosphériques. Dans la soirée du 28 , la plupart des symptômes énumérés plus haut disparurent, et Breton eut plusieurs heures d’un bon sommeil les nuits suivantes. Le 29 (14mc jour), le mieux continue; on accorde deux bouil-