Dissertation sur la néuralgie faciale, considérée d'une manière générale : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 18 janvier 1817 ... / par Gabriel-Charles Barbarin, né à Châtillon-sur-Sèvre.
- Barbarin, Gabriel-Charles.
- Date:
- 1817
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Credit: Dissertation sur la néuralgie faciale, considérée d'une manière générale : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 18 janvier 1817 ... / par Gabriel-Charles Barbarin, né à Châtillon-sur-Sèvre. Source: Wellcome Collection.
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![la mieux fondée de guérison fut, sans contredit, la section du nerf affecté. L’expérience ayant appris que la division d’un nerf amenait toujours la perle de la sensibilité et du mouvement dans les parties auxquelles il se distribuait, on avait donc tout lieu de croire que 1 art, en suivant la route que semblait lui avoir tracé l’expérience , obtiendrait des résultats conformes. Dans celle persuasion, le célèbre Maréchal pratiqua le premier la section, mais sans succèsj beaucoup d’autres, après lui, la tentèrent, mais ils ne furent pas plus heureux. Moi-même j’ai vii^ à rHôtel-Dieii, M. le professeur Dupujtren couper le nerf menionnier, et quoi- qu’il eut eu le soin de le cautériser à plusieurs reprises, les accès névralgiques n’en sont pas moins revenus avec la même intensité. Tout le monde connaît le mauvais succès qu’a eu la section de la ])ortion dure de la septième paire, pratiquée par M. Roux à riiôpital de la Charité. Que penser de l’espèce de contradiction dans laquelle l’expérience semble se trouver avec elle-même? Doit-on, pour faire disparaître celte contradiction, avancer que les nerfs n’ont point été coupés , ou qu’ils l’ont été incomplètement? mais l’habileté des deux célèbres chirurgiens que je viens de citer lève tous les doutes à cet égard. Ou doit - on supposer que ces nei’fs, après avoir été coupés, se sont réunis? Mais, outre que cette hypothèse n’est point admissible , on a d’ailleurs vu les douleurs reparaître deux jours après l’opération, époque à la- quelle la réunion ne pouvait certainement pas être opérée com- plètement, surtout après que les extrémités du nerf divisé avaient été brûlées avec le fer rouge, comme chez l’individu que j’ai vu obérer par M. le professeur Enfin, sans vouloir en- treprendre de rien expliquer, ne serait-il pas infiniment plus probable de croire que c’est au moyen des anastomoses qui ont lieu entre les rameaux les plus déliés du neif coupé et ceux des nerfs voisins, que la sensibilité se conserve, et que les dou. leurs, par conséquent, continuent de sévir? Car, que l’on ne perde pas de vue que les nerfs seuls sont afiTeciés dans la névralgie faciale,](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28738950_0024.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)