Essai sur la nutrition du foetus / [Johann Georg Christian Friedrich Martin Lobstein].

  • Lobstein, Jean Frédéric, 1777-1835
Date:
1802
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Credit: Essai sur la nutrition du foetus / [Johann Georg Christian Friedrich Martin Lobstein]. Source: Wellcome Collection.

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    / 147 ^ tions de la matrice, loin detre la cause immédiate du décolle- ment de l’arrière-faix, sont tout le contraire, et servent plutôt à retenir celui-ci et à le fixer plus solidement à la surface de l’utérus qui lui est contiguë. §. Il3. Mais, comment se faitil que le placenta se détaclie? Voici de quelle manière j’explique ce phénomène. Tant que l’enfant est contenu dans la matrice, il se fait une double circulation dans le placenta: l’une qui dépend du fcfetùs; l’autre qui provient de la mère, et par laquelle son sang est épanché daus les cellules et les interstices qui se trouvent entre les vaisseaux ombilicaux. Pour que cette dernière se fasse libre- ment , il faut que les sinus veineux par lesquels le sang extravasé retourne à la matrice, aient leur ampleur et leur dilatation néces- saires, ou, du moins, qu’il ne soit pas versé dans le parenchyme du placenta plus de sang que les veines n’en peuvent ramener; il faut ensuite que les vaisseaux ombilicaux soient dans un état alternatif de dilatation et de contraction , car, comme nous l’avons observé plus haut, ce mouvement favorise beaucoup la circulation dépendante de la mère. Supposons maintenant que l’enfant soit sorti de la matrice. Qu’arrive-t-il alors? L’utérus revient sur lui-même; les sinus de ce viscère sont comprimés; les artères, moins susceptibles de compression, continuent de verser du sang dans le placenta. D’un autre côté, il n’est plus imprimé de mouvement à ce sang épanché de la part des vais- seaux ombilicaux, attendu que ceux-ci ont cessé leur fonction. Il s’ensuit que le retour de ce sang à la mère n’est plus favorisé ; il s’accumule par conséquent dans le placenta : celui-ci en devient plus volumineux et plus lourd ; les foibles liens qui l’attachent à la matrice ne peuvent résister au poids qui Ten- traîne et qui le force à se détacher. Mais, à peine décollé, il devient un corps étranger; il stimule l’utérus; il excite ses con- tractions de la même manière e]ue les caillots de sang qui, tant qu’ils ne sont pas extraits, produisent des douleurs secondaires,