Quelques observations de maladies cérébrales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Jean-François Thomas.

  • Thomas, Jean François.
Date:
1837
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Credit: Quelques observations de maladies cérébrales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Jean-François Thomas. Source: Wellcome Collection.

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    moins de résonnance par la percussion indique des changements sur- venus à l’intérieur, et à travers lesquels l’oreille peut entendre les divers bruits qui résultent de l’entrée de l’air dans les bronches et les cellules pulmonaires, ou du sang dans les cavités du cœur; circon- stances qui facilitent prodigieusement le diagnostic des maladies de ces viscères. Mais le cerveau, que l’on a long-temps considéré comme un seul et meme organe, puisqu’on le coupait à tranches pour en étudier les diverses parties, est regardé actuellement et à juste raison comme un assemblage d’organes que l’on ne sait pas encore isoler, distinguer les uns des autres, et dont le nombre même n’est pas déterminé. Si les diverses fonctions du cerveau sont bien connues, on ne sait pas encore à quelle partie est dévolue telle ou telle de ces fonctions. D’ailleurs, la cavité crânienne est uniquement formée par des os durs et épais, à travers lesquels il est impossible de constater les chan- gements survenus dans le cerveau. Les parois en sont inextensibles, et la moindre accumulation de liquide, ou le moindre gonflement d’une partie du cerveau, suffit pour comprimer toute la masse céré- brale et enrayer toutes ses fonctions. Aussi, malgré les travaux de MM. Lallemand, Rostan, Rochoux, Serres, Bouillaud , etc., les maladies du cerveau sont peu connues. Grâce à la précision si logique du premier de ces observateurs, on est bien parvenu â établir le diagnostic différentiel de l’arachnitis, de la cérébrite , de l’apoplexie, mais on n’est pas allé plus loin. Dans l’état actuel de la science, on ne sait pas même distinguer une affec- tion du cerveau proprement dit, d’avec une affection du cervelet ou de la protubérance annulaire; â plus forte raison, ne sait-on pas reconnaître quelle est la partie du cerveau qui est le siège d’un épan- chement, d’une inflammation. C’est par ces motifs que je me suis décidé â choisir, parmi les observations que j’ai recueillies â l’Hôtel-Dieu de Marseille , celles qui étaient relatives â la pathologie du cerveau.