Osphrésiologie, ou traité des odeurs, du sens et des organes d'olfaction; avec l'histoire détailée des maladies du nez et des fosses nasales, et des opérations qui leur conviennent / Par Hippol. Cloquet.
- Hippolyte Cloquet
- Date:
- 1821
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Credit: Osphrésiologie, ou traité des odeurs, du sens et des organes d'olfaction; avec l'histoire détailée des maladies du nez et des fosses nasales, et des opérations qui leur conviennent / Par Hippol. Cloquet. Source: Wellcome Collection.
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![sous ce rapport; niais c'est surtout le chien que nous devons ici placer au premier rang : on connaît la sagacité avec laquelle il délie les nœuds du fil tortueux qui peut le mettre sur la voie du gibier qu’il poursuit ; il semble voir de l’odorat tous les détours du labyrinthe où le cerf aux abois a voulu l’égarer ( 1 ). La manière dont les chiens s’approchent et se re- connaissent entre eux n’est pas moins remarquable ; ■* elle est fondée sur l’excellence de leur odorat; et jamais on ne peut venir à bout de leur faire man- ger de la chair d’individus de leur espèce , de quel- que manière qu’on la déguise : remarque qui n’avait pas échappé aux Ànciens(2). Valescus de Tarente dit de Darius se mit à hennir en reconnaissant à l’odeur un lieu où, îa veille, il avait sauté une jument. Asinus lotium sui generis prœcipue olfacit, dit Schneider ( De Osse cri- hroso , pag. 549) , et hinc admonitus suum quoque emittit. ( 1 ) Horum nares si cervi cruore perficnctoriè asperguntur, illi sauciatum ceivum ex aliquot rnillibus noseitant, eumque adore et leviter près si s vestigiis insectantur. ( Schneider I. c., pag. 525. ) (2) E vpivoç Si ZOTl OUTtOÇ, à)Ç pr;T OCV xcxpvxzta T Y} TTOiXîXoTCtTT] XoÙ raTYj xarayoYjTSTjGsvToç ysucraaôoa. ( AtXtavoç , 7reps Zwwv , B'Ç. A, xzcp. g.) A ce sujet, observons aussi que les Grecs avaient désigné les chiens de chasse par le nom d’euptveç, que Claudienles a appelés odori, et Columelle odorisequi- et que ces diverses dénominations sont tirées de leur excellence sous le point de vue de l’odorat. Disons encore qu’il y a cependant quelques exceptions à la répugnance connue que les chiens ont pour la chair de ceux de leur espèce. Ainsi Léonard Fioraventi, dans ses Cct~](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29319018_0020.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)