Volume 15
Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others].
- Date:
- 1821-1828
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Credit: Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![iG - NAT première qui forme le point de départ de la maladie nous est constamment et complètement inconnu : nous n'ignorons pas seulement en quoi elle consiste, nous ne savons pas même si elle porte isolément ou simultanément sur les nerfs, sur les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, siir les solides ou sur les liquides ; nous ne pouvons pas douter qu'elle ne porte sur les parties les plus déliées des organes, et nous devons croire que, comme la structure intime de ces derniers, elle échappera à tous nos moyens d'investigation. Les médecins ont fait de tous les temps de grands efforts pour parvenir à connaître la nature des maladies : des recher- ches entreprises sur un tel objet ont conduit et devaient con- duire à des résultats très-variés. Toutefois les hypothèses nom- breuses qui ont été émises sur ce sujet peuvent être rapportées à deux principales. Le corps humain étant composé de deux ordres d'organes , les solides et les liquides, on a placé tantôt dans les uns ,,tantôt dans les autres , la cause profchaîne de la maladie. Nous nous absliendrons d'exposer ici les di- verses hypothèses émises sur ce sujet : les plus remarquables ont été ou seront indiquées aux mots maladie, humorisme, solidisme. Voyez ces mots. Nous nous bornerons à quelques réflexions gé- nérales sur la tendance actuelle des esprits à placer dans les solides la cause ])rochaine des maladies : le solidisme en effet compte aujourd'hui un très-grand nombre de sectateurs parmi les médecins ; l'humorisme au contraire a été si fortement atta- qué et est si généralement abandonné, qu'il serait superflu de chercher à en combattre les principes. Une des causes qui ont fait rejeter entièrement l'humorisme, est que la plupart des fauteurs de ce système ne se sont pas contentés d'admettre des altérations dans les humeurs; mais qu'ils ont voulu encore spécifier ces altérations et les assimiler à celles qu'éprouveraient le& mêmes liquides dans des vases inertes : ils ont admis une putréfaction, et les diverses espèces de fermentations,' là où certainement elles ne sauraient avoir lieu. Mais de ce qu'il n'y a ni fermentation, ni putréfaction dans les liquides de l'économie, s'ensuit-il qu'il ne puisse y avoir d'autres altérations ? Personne n'admettra une semblable conséquence. En effet, rien ne démontre jusqu'ici que les liquides vivans soient à l'abri de toute altération dans leur composition, et](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21300124_0015_0026.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)