Volume 2
Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others].
- Date:
- 1821-1828
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Credit: Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![t'galement aux cas dans lesquels l'écoulement des menstrues est seulement diminué. (desormeaux.) AMER, amaru.1, pris adjectivement ou substantivement. On donne ce nom, soit à un grand nombre de substances médica- menteuses différentes qui jouissent d'une saA^eur plus ou moins «•imère, et cette propriété devient alors un des caractères de ces substances, soit à une classe particulière de médicamens végétaux, dans lesquels on retrouve un principe amer, mais non identique. La saveur amère, considérée en général comme caractère physique <les médicamens, appartient à un grand nombre de substances minéi'ales, animales et végétales, qui n'ont entre elles aucune espèce de rapport, ni pour les propriétés chimiques, ni pour les propriétés médicales. Ainsi nous trouvons parmi les médicamens qui ont une saveur amère des sels alcalins minéraux, comme les sulfates de soude et de potasse , des matières animales, comme la bile, le castoreum, le musc et beaucoup d'autres matières tirées du règne végétal. On dislingue, parmi les principes immédiats, plu- sieurs alcalis végétaux, comme la quinine, la cinclionine, la strych- nine , la picrotoxine, la morphine, plusieurs huiles essentielles, comme celles de citron, deromarin; des résines, telles que la téré- benthine, les baumes de la Mecque, de Copahu, la gomme ammo- niaque, le galbanum; enfin, parmi les substances plus composées, on remarque des extractifs résineux, comme ceux de l'aloès, de la coloquinte; ou des extractifs féculens, comme ceux deschicoracées et des gentianes. Toutes ces substances, et plusieurs auti'es qui pré- sentent plus ou moins d'amertume au goût, sont cependant loin d'avoir une saveur semblable, et on y retrquve des' nuances très- différentes qui font partie du caractère de chacun de ces corps en ])articulier. La saveur amère, salée et inodore du sulfate de soude, est très-différente de la saveur amère et nauséeuse de l'opium, du qxiassia amer, de l'année. Le principe amer et aromatique des la- biées, des écorces de plusieurs hespéridées, n'est pas comparable au principe amer et Acre de la gomme gutte, de la gomme ammo- aiiaque, du galbanum; et elle est encore plus éloignée de l'amer- tume astringente du cfuinquina ou de celle des gentianes. On peut donc distinguer des amers salés, des amers acres, nauséeux, astrin- gcns, résineux, etc. Ces nuances principales, qui peuvent ensuite se subdiviser en plusieurs autres, ne donnent qu'une idée impar- faite de la multiplicité des saveurs amères qui se modifient à l'in- fini , comme les propriétés chimiques des corps auxquels elles ap-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21300124_0002_0086.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)