Traité pratique des maladies nerveuses / par C.M.S. Sandras, H. Bourguignon.
- Sandras, C. M. S. (Claude-Marie-Stanislaus), 1802-1856.
- Date:
- 1860-1862
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Credit: Traité pratique des maladies nerveuses / par C.M.S. Sandras, H. Bourguignon. Source: Wellcome Collection.
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![J'ai lu et relu avec un vif intérêt l'opuscule de M. Delpech, il est riche de connaissances et de faits importants, mais je dois confesser, en ce qui regarde le spasme ?nusculaire idiopa- thique, que je reste dans le doute sur l'existence réelle, non pas des troubles nerveux que l'auteur a si bien décrits, mais sur leur nature, en tant que maladie distincte. Ce n'est pas sans faire violence à mes convictions, que j'ai accepté comme des individualités morbides lu plupart ds accidents nerveux que je viens d'énumérer plus haut comme autant de maladies, et je n'ai pu me décider à y ajouter une unité de plus, en y comprenant le spasme musculaire idiopathique. Les états névropalbiques qui ont attiré l'attention de M. Del- pech, et dont il a vainement cherché la description môme dans les livres spéciaux sur la matière, appartiennent à la fois, comme il l'a parfaitement compris, au spasme, à la contracture et à la paralysie; mais est-ce à dire que ces phénomènes, souvent observés sur le môme sujet et toujours localisés sur un appareil musculaire isolé, méritent de prendre une place définitive dans le cadre nosologique ? je ne le pense pas. Je vois dans l'en- semble de ses descriptions, des névroses protéiformes ducs à l'al- tération générale des liquides, se reliant le plus souvent à la dia- thèse rhumatismale, comme l'indique l'état inflammatoire du sang et non un état pathologique parfaitement défini.] CHAPITRE PREMIER. DES MALADIES SPASMODIQUES EN GÉNÉRAL. [Je n'ignore pas qu'il aurait été plus logique de grouper ces ma- ladies en prenant pour base de leur rapprochement, non pas leur forme, leurs expressions symplomatiques, mais leur nature, leurs causes essentielles. On me reprochera d'avoir établi des liens de filiation entre le tremblement, la toux convulsive, le hoquet, l'épi» lepsieet l'hystérie; les unes parmi ces maladies étant en quelque sorte locales, les autres générales. Des lecteurs, avec plus de raison, me demanderont pourquoi je considère comme des ma- ladies, comme des individualités morbides, comme des entités](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21496092_0183.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)