Quelques mots de la pourriture d'hôpital : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 décembre 1837 / par Félix Suski.
- Suski, Félix.
- Date:
- 1837
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Credit: Quelques mots de la pourriture d'hôpital : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 décembre 1837 / par Félix Suski. Source: Wellcome Collection.
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![avant d’y applicjiiop uu de eos topiques, f^'acido nitriquo , racido muria- tique , les solutions do nitrate d'argent et de inereure, dans des cas peu graves , ont été aussi mis en usage avec succès. Mais si la dégénéres- cence est déjà avancée , leur action étant peu profonde ne suffit pas ])our obtenir la cure de la maladie. Blackadder vante beaucoup i’effica- cacilé de la solution arsénicalc de Fouwier dans le traitement de la pour- riture d’hôpital 3 il la trouve assez forte , lorsipéellc est étendue d’une égale quantité d'eau , rarement a-t-il eu occasion de l’employer sans être préalablement affaibli : il est de rigueur d'en continuer l'application jusqu’à ce qu’une escarre solide , scclie , noire , recouvre toute la surface, et le malade n'éprouve plus cette douleur brûlante, intolé- rable , qui caractérise la dégénérescence putride des plaies. L’on sent combien il faut être circonspect lorsqu’on se décide à mettre en usage un pareil traitement. Nous ne pouvons passer ici sous silence ni chlorure de ciiaux , ni celui de sodium : leurs propriétés désinfectantes sont géné- ralement connues , et leur efQcacité contre la pourriture généra- lement approuvée. — Un des moyens employés par Delpech dans la pourriture pulpeuse , et qui lui réussissait toujours , c’est la potasse caustique , dont les fragmens anguleux poussés jusque dans les parties vivantes , en nombre convenable , ne manquaient pas de produire une escarre, après la chute de laquelle l’on avait une surface vermeille et |jien conditionnée. Que faut-il penser des topiques émollicns P L'expérience clinique en a déjà décidé, et nous l'avons dit ailleurs 3 ils ne trouvent leur juste application, que lorsque la pourriture sc trouve compliquée d’un état inflammatoire. ^Tcls sont les remèdes locaux parmi lesquels le praticien pourra choisir 3 mais il lui en reste encore un vraiment héroïque , c’est le cautère actuel. Pouteau , Dussaussoi, Boyer , Dupuytren, Delpech , tous le considèrent comme le plus certain cl le plus efficace : cependant, pour lui assurer des résultats heureux, il ne faut pas y avoir recours trop tard , lorsque les malades sont déjà réduits à un état de maigreur et de faiblesse considérables , et lorsque les solutions de continuité énor- mément élargies exigeraient des cautérisations très grandes , qui ne sont pas toujours exemptes de dangers. On aura soin d’exciser tout ce](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22360840_0017.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)