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Credit: Leçons de pathologie obstétricale / Paul Bar. Source: Wellcome Collection.
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![La même dame mit au monde, un an plus tard, un 4*^ enfant pesant 5''^, loo et, à aucun moment de cette quatrième grossesse, il n'y eut de glycosurie. N'est-il pas permis de penser que le 3'' enfant a souffert et que la mère qui avait une tendance à devenir hyperglycémique a, pour ainsi dire, uriné par regorgement le sucre que n'utilisait pas le fœtus pendant cette période de souffrance ? Ces faits m'autorisent peut-être à compléter ainsi les conclusions que j'ai données plus haut. Il existe une glycémie p]iysiologi([iie de la grossesse cjiii est en rapport avec la glycogenèse fœtale et indirectement avec le développement de la graisse chez le fœtus. Quand cette glycémie reste en rapport avec le pouvoir d'absorption du fœtus, il n'y a pas de glycosurie chez la mère. Quand il y a hyperglycémie., le premier résultat est une exagération de l'adipose fœtale : l'enfant naît gros et gras. Quand., pour une cause quelconcj^ue [exagération de la glycémie au delà du pouvoir d'absorption du fœtus., souffrance de celui-ci, etc.), la dérivation placentaire est insuffisante, la glycosurie apparaît si le glycose fiottant, pour ainsi dire, ne trouve pas son emploi. Cet emploi peut se faire par une dérivation vers la glande mam- maire ; elle peut surtout être réalisée par la transformation du sucre en graisse. Ainsi se trouve posé le problème des liens qui unissent entre elles la glycémie et la lipémie gravidiques. Ces liens semblent bien réels. Vous savez, par exemple, que les faits ne sont pas très rares dans lesquels on a constaté une lipémie considérable chez les diabétiques. Fraser (i), Fischer (2) Neisser et Derlin (3), Stadelmann (4). Il ne s'agit pas dans les faits que nous étudions de cas aussi tranchés que ceux de lipémie diabétique oii on trouve dans le sang 190 grammes de graisse p. 1000 (cas de Neisser et Derlin) et dans l'urine i5o et 200 grammes de sucre p. 1000 (cas de Stadelmann). La lipémie de la grossesse normale est discrète et à peine ébauchée comme est à peine ébauchée et discrète la glycémie qu'on observe à ce moment. Mais il est logique de penser que s'il existe un lien entre ces deux (1) Fraser. Edinburgh Med. Journal. i88a, t. XXVIII, p. rgg. (2) Fischer. Ueber Lipœmia und cholestœremia, etc. Vircliow's Archiv, lyoS, t. CLXXII, p. 3o et 218. (3) Neisser et Derlin. Ueber Lipœmia. Zeitsch. fiir Klin. Med., IgoS, t. LI, p. 429. (4) Stadelmann. Ueber Lipœmia liei Diabètes. Deuslclie med. Wocfi., 4 décembre 1902.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21460656_1060.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)