Du traitement des fractures obliques de la jambe / par L. Desguin.
- Desguin, Léon.
- Date:
- 1907
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Credit: Du traitement des fractures obliques de la jambe / par L. Desguin. Source: Wellcome Collection.
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![suis porté à croire que c’est en voulant se relever — alors que la jambe était ainsi fixée — qu’il se fit l’accident. Voici, d’autre part, les radiographies d’une fracture oblique des deux os au même niveau, due à la chute d’un corps pesant. C’est une fracture de cause directe, et l’on constate aussi le chevau- chement, mais le raccourcissement est moins marqué. (Voir fig. 4 et 4bis.) Les fractures bimalléolaires, type Dupuytren et autres, em- pruntent au voisinage immédiat de l’articulation tibio-tarsienne des caractères trop particuliers pour qu’elles puissent être sou- mises aux mêmes considérations que celles de la diaphyse pro- prement dite. Ces fractures peuvent pourtant être obliques et chevaucher, dans les cas les plus graves, mais l’articulation subit alors une telle dislocation que le traitement se trouve naturellement être très différent. C’est à peine s’il peut permettre quelques points de comparaison. Ce qu’il importe de remarquer, c’est que le ligament inter- osseux n’empêche pas le raccourcissement, quoi qu’on en ait dit. Toutefois, je n’ai jamais vu ce raccourcissement dépasser 6 centi- mètres (1). Nos fractures diaphysaires avec raccourcissement siègent le plus souvent à l’union du tiers moyen avec le tiers inférieur du tibia ou même plus bas. [Je ne parle que du tibia, parce que le siège de la fracture pour ce qui concerne le péroné importe assez peu. Le péroné est un os accessoire dont futilité peut être grande à certains points de vue, mais qui ne supporte le poids du corps que d’une manière médiate et qui ne peut être d’aucune façon comparé au tibia comme importance (chez l’homme, bien entendu).] Ces fractures ont été, jusqu’ici, très difficiles à guérir convena- blement. Aussi leur pronostic est-il sombre. (1) Dans res grands raccourcissements, le périoste se décolle habituellement sur une grande étendue, abandonnant plus facilement l'os que le ligament interosseux auquel il est d’autant plus adhérent que ce dernier est plus solide. Le ligament interosseux présente du reste des différences considérables suivant les sujets, au point de vue de la solidité.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22419330_0023.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)