Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction.
- Dujardin-Beaumetz, 1833-1895.
- Date:
- 1883-1895
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction. Source: Wellcome Collection.
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![cil toiil jioiiil coiiiparalilos aux atlaques de liant mal. j Cc|)ciidant Lanccrcaiix {De Vabsinthisme aigii et chro- j nique in But.deV Acad.de méd., séances des 7 se|itemhi'e j et 10 oclohre I.S.S0), qui a fail une étude fort atten- tive de ces idiénomènc's convulsifs, les a ra|iiirocliés | idnlùt de l’iiyslérie ((ne de l'é|)ile|isie. Il décrit à ces al- ; laques convulsives deux jdiases : l’une Ionique, l’autre cloni(|ue. Dans la |)rcniière, qui esl ordinairemeni courte, on oliserve une raideur télani(|U(' (jui (lorle de | (iréférmicc sur les muscO's du cou et du tronc, et y i délennine un vérilalde o|iistliolonos. La seconde (diase esl caractérisée (lar des secousses cloni([ucs diverses, ce sont des convulsions désordonnéi's des nienibia's ('I du tronc avec (irojection du bassin et tendance à mordre et à se fraïqier la (loitriue. Cbaquc accès esl suivi d’une période de calme nda- lif, a|)rés quoi la contracture et les convulsions re|ia- raissenl. L’atta(|iie entière dure environ une heure et disparaît tout à coup, sans être (irécédéc de sym|it(hncs asidiyxi((U('s, de ronllemenis et de coma ; tel serait, dans rabsintbisme aigu, le tableau de ralta((ue absin- lbi((uc, qui se rap|irocbe plus, comme on le voit, de l’bystérie (jue de ré|iile|isie. Ce ra|»procbement se re- trouverait encore dans rabsintbisme cbroniijue, ({ui serait caractérisé (lar les sym|)tomes suivant : désordres do la sensibilité, insomnies, cauebemars, crani))es, trem- blements, puis hallucinations, diminution des facultés |diysi(|ues, intellectuelles et morales, (mis enfin abru- I issenienl. (k“ qui dilférencierait surtout dans ce tableau cli- ni(|ue rabsintbisme de l’alcoolisme, ce sont les troubles de la sensibilité. En effet, tandis que l’alcoolisme dé- termine le (dus ordinairement aux extrémités des membres une anesthésie limitée par une zone d’by|)er- estbésie, l’absinthisme se traduit (lar une hyiieralgii' étendue (jui des membres gagne le tronc. Celte hyper- algie, (|u’évoillent le moindre (lincement, la (dus légère pression, est surtout remarquahie lorsqu’on vient à comprimer la région antérieure et inférieure de l’ab- domen, en ce sens qu’elle donne lieu chez l’homme à des (diénomènes semblables à ceux (|ue (u'oduit la (ires- sion ovarienne chez la femme bystéri((ue. Chez les animaux, les ex|iériences enlre|irises par Dujardin-licaumelz et Audigé (lour étudier les elfels de rahsinihisme chroni((ue, n’ont |)roduit ((u’une excita- tion générale de l’animal axau; hy|)ercslhésie d(’ la ])eau,sans déterminer toutefois d’alta(|ues convulsives. Ile|uiis Callien, on (dace rabsiulhe |)armi les loniijues si imulants, et l’école de Salerne, (|ui a surtout vanté les |iro|iri(‘lés du vin d’alisinihc |iour comhalire le mal d(ï iiH'r, résumait ainsi les (U'opriélés (|u’on altrihuait à rabsinllu' : (loiiforl.il ticrvos et causas jK'ctüris oiimes Scrjientes nidoro filial, i>ibiliniujuc venonum, Oris ilopcllil sonituni cuni IWlc liovino! CeiiendanI, Ciac.omini i)ui avait ex|(éi'imenlé sur lui- méme c(ht(! (danle, la considérait non |ias comme un hy|ierslhénisanl, mais bien comme un hy|)Oslhénisanl. Ouoi (|u’il en soit, on a donné l’absinthe contre les fièvres iiilermiltenles ; Luids, l'inel, .Miberl, liui'lin, Wanlers, ChannuMon, liodarl, Cazin (Observaziem ed osperienze sopra ta virta aniilcbrite itelt' extratto ainarissinio dassenzio, del Sign. IIkmetuio I-Eo.vAitn, in Annati miiver. dimedirina, l<S'20, l. \L\ l, |i. 3:î, Exir. dans Jauni, des progrès des sc. et ins. méd., I<S2(S, I. -\V, p. lO'.l) ont cité de nomhreuses observations d’accès de fièvre intermillenle ou de cacbexie (lalu- déenne, guéris par l’extrait d’absinthe à dose de 2 à i grammes pai' jour. L’ahsinlln', suivant Cazin (Traité des ptantes niédi- cinntes), serait un emménagogue très inférieur à l’ar- moise; mais, en revanche, il agirait comme diuréli(iue, et Mallhiole, Wesling, llollier, lleisler, aui'aient employé |)Our la cui'C de l’Iiydrojdsie soit l'infusion d'absinthe, soit Ic-s cendres de celte (liante. Enfin, c'est comme vermicide ((ue l’alisinlhe a été surtout [iréconisée, soit à l’état de vin mélangé à de l’ail, soit les jioudia's de feuilh's, soit l’huile fixe ([u’on en retire; elle a donné contre les ascaiddes vm'ini- culaires, les lombrics et même les lænias de bons l'é- sultats. Stanislas Martin (De t'absintlie maritime et de ses propriétés vermifuges, in Butt. gén. de thér., ISil, t. A.\l, p. ilti) a surtout vanté à ce |)ro]ios l’absinthe maritime (Artemisia maritima). .\ujoiird’hui on n’emiiloie [dus l’ahsinthe, et cela[iarce i[ue l’on a entre les mains contre les diverses affections ([ue l’on vient d’énumérer, des armes heaucoiqi (ilus puissantes et plus énergiques, et s’il fallait reiirendi-e l’usage de rahsinthe, on ne pourrait utiliser ((ue scs jiropriétés stimulantes stomacales; en effet, l’absinthe à dose modérée, excite l’estomac et accélère les fonc- tions circulatoires et sécrétoires. AKNi^'TiiE in;w AM'KW. .Nom vulgaire de VArle- misia rupestris. Connue aussi sous le nom d'.Vbsinihe suisse fvoy. ce mot). ABMiATiii': coMMi Ai:. Noiii vulgaire de \'Arte- niisia Absintbium. (Voy. AnsiNTHE.) \KMiATiii': (Grande). .Nom vulgaire de VArtemisia Absintbium. (Voy. Aiîsintiie.) .\iKNiATiii': .UAiciTi.Ba;. On désigne vulgaire- ment, dans notre pays, une variété de VArtemisia mari- tima L.,qui croit assez aliondamment sur les côtes fran- çaises de r.\llanlii[uc et de la Méditerranée. On la trouve aussi sur les côtes de rAnglelerre, ih* la Suède cl du Danemai'k. En France, on la trouve particulière- ment en ahondancc dans les marais salins de la Sain- tonge, d’où le nom de Santonicum ([u’on lui donnait autrefois. Elle l’i'ssmnble heaucoup à la Grande Ahsinihe (voy. AiiSlNTiiE), mais ne [leul cuqiendani [tas éli'c con- fondue av('c elle. De sa souche vivace, [)art um' touffe de rameaux haufs de 30 à 00 centimètres, ra- mifiés, dressés, cyliudri([ues, striés, couverts de feuilles allt'rncs cotonneuses, multi[des, à lohes heaucoui) [dus étroits ([ue ceux de la Grande .Vhsinthe, linéaires, [)laus, suh-obtiis. Les rameaux sont terminés [lar des gra[i()es de [letits ca[(itules (lendants, ovoùh's, contenant chacun cim{ ou sc(d tleurs seulement. Celte [dante est heaucouiunoins amère ([ue la Grande .Vhsinthe; son od('ur est moins forte et [dus agréabh', rappelant un [)eucelle d(‘ la .Mélisse et delà Citronnelle. Elle est em[doyée dans les campagnes comme anlhel- minlhi([ue contre V.iscai'is tombricoides. On en [iré[iare des infusions ou des décoctions que l’on [trend à jeun. Elle constitue un excellent toni([uc amer, recommandé surtout dans les maladies scrofuleuses. C’est une variété de maritima ([ui fournil le semen-contra (voy. ce mol).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2490613x_0001_0024.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)