Volume 1

Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction.

  • Dujardin-Beaumetz, 1833-1895.
Date:
1883-1895
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction. Source: Wellcome Collection.

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    demi-gouUc le fit disparaître (Bul. de thér., LXXXV, | 1873, ïil). L’acide acétiipie fut essayé contre le cancer lui- mèiiie; des chirurgiens anglais ayant constaté que dans des jiréparations microscopiques, cet agent détruisait la prétendue cellule cancéreuse, eurent l’idée de rem- ployer sur le vivant. S’il faut reconnaitre que l’ahlation seule donne des résultats })lus ou moins durables, on ne peut nier ((ue, dans certains cas, on n’ait obtenu de l’amélioration par l’emploi de l’acide acétique; telle est l’observation rapportée par Tillaux; d’un cancer de la face amélioré par un pansement à l’acide acétique au ciii((uième fait deux fois pai' joui' {Bnll. de thér., LXXIIl, 1867). Le IK Marzatlini a été plus heureux encore, il a rap- porté un cas de guérison de cancer ulcéré du sein avei' teinte jaune paille, engorgement des ganglions axil- laires, amaigrissement, etc., par l’application quatre ou cinq fois par jour de charpie trempée dans : Acide acétique concentré 30 gr. Créosote 3 g'r. 50 Eau distillée 450 gr. (Ippocmtica, sept. 1868, et Bull, de thér., LXXVI, 1869, p. 91.) Au pansement avec l’acide acétitiue étendu, M. Eug. Cluric ajoute l’emploi à l’intérieur de deux grammes pat- jour d’acétate de chaux ou de soude. Dans plusieur.s cas de cancer du sein, île l’utérus, de l’estomac, les douleurs ont disparu, la tumeur a cessé de se déve- lopper el parfois mémo a rétrogradé. {Bull, de thér., XCII, 1877, p. 1277.) Enfin, le U'' Buck, médecin eu chef de l’hùpital de Lubeck, a préconisé les applications d’acide acétique contre le psoriasis. Ce mode de traitement a donné ré- cemment de beaux succès au D' .lanscn. (Arch. uiédic. belges, décembre 1876, p. 407.) ACÉTOL AORMAi,. Lite des dénominations sous les([uelles est connu raldébyde acétique ou vinique. At'ÊTOLATJ!*. Dans lit nomenclature de M. Béral on désigne sous le nom il’acétolats les médicaments li- (juides résultant de la distillation du vinaigre sur une ou plusieurs substances végétales plus ou moins riches en jirincipes volatils. On leur donne le plus souvent les noms de vinaigres distillés ou d’oxéolats. Ces vinaigres ne sont chargés i|ue il’essences. — Ils correspondent aux bydrolats comme composition et mode de préparation. ACKTOLATriiES. En faisant agir par macération le vinaigre sur des plantes fraîches on obtient un médi- j rament correspondant aux alcoolatui-es, c’est-à-dire renfermant comme ces dernières, tous les principes que les plantes desséchées ()euvent céder aux liquides employés, jdiis leur eau de végétation et une certaine |iroportion d’albumine végétale. Les acélolatures sont peu usitées. ACÉTOEÉîii. .Médicaments résultant de l’action du vinaigre préalablement distillé sur un ou }dusieui's principes actifs. ACÉTOMELLÉs. L’acétoiiiel mélangé avec des acé- tolatures ou des acétolés, |iuis coucenlré jusqu’à con- TIIKHAI'EIJ nOCE. sistance de sirop, constitue les acétomellés (Réral). Us sont plus connus sous le nom d’oxymellites. .ACÊTO.iiEE (Oxgniel simple, Mel acetatum). C’est un sirop simple composé de vinaigre et de miel. Vi- naigre blanc de vin, 500. Miel blanc, 2000. Faites cuire à 30“ B. Clarifiez à la pâte de papier et passez. (Codex.) ACÉTOAESi. Les acétoiies représentent une fonction chimique que l’on retrouve non seulement dans l’his- toire de la série grasse, mais encore dans la série ai-o- matique. Une acétone, en effet, jteut être considérée comme une aldéhyde dans laquelle l’hydrogène typique a été déjdacé par un radical alcoolique. L’acétone proprement dite est le méfhylure d’acélyle, la propione, ou corps correspondant de la série du pro- pyle, est l’éthylure de propionylc. C^H^OH Aldéhyde viniqiie. .Xldchyde propioiiique. cm-o.H .Xldéhyde butyi'iqiic. C=H=0,Clt3 Acétone. c’H=o,cm- Propione. Cm'O.CiilP Butyi'onc. La hutyrone est le propylure dehutyryle, comme l'in- diquent les formules indiquées. Ün les obtient généralement en distillant le sel de chaux de l’acide dont on désire obtenir l’acétone. .Ainsi donc en distillant le sel de chaux d’un acide de la série grasse (et même de la série aromatique), on obtiendra Vacétoue t orrespondante, c’est-à-dire une combinaison où le radical acide sera uni au radical alcoolique de la série précédente. L’acétale de chaux donnera le méthglure d'acétgle; le propionate de chaux, Vethglure de propiougle, etc. Ces acétones sont les acétones normales, on peut les considérer comme formées du groupe diatomique car- honyle CO joint à deux radicaux alcoolitjues semblables. En elfet, l’acélone proprement dite ou méthylure d’acé- lyle = GUr'ü.Cii'' peut aus.-'i bien s’appeler dhuélhglurc de carhuru/le CIP -- CO — CH’ puisqu’il est formé de deux groupes mélhylitjucs soudés au radical carbonyle. C)n connaît des acétones mixtes : ce sont des ror|is dans les(|uels le groupe CÜ est uni à deux radicaux alcooli(iues dilférenis. Par exenqde : C»H»O.CIP méthyle-valérylc, est une acétone mixte (|ui peut se décomposer : C'iP—CO —Ctl^ Un les obtient en distillant à sec un mélange intime de deux sels de la série grasse. Une propriété intéressante des acétones normales ou mixtes est celle que possèdent ces corps île donner des alcools |iar liydrui-ation.