Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction.
- Dujardin-Beaumetz, 1833-1895.
 
- Date:
 - 1883-1895
 
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction. Source: Wellcome Collection.
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![C»H“0 + 11- = CH’U Acélone. CMi“'0 + li-— G-ll'-O .Mélhylo- bulyryle. Ces corps C^11*'0 el OH‘-0 rcpréseiiteiil le premier l’alcool propyliijue, et le second l’alcool amylique. Mais ces alcools sont senlenient isoniéri(|iies descorps obtenus par tiydi'uration des acétones. Ceux-ci en ell'et ne pen- venl donner les acides gras (ac. propioniqiie, ac. valé- rianique) par oxydation comme le l'ont les alcools pro- ]iyliques on amyliques normaux. L’action physiologique des acétones a été jieu étudiée, sauf pour l’acétone proprement dite qui a été expéri- mentée et même utilisée comme auestliésique. L’action de leurs dérivés, les isoalcools, a été étudiée par lîeau- metz. (Voy. Alcools e.n üénéual et Acétone.) A€KTO.\'K. 4'iiiiiiîr. (juaiul OU distille l'acétate de chaux dans nue cornue degi'ès, il se forme du carbonate de calciuniet il distille un liquide incolore qui est l'a- cétone : (C-ll“0-)-Ca = CO^Ca -j- CUI'T) Acélale Carbonate Acélone. de calcium, de calcium. Ce coiqis est connu depuis longtemps, on sait aujour- d’hui (ju’il est le premier type de corps remplissant un rôle jiarticulier dans la série grasse el ai'omatiqne. (Voy. Acétones.) L’acétone a une importance particulièi'c, aujourd’hui i|ue l’on sait (ju’on la rencontre dans l’urine des diabé- tiques. Au point de vue chimi(|uiq l’acétone est le méthylurc d’acétyle ou mieux le diméthylui'c de carhoiiyle ; CU1“0 = CUI‘0,CII» = (Cll»)’-CÜ. C’est un li(|uide incolore à odeur élhérée sni (jeneris, ressemblant un jieu à celle du chloroforme; bouillant à 56». L’acétone est soluble dans })resque tous les li- ((uidesetparticulièremenl dans l’eau, l’alcool, l’élber, etc. Sa densité est de 0,814. On l’obtient, comme on l’a dit plus haut, par la dis- tillation sèche de l’acétate de chaux; les vapeui's sont condensées dans un récipient refroidi après avoir tra- versé un réfrigèrent de Liebig ou un serpentin. La distillation du mélange d’acétate de fer el d’ani- line, l’action de la chaleur sur les vapeurs d’acide acé- li(iue, amènent la foi’iuation de notables (piantités d’acétone. La distillation du bois fournil de l’acétone que l’on retrouve dans l’alcool mélbylique. Ce fait est bon à noter lorsqu’on traite du pouvoir toxique des alcools divers du commerce. Enlin,ce corps existe en (luanlilé pins on moins grande dans l’urine el le sang îles diabétiques (Mauko\vnikoi-T'', DcKstcli.’ chcm. UeselhcliI. VIII et IX). Kien croit aussi l’avoir Irouvi- dans les urines des enfants fébri- citants (.V. IviEN, (laz. méd. de Stnisli., 1878). L’acétone brûle à l’air avec une llamme éclairante. C’est un bon dissolvant, elle dissout les résines, les canqihres, le coton-i)oudre. Mise en présence des bisul- lites alcalins, elle donne avec eux une combinaison cris- tallisée. Traitée par rammoniaiinc et abandonnée ensuite à l’évaporation spontanée, l’acétone donne un corps, véri- table alcaloïde, qui est l’acétonine ; C'll>».Az’- = 3(CUIV'N'’-. Si l'on bydrui'e l’acétone à l’aide de riiydrogène nais- sant, en traitant une solution aqueuse d’acétone par l’amalgame de sodium (Ch. Eriedel), on obtient l’alcool isopropylique (voy. Acétones) : c’iro -f it* = cui'O Acétone. Alcool iso- jiropylique. Il ))cut être intéressant de rechercher l’acétone dans les urines diabétiques; voici le procédé indiijué par .Markownikolf. L’ui'ine est réduite par distillation méthodique au tiers de son volume, après avoir été additionnée d’un peu d’acide tai-tiàque. Cette distillation s’opère en trois fois, et chaque fois on ajoute un peu de sulfate de magnésie. Le liquide est ensuite traité par la potasse fondue, il con- tient de l’acétone imj)ure. On distille au bain-marie en recueillant ce qui passe au-dessous de 60, ce(|ui permet d’obtenir l’acétone à j)en près pure. On peut la puritier complètement en rectiliant sur du chlorure de calcium. Markownikolf a pu ainsi retirer 33 grammes d’acétone de 78 litres d’urine (Makkownieoff, L’acétone dans t'urine des diabétiques n\ Annal, de chimie, t. CLXXMI). Pour liuptein l’alcool el l’acétone reconnus dans l’iirine des diabétiques seraient des produits de décomposition. J.’odenr caractéristique de l’haleine, absolument sem- Ijlable à celle des urines, donne contre lui raison à .Mar- kownikotf. Mais dans tous les cas la question est encore à étudier. ■■iiariuaeoiogic. Le vinaigre radical obtenu par la distillation de l’acétate de cuivre contient, outre l’acide acétique, une quantité notable d’acétone. On ne peni ce- pendant le considérer comme un produit pbarmaceu- liijue de l’acétone. L’acétone peut être employée comme anestbési(|ue (Kidd la préfère même au chloroforme). On devrait dans ce cas se munir d’acétone pure, obtenue au moyen de l’acétate de chaux ou de baryte. i>iiy<4ioiogio. Lorsqu’on administre une dose toxique d’acétone à un chien, soit environ 5 grammes par kilo- gramme du poids du corps de l’animal, on le voit d’a- bord pris d’une agitation convulsive, de mouvements respiratoii'es irréguliers et d’aboiements incessants ac- compagnés de dilatation delà pupille. Celle période d’a- gitation fait bientôt place à nn coma profond, en même temps que la température s’abaisse de 15 à ^|P, jus([u’à ce que la mort survienne an bout de quebjues heures. ( l)u.iAiiDiN-IÎEAU.METZ et AuDU'.É, Recherches expérimen- tales sur la puissance toxique dos alcools. Paris, 1879.) Si la dose n’a pas dépassé )2 à 3 grammes par kilo- gramme du poids du cor|)s, l’animal revient très laqu- dcmenl à la santé. Ces elfets sont à peu |irès semblables aux phéno- mènes observés dans l’adminislralion des anesthé- siques, éther, chloroforme, etc. C’est à la présence d’nn excès d’acétone dans le sang des diabétiques qu’un certain nombre d’auteurs attri- buent les accidents comateux qui marquent la lin di: ([uelques-uns de ces malades. On donne le nom d’acc- tonémie à cette phase de l’alfection diabétique. Dans un mémoire j)ublié en 1879, Ivussemaud rap-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2490613x_0001_0032.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)