Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction.
- Dujardin-Beaumetz, 1833-1895.
 
- Date:
 - 1883-1895
 
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction. Source: Wellcome Collection.
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![‘20 ACIll A CIC aériens en coryinbes ti'ès denses. J.es eapilnlcs sont très petits ; chacun est entouré d’un involucre formé d’écail- Ics iinl)ri(juées, très serrées. Le réceptacle est à peu près jdan et muni de paillettes. Les Heurs de la circonférence sont femelles, ligulées, à limbe suhoi'biculaire au nom- bre de 4 à 5, blanches ou l'oses. Les Heurs du centre sont tubuleuses et bermapbi'odites, à limbe de moilié plus court ([ue l’involucre. Toutes lés parties de la plante sont douées d'une odeur ai‘omali<|ue faible, et d’une sav(,‘ur amère, astringente, un peu aromati((ue. La racine fraîche e.vbale.nne très légère odeur de camphre. On a autrefois fait usage sui- une assez vaste échelle des diverses parties de cette plante. On en retire uiu^ huile essentielle cpii était administrée en j)otions à la dose de 50 centigr. à 1 gr. On faisait usage également de son eau distillée, de son suc et d’infusions préparées avec les sommités Heuries fraîches ou desséchées ; on en pré|)arait même un e.xtrait. On considérait la Millefeuille comme toni({ue, stimu- lant, antis|)asniodi(|ue, emménagogue et même fébri- fuge. Son infusion est incontestablement stimulante et peut-être légèrement antispasmodique. Mais celle de ses j)ropriétés qui paraît la plus incontestable est celle ({ii’on lui a attribuée d’arrêter les hémorrhagies bé- morrboïdales. On emploie pour cet objet des lavements ]u-éparés avec les sommités Heuries. (Voy. CAZtN, Trailé prat. et rais, des pl. médic. indig., p. 038. — On trou- vera dans cet ouvrage de nombreuses indications biblio- grapbi([ues sur l’emploi thérapeutique de VAcliillea Millefolium, et une analyse de tous les travaux relatifs à cet emploi.) Achillea Ptarmica L. L’.Vcbillée sternutatoirc, connue vulgairement sous le nom d’Herhe à éternuer, est très abondante dans notre pays ; elle habite les prairies bumides et les endroits marécageux. D’un rbizome sou- terrain, rampant, fibreux, partent des rameaux aériens hauts de 40 à 80 centimètres, dressés, l'aides, ordinai- l'cment simples, terminés par un eorymbe de capitules. Les feuilles sont sessiles, raides, glabres ou pres([ue glabres, linéaires-lancéolées, aiguës, tinement denticu- lées. Les capitules sont munis d’un involucre à écailles scai’ieuses sur les bords; ils portent à la périphérie 8 à 12 Heurs ligulées, femelles, blanches, à limbe au moins aussi long que l’involucre, et au centi’c des lleurons tu- buleux, hermaphrodites. Los Heurs ont une odeur aro- matique très prononcée. Les feuilles et tes racines ont une odeur également aromati(jue, mais moins prononcée ; elles sont douées d une saveur brûlante et âcre. La racine })rovoque, quand on la mâche, une salivation abondante. Sa poudre est, comme celle des feuilles, énergiquement sternuta- loire. Cette poudre est souvent employée comme succé- danée de celle du Pyrètbre à la préparation des poudres insecticides. On ne se sert jdus on médecine de la Ptar- mi(|ue, autrefois enqiloyée contre les engorgements des glandes salivaires, l’amygdalite chi-onique, etc. Achiltea inoschata L. L’.Achillée musquée, ou Génipi btanc, est une berbe vivace des hantes montagnes des .\lpes, du Saint-liernard, du Simplon, du Dauphiné, où elle s élèvt; jus((u aux glaciers. Sa souche est dure, de couleur fauve. Ses rameaux aériens sont dressés, non ra- miliés, habituellement glabres. Les feuilles sont sessiles ou constamment pétiolécs, pinnatilides, à lobes entiers, peu nombreux. Les capitules sont disposés au nombre de cinq à six seulement en eorymbe terminal, nu, serré. Chaque capitule est entouré d’un involuci'c à écailles brunes sur les bords, cl })ortc à la périphérie des Heurs ligulées blanches, et an centre des Heurs tubu- leuses jaunes. L’odeur de cette plante est très agréable, un ])eu mus- quée ; sa saveur est amère et aromatique. Le Cénipi blanc entre dans la composition des thés suisse ou Faltrancks, avec VAchiltea airain L. on Génipi noir (jui ci'oît aussi sur le sommet des .Upes, \’Achillea nohilis L. du Piémont, du Languedoc, des Pyrénées, du Dauphiné; VAchiltea nana L. des montagnes de la Suisse, et di- verses autres plantes aromatiques et amères. Toutes ces espèces d’.\chillées sont amères et jieuvent à ce titi'C rendre ipielques services utiles. .\4'iiiLi.Éi:ii^. Principe actif retiré de la Milte- feuille. (Voy. Actiii.LÉE.) .iCiiRA!^ «üAi'OTA L. Plante de la famille des Sa- potacées, indigène des Indes occidentales et des parties voisines du continent américain, qui paraît jouir de propriétés médicinales intéressantes. Son écorce est très astringente et a été employée aux .Antilles comme succédanée du quinquina. Son fruit est comestible lorsqu’il est blet. Ses graines sont très amères et consi- dérées, à la Marlini([ue, comme jouissant de propriétés diurétii|ues très prononcées; pour les administrer on les broie dans un moi-lier avec du vin ou de l’eau ; six grains suffisent par jour. .V plus haute dose le médica- ment n’est pas sans danger. Ces drogues n’ont encore été l’objet d’aucune étude scientifique ; elles méritent ce- ])endant d’attii'cr l’attention des physiologistes et des thérapeutistes. (Voy. .I.ACQUiN, Amer., 57, tah. 41.— lîaowNE, .Jam., 1, “200, lab. 19, tig. 3.) .AciiMKi.M.AA'ASitTioiA. Saliucs siluécs près d’is- chel dans la llaute-liavière. Lu établissement im|)oi’tanl a été installé près de ces sources chlorurées sodiijues dont la forte minéralisation (183 grammes de chlorure de sodium jiour lüÜ0)ne permet pas l’usage intern’e. Des appareils ont été installés pour utiliser les l)Oues comme topi(|ues, et administrer des douches et des bains de vapeurs ou simplement des bains ordinaires. (!)n a aussi construit, autour des appareils de concen- tration des salines, des galeries où les malades vien- nent respirer, l’air imprégné de particules salines. La cure d’Achselmannstcin est vantée en .MIeniagne contre l’anémie et les catarrhes bronchi(]ues. Ces eaux tiennent en somme la place des bains de mer. La situa- tion hygiéni(|uc est d’ailleurs admirable, le village est situé à 1400 pieds au-dessus du niveau de la mei- dans un site accidenté. ACiiYR.AViiAtt^ .AütPi^R.A L. Plante herbacée de la famille des Amarantacées indigène de l’Inde où elle est connue sous le nom vulgaire de Aghara et employée en décoction comme diurétique et stoma(dii([ue. On fait également usage de l’.l. urlicosa des .Moluqiies et de l’.4. coijalosa do Ceylanen décoctions considérées comme jouissant de propriétés digestives. (Voy. Dymock, Notes on Indian üruijs, in Phannac. Journ., 1876-77, p. 519.) Aric.ATEA’.A. Province de Catane. Deux sources froides, situées dans une localité malsaine et non fréquentée (sulfureuses). On transporte ces eaux à dos de mulet, et elles sont assez usitées en boisson.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2490613x_0001_0034.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)