Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction.
- Dujardin-Beaumetz, 1833-1895.
 
- Date:
 - 1883-1895
 
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxicologie et des eaux minérales / par Dujardin-Beaumetz ; avec la collab. de MM. Debierre[and others] ; Dr G. Bardet, secrétaire de la rédaction. Source: Wellcome Collection.
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![ques avaiiMil éclioné. (Foxssagiuvks, Traité fie tliérap., 1, J). 497.) isageN. S’appuyanl sur ce fait que la plus grande partie des liquides de l’économie est alcaline, certains auteurs, et Mialhe eu particulier, considèrent la médica- tion acide coirime rarement utile et devant être em- ployée avec plus de discernement encore (pie la médi- cation alcaline, llien plus, le pyrosis, lagravelle ui-ique, la goutte, le scorluit, le dialiète, seraient la conséquence d'un défaut d’alcalinité des humeurs; et si les paysans, les liahitants des pays chauds })euvenl impunément ahsorher de notahlesquantités iracidules,c’est parce que suant heaucouf), ils éliminent rapidenumt ces acides, ipii, demeurant dans l’organisme, deviendraient un danger pour les gens des villes à habitudes sédentaires. (Mialhr, Unio)) nfédicule, 1848, p. 88.) En opposition directe avec cette doctrine, nous cite- rons l’opinion de Eodéré et d’un grand nombre de cli- niciens qui vantent au contraire les acides, et surtout les acides végétaux dans les affections tenant à une al- tération du sang, telles que scorbut, jmrpura hæmor- rhagica, hémorrhagies passives de toute nature, etc., et ils expliquent au contraire les bons résultats obtenus par la diminution de l’alcalinité du sang toujours exagérée dans ces maladies, et les propriétés coagu- lantes des acides ; cette explication serait d’accord avec une expérience de Magendie qui |mt provoquer chez des animaux des lésions analogues à celles du scorbut, en introduisant une certaine proportion de bi- carbonate de soude dans le torrent circulatoire. (11. IfouRDON, iu hiill. de tliér., Xl\, 1840, p. 205.) Comme temjiérants, les acidulés trouvent de nom- breuses applications et conviennent d’autant mieux que la chaleur est plus brûlante, l’excitation circnlatoire plus désordonnée et le travail }dilegmasique plus étendu et plus grave. (Guhler, in Dict. Encyclop. dex sc. méd., 1, 1804, p. 548.) Cette action tempérante étant |dus sûre et plus éner- gique avec les acides minéraux, c’est à eux que l’on devra dans ce cas donner la préférence. Dans les fièvres adynamiques avec tendance aux hémorrhagies |)assives, il faudra au lieu d’eau employer comme véhicule de ces limonades minérales, une forte décoction de ((uinquina. (Eonssagrives, Traité de thérapeiit., p. 7 46.) Contre les fièvres éruptives même, les limonades minérales trouvent d’utiles applications. Ainsi, contre la variole en parliculiei' Sydenham disiiit que « l’es|)rit de vitriol était le véritable s)(éci(i([ue de cette maladie, et en arrêtait merveilleusenieni tous les symptômes. » (Fon’ssaoiiives, toc. cit., p. 570.) Contre les dys])epsies, l’emploi des acides minéraux ou organi(jues est fréquent, niais ici se présente une dif- ficulté : comment distinguer les dyspepsies justiciables des acides, de celles cpii réclament les alcalins ? Trous- seau s’eu tenait à l’empirisme, cependant il administrait l’acide cblorbydri(|ue à la dos(( de d(‘ux à (jualr(> goutti's dans un vei're d’ean après le rc'pas surtout dans les dys- pepsi('s dépendant d’otfections chroniipn's de l’abdomen et de la jtoitrine. t'n médecin anglais, le Ifi' Wells, a indi(pié des caractères clini(|ues ([ui, selon lui, permet- traient de distinguer les dyspejisies (pii réclament l’em- ploi des acidulés, de cidles (pi’il faut traiter par les al- calins. Les alcalins seraient indiqués (piand la douleur siège au cardia, quand il y a en même tiunps de l’in-i- tation intestinale, quand surtout les urines sont riches en jdiospbate et en oxalate de cbanx. Si la douleur est pylorique, si les régurgitations et les vomissements de matière bilieuse sont fréquents, c’est aux acides qu’il faudra avoir recours. (Fo.xssagrives, toc. cit. p. 570.) Les limonades sulfurique et nitrique ont été employées contre la diarrhée prodromiipic du choléra. (Debout, in Batt. de tliér., 1852.) Des considérations cbiiniipies ont conduit Frerichs à préconiser les acidulés et suiMout l'acide acétique dans le traitement de Furémie. Dans la maladie de Brigbt on a essayé, pai’ l’action astringente directe des acides, d’empêcher la des(juamation épithéliale des tubes urini- fères. Les acides nitrique et gallique et surtout le tan- nin ont donné des résultats satisfaisants. (Hirtz, in Dict. de méd. et de clnrarfiiepratique.x, 1, 1864, p. 362.) A<'iDE<^ GRA<>i (Série des). L’oxydation énergique de l’alcool viui(pie amène la production d’un corps nou- veau doué de propriétés acides, tandis que l’alcool joue le rôle d’une hase ou d’un hydrate organique. L’action de l’oxygène sur l’alcool amène la forma- liou de cet acide, lorsipie Faction est très énergique; si l’oxydation est plus lente, il se produit d’abord de Vat- déhyde. Prenons par exemple l’alcool de vin C-H®,01L Cni^OH + 0 = Cm’0,H + H=0. Dans cette équation l’alcool a été altéré, l’oxygène a déplacé deux atomes d’hydrogène du radical éthyle et ces deux atomes d’hydrogène naissant se sont approprié Foxvgène du groupe oxhydryle pour foi’mcr de l’eau et le résultat de la réaction est un corps nouveau. cm =0,H, ([ui, ou le voit à première vue, est Fhydrure d’un radical très ditférent de l’éthyle en ce qu’il est oxygéné. Ce ra- dical c’est Facélyle et le corps formé est Fhydrure d’acé- tyle ou ïaldéliyde. Or ce radical oxygéné possède toutes les propriétés des radicaux hydrocarburés, il sc transporte de toutes pièces dans les réactions, forme des sels, peut former des ammoniaques composées (voy. ce mot), mais c’est un l’adical acide. L’aldéhyde traitée par nn corps oxydant se transforme en acide iicétique : r.mm.ii + o = c-iim,oit. Cet acide, comme nous l’avons vu plus haut, peut êti’e produit directement par l'oxydation éuergi((ue de l’al- cool : GUI-,ntl + oc = cutm,nn + iim. Or l'acide acéli((ue est, comnn' on le voit, l’hydrate d’acétyle comme l’alcool vinique est l’hydrate d’éthyb*. A cinnjne hydrocarbure de la série monoatomiqin' C'DI-« + I corres|»ond un acide et comme c’est dans cette série que se rencontrent les acides oléique, mar- gari(]ue et stéai'i(iue dont les éthers glycéri(|ues consti- tuent les graisses, les acides de cette série ont pris le nom d’acides gi-as. Le tableau suivant en donne la no- menclature ;](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2490613x_0001_0036.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)