Mémoires sur la digitaline / par MM. Homolle et Quevenne.
- Homolle, E. (Eugène), 1808-1883.
- Date:
- 1851
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Credit: Mémoires sur la digitaline / par MM. Homolle et Quevenne. Source: Wellcome Collection.
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![moyenne ilii nombre des jours pendant lesquels ils on( été administres, a été de 13 à lU. Chez unsujet, nonsavonsdonnc70 milligraninies en 18 jours; chez un second, 82 en l/ijours;chez un troisième, 98 en 20 jours; enlin, chez un quatrième, 164 en jours. Aucun de ces ma- lades n'a éprouvé d'accident notable. Aussitôt que de la cépha - lalgie, quelques vertiges ou quelques maux d'estomac surve- naient, nous nous empressions de supprimer le médicamenl. Chez les 150 h 200 malades auxquels nous avons prescrit la digitaline, nous avons eu soin de faire prendre devant nous le médicament au moment même de noire visite. Dans les cas où la dose était i)rise en deux fois, celle du soir était administrée par le chef de clinique lui-môme, ou par la mère de la salle, chez les malades qui devaient prendre la digita- line au mouient de leur repos (1). Un seul, dont nous avons parlé plus haut, a présenté de graves accidents cérébraux, qui toutefois ont complètement disparu sous l'iullucnce tlu lrailem(!nt qui leur a été opposé. cuini)liquée d'u lèrc, laquelle îul coupée en sejU jours pour ne plus re- venir (au momcnl de la cessation des accès, 40 grammes scu'rinent avaient tMé pris ]. (1) C'est ici l'occasion de dire que, dans un article spécial de leur mé- moirt', MM. HomoUe elQucvcnne ont étudié l'influence des aliments sur l'action de la dii^italine. Leurs expériences les ont conduits à celle coii clusion : que la chair musculaire et le pain, probablement en raison du gluten qu'il contient, sont doués de la propriété d'absorber la digitaline dans une solution aqueuse de ce principe, tandis que l'albumine et'le caséum ne la possèdent pas. Il se sont assurés d'ailleurs qu'il y avait ici simple absorption, et non destruction de la digitaline, car, traitée par l'alcool, ta bouillie alimentaire lui cédait le principe amer dont elle élait cbargéo. MM. Homolleet Qucvenne se demandentsi, en raison dece fait, on doit administrer la digitaline lorsque l'estomac contient encore des aliments, dans le but de former enircce principe et les matières alimen- taires une combinaison nouvelle plus fiicilemcnt tolérée. Ils laissent à l'cxpéiience clinique le soin de prononcer, décl .rant que jusqu'ici il leur a paru que le moment le plus favorable pour l'administration de la di- gitaline était de deux à trois heures après le repas, c'est-à-dire lorsque la digestion des aliments est avancée déjà, mais qu'il existe cependant une portion de ceux-ci à l'état de chyme dans l'esloinac. Chez les malades auxquels le rapporteur de ce mémoire a fait prendre lu digitaline au moment même des repas , il n'en est résulté aucun](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21470996_0053.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)