Le chirurgien à l'ambulance : ou quelques études pratiques sur les plaies par armes à feu : suivies de lettres à un collègue sur les blessés de Palestro, Magenta, Marignan et Solferino / par L. Appia.

  • Louis Appia
Date:
1859
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Credit: Le chirurgien à l'ambulance : ou quelques études pratiques sur les plaies par armes à feu : suivies de lettres à un collègue sur les blessés de Palestro, Magenta, Marignan et Solferino / par L. Appia. Source: Wellcome Collection.

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    ordinaires qui aggravent la marche de ces plaies, c’est le séjour de corps étrangers. Ils consistent dans : 1. Les chairs meurtries. 2. Des éclats d’os. 3. La balle elle-même. 4. Des pièces de vêtement, de buffleterie ou tel autre objet placé sur le passage de la balle. Les chairs meurtries contenues dans les plaies ne sont pas, à proprement parler, des corps étrangers; elles n’ont d’autre inconvénient que d’empêcher la guérison par première intention, résultat fortuné que l’on observe bien rarement, quoi qu’en dise J. Hunter, et qui n’est d’ailleurs matériellement possible que si la plaie n’a in- téressé que les parties molles. La forme sous laquelle l’os a été fracturé varie beau- coup suivant sa texture anatomique. Les esquilles les plus nombreuses, on le conçoit, se produisent dans la diaphyse des os longs, dont la consistance est la plus dure et qui ne contiennent presque pas de tissu spon- gieux , aussi est-ce de toutes les fractures les plus diffi- ciles à se consolider. Les fractures des os sont quelque- fois accompagnées de fissures ou de fentes qui peuvent s’étendre beaucoup au delà du point lésé par la balle. Guthrie, par exemple, a vu souvent, dans des fractures du milieu de la cuisse, les fissures s’étendre jusqu’aux coudyles et causer l’ulcération des cartilages articulaires du genou. Vanatomie pathologique des plaies d’armes à feu au- rait une vraie utilité pour la solution d’un grand nom- bre de problèmes. Malheureusement cette branche de la science chirurgicale est encore peu avancée, probable- ment à cause du peu de loisir qui est laissé, pour une semblable étude, aux chirurgiens militaires en activité. Pour se rendre compte des effets mécaniques de la balle