Rapports du physique et du moral de l'homme / par P.-J.-G. Cabanis.
- Pierre Jean George Cabanis
- Date:
- 1843
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Credit: Rapports du physique et du moral de l'homme / par P.-J.-G. Cabanis. Source: Wellcome Collection.
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![nm ' exécute avec énergie et les sues riion-ur-1 i- i s inee e! lit -, r , 1 ‘‘igesUfs lçs dissolvent avec ai- ; lu U. ,aP, h.té- U t h°mmo reçoit-il une mauvaise nouvelle ou ,,w Pfs,ons tnstos ^ funestes viennent-elles à s’éleveî tou’t-à- coup dans son Ame, aussitôt son estomac et ses intestins cessent d agir sur les aliments qu’ils renferment. Les sucs eux-mêmes par lesquels ces derniers étaient déjà presque entièrement dissous’ demeurent comme frappes d une mortelle stupeur; et tandis que mil nonce nerveuse qui détermine la digestion cesse entièrement, ] ' 1 lllu >n u I expulsion de ses résidus acquérant une plus -i..ni e intensité, toutes les matières contenues dans le tube intes- tinal sont chassées au dehors en pende moments. On sait qu il n est point d’organes plus soumis au pouvoir de I imagination que les organes de la génération. L’idée d’un objet aimable les excite agréablement, une image dégoûtante les glace, .a passion peut presque toujours accroître beaucoup la puissance physique de l'amour, même dans les individus les plus faibles; ce- penc.ant son excès peut aussi quelquefois , comme l’avait observé ■ on|ague, la détruire ou la paralyser momentanément chez les hommes même les plus forts. Ces deux effets contraires ne sont pas les seuls. J’ai connu un jeune étudiant en médecine qui, dans un violent accès de jalousie, eprou^j/ pendant plusieurs heures le priapisme le plus invincible et le plus douloureux , accompagné tour à tour de pertes de semence et d émissions d un sang presque pur. La crainte abatet peut anéantir les forcés musculaireset motrices ; la joie . 1 espérance, les sentiments courageux en décuplent les elfets: la colère peut les accroître en quelque sorte indéfiniment. .Mais 1 action même de la sensibilité n’est pas moins soumise à I empire des idées et des affections de l’Ame. Sur un homme attriste d idées chagrines, agité de sentiments cruels , les objets extérieurs produisent d autres impressions que si le même homme était dou- cement occupé d images agréables, et son Ame dans un état de sa- lisfaction et de repos. Los impressions sont flans nous-mêmes et non dans les objets; ceux-ci n’en peuvent être que l'occasion. La manière de sentir leur présence et leur action tientsurtout àce])e dont on est disposé ; la volonté peut même quelquefois dénaturer entièrement les effets qu’ils produisent sur l'organe sentant. Enfin, mettant à part ces il- lusions des sens si communes chez les hommes à imagination, et «que les ennemis de la philosophie de Locke ont si sou\ent présentées comme une objection puissante; mettant surtout a part cette autre influence, bien plus singulière encore, del’iniaginaliondcla îpèresqr](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28739280_0561.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)