Rapports du physique et du moral de l'homme / par P.-J.-G. Cabanis.
- Pierre Jean George Cabanis
- Date:
- 1843
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Credit: Rapports du physique et du moral de l'homme / par P.-J.-G. Cabanis. Source: Wellcome Collection.
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![individus : ils constituent alors les sympathies idiosyncratiques ou particulières , dont plusieurs écrivains ont recueilli tant d’exemples remarquables, et quelquefois aussi ces mêmes sympathies ne sont qu’accidentelles et dépendent des maladies, du régime ou de la nature des travaux. « y j7n examinant avec attention toutes les circonstances '] qui déterminent originairement ces rapports ou qui président pos- térieurement à leur formation , on t rouve qu'ils peuvent être ra- menés à certaines causes peu nombreuses, et qu’ils restent tou- jours soumis à certaines lois fixes, même dans leurs plus bizarres irrégularités. Les analogies de structure, les relations de voisinage ou de continuité, les relations plus véritablement organiques encore, produites par beaucoup de nerfs ou de vaisseaux communs, ne rendent pas raison de toutes les sympathies à beaucoup près; mais elles sont évidemment la cause de quelques unes, et elles aident à mieux en concevoir plusieurs. Dans son Traité du corps muqueux, Bordeu rappelant la doctrine des anciens, touchant les deux grandes divisions du corps de l’homme, en gauche et droite d’une part, et en supérieure et inférieure de l'autre ; doctrine que la pratique de la médecine confirme chaque jour, mais que les mécaniciens mo- dernes rejetaient , parce qu elle ne paraissait pas appuyée sur l’a- natomie ; Bordeu , dis-je, a fait voir que les grandes distributions du tissu cellulaire se rapportent, en plusieurs points , à cette di- vision qu'avait fournie aux anciens la simple observation des phé- nomènes vitaux ; il a même établi que la théorie de certaines crises, notamment de celles qui se font par la suppuration des parotides et par des évacuations de crachats, demandait, pour être bien saisie , la connaissance anatomique de l'expansion cellulaire supé- rieure, et de ses communications avec les organes de la poitrine, ou avec l’appareil lymphatique du cou. Quant aux rapports qui résultent de la ressemblance ou de l’a- nalogie de structure, ils se manifestent sensiblement dans certaines maladies des glandes, où l'affection de quelques unes d’entre elles est communiquée rapidement à d'autres glandes éloignées sans in- téresser le système lymphatique général. Un trouve un exemple frappant des rapports qui tiennent au voisinage des parties, dans la grande influence de l'estomac, du loie et de la rate sur le diaphragme. Il ne paraît pas , en effet, qu une autre cause puisse associer si étroitement cet organe à toutes leurs affections : et l'on voit bien plus évidemment, encore qu'il faut](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28739280_0566.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)