Volume 1
Leçons d'anatomie comparée / de Georges Cuvier, recueillies et publiées par M. Duméril.
- Cuvier, Georges, baron, 1769-1832.
- Date:
- 1836-40
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Credit: Leçons d'anatomie comparée / de Georges Cuvier, recueillies et publiées par M. Duméril. Source: Wellcome Collection.
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![des pièces indépendantes du sphénoïde postérieur, des pièces particulières qui ont une destination particulière, celle de servir de bouclier h la par- tie moyenne et postérieure des hémisphères, tout comme les grandes ailes ont celle de servit de support aux lobes moyens dans lesquels ces hé- misphères se terminent vers le bas. Les apophyses ptérygoïdes externes qui, dans tous les mammifères où elles existent, font partie des grandes ailes, ne pourraient, dans le système qui fait une vertèbre du sphénoïde, être compa- rées qu’aux apophyses transverses ; mais ici les restes d’analogie que présentaient encore les apo- physes mastoïdes, quand elles sont dans 1 occipi- tal, échappent entièrement. Il n’y a nul rapport entre les muscles qui s’attachent aux apophyses ptérygoïdes, et ceux qui unissent entre elles les diverses parties de l’épine. Quant aux apophyses ptérygoïdes internes , ce sont fort souvent des os séparés qui appartiennent à la face et non pas au crâne; toutefois, il est des animaux où ces apo- physes ne se distinguent, à aucune époque, du corps de l’os. En avant du sphénoïde postérieur est le sphé- noïde antérieur qui porte la commissure des nerfs optiques et leur fournit à chacun un trou pour sortir du orâne : entre lui et le sphénoïde posté- rieur est toujours une fente ou un trou commun aux deux os, le sphéno-orbitaire, par lequel pas- sent les nerfs de la 5e , de la 4e et de la 6e paire, la première branche de la 5e, et très-souvent la 2e, quand le trou rond se confond avec lui. L’on a voulu aussi considérer le sphénoïde antérieur comme une vertèbre dont les frontaux compléte- raient la partie annulaire, et où la position du trou (1) Voyez Kerkring, Osteogen. feetuum., pi. 35, fig. 2. (2) Les rapports de la cavité du crâne avec celle de l’épine ont été indiqués en passant par P. Frank, dever- tebralis columnœ in morbis dignitate oratio academica. Pavie, 1791, in-8°. M. Kielmeyer, dont les idées ingénieuses, toujours communiquées verbalement malgré les prières de scs amis, et le plus souvent exagérées par scs élèves, ont donné lieu à la plupart des spéculations dont se com- pose en Allemagne la philosophie de la nature, a sou- vent annoncé que dans une vertèbre on pourrait recon- naître comme une tête eutière. M. Burdiu, Cours d’études médicales, Paris, t8o3, t. r, p. 16, a considéré la vertèbre comme le fondement et l’arcbetype de tout le squelette, et la tête, comme la plus élevée des vertèbres. M. Autenrieth a regardé la tête comme le polo op- pose au bassin et comme une répétition de l’abdomen et du thorax. M. Oken, Programme sur la signification des os du crâne, Jcna, 1807, a établi que le crâne se compose sphéno-orbitaire entre les deux sphénoïdes répon- drait assez aux trous inter-vertébraux ordinaires. Mais la composition du sphénoïde antérieur lui- même est toute différente de celle des deux os, dont nous avons parlé avant lui , et de celle d’au- cune vertèbre. Il n’est jamais, dans les mammi- fères, formé de trois pièces, mais seulement de deux ; ce sont proprement des anneaux osseux pour les nerfs optiques, qui par suite du temps se rapprochent et se soudent entre eux; la suture est toujours au milieu, et tant que l’ossificaticn n’est pas complète, il n’y a entre les deux anneaux que du cartilage, dans lequel il ne se forme pas de troisième noyau (1). Ce que j’ai dit des pariétaux s’applique aux frontaux considérés comme complément du sphé- noïde antérieur; leur fonction est relative à toute autre chose, h la protection des lobes antérieurs du cerveau et à l’enchâssement de l’elhmoïde; et quoique le sphénoïde antérieur n’en soit jamais séparé dans les mammifères comme le postérieur l’est souvent des pariétaux, il l’est presque tou- jours dans les autres classes, en sorte qu’alors l’anneau vertébral serait aussi interrompu (2). B. Résumé sur le plus ou moins de fixité de la face dans les vertébrés à poumons. Dans tous les mammifères terrestres, sans excep- tion, toutes les parties de ltvface, c’est-à-dire les nasaux, les inter-maxillaires, les maxillaires supé- rieurs, le voraer, les palatins, les ptérygoïdiens, les caisses, sont attachés au crâne par des sutures fixes, et ne peuvent êLre mus ni par des muscles, ni par une action extérieure. Dans les cétacés , la essentiellement de trois vertèbres , à laquelle il faut en ajouter une quatrième qui est le vomer. M. Duméril, dans un mémoire lu à l’Institut en 1808 , I * (Magaz. encyclop. 1808, t. 3, p. 125), a montré les rap- ports de l’articulation de la tête sur l'atlas avec l’articu- lation des vertèbres entre elles, et ceux des muscles pro- pres à la tête avec les muscles qui unissent entre elles les parties de l’épine; il en conclut que la tête peut être considérée comme une vertèbre. [M. de Blainville partage le crâne en quatre vertèbres, qu’il rattache à l’organisation du cerveau et qu’il consi- dère comme affectées chacune à l’exercice d’un sens. La 'vertèbregustative se compose du basilaire et des occipi- taux; la 'vertèbre acoustique du sphénoïde postérieur et des pariétaux ; la ■vertèbre optique du sphénoïde anté- rieur et des frontaux; la -vertèbre olfactive du vomer, de l’ethmoïde et des nasaux. Plusieurs auteurs allemands, et M. Geoffroy, ont aussi publié de nombreux travaux sur la division du crâne en vertèbres. M. Cuvier en a déjà donné, dans le ior vol. de VIfisl. nat. des poissons, un extrait détaillé et auquel il a joint des remarques et des observations. ]](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2130676x_0001_0419.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)