Parallèle entre l'homœopathie et la thérapeutique rationnelle : présenté à la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles à propos de l'ouvrage de M. Porges: Carlsbad et ses eaux / par le docteur van den Corput.
- Corput, Bernard Édouard Henri Joseph van den, 1821-1908
- Date:
- [between 1860 and 1869?]
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Credit: Parallèle entre l'homœopathie et la thérapeutique rationnelle : présenté à la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles à propos de l'ouvrage de M. Porges: Carlsbad et ses eaux / par le docteur van den Corput. Source: Wellcome Collection.
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![leur action, au lieu de s’exercer sur le sang ou sur les humeurs sécrétées, se por¬ tait directement sur les reins, n’est-il pas vrai, disons-nous, que cette même action dynamique, si tant était qu’elle fût assez puissante pour détruire des produits hété¬ rogènes, se manifesterait aussi bien sur toute espèce de calcul, quelle que soit sa nature ? A moins de ne tenir aucun compte de l’évidence, à moins de n’admettre aucune démonstration objective touchant les cau¬ salités morbides, il nous semble bien dif¬ ficile. de considérer avec les partisans d’Hahnemann, les affections dont nous venons de parler et qui sont précisément celles dans lesquelles les thermes de Carls- bad se montrent le plus efficaces, comme ne reconnaissant pour cause qu’une force sans matière, puisque la maladie elle- même est ici tout entière dans un sub¬ stratum chimique qui se manifeste d’une manière irrécusable par un trouble dans la erâse du sang, entraînant nécessairement celui des principaux organes d’émonction, le foie et les reins. Cette évidence est surtout manifeste dans les affections qui nous occupent et dont l’expression patho¬ logique se résume, pour ainsi dire, en entier par l’accumulation dans le sang d’un produit dont les réactions sont aussi nettement tranchées que celles de l’acide urique. Mais on ne peut, après tout, s’étonner qu’une doctrine médicale qui ne daigne admettre d’autres conditions de causalité morbide que la psore, et qui prétend arri¬ ver à la guérison des maladies en substi¬ tuant les prétendus symptômes du remède à ceux du mal, ne se préoccupe ni de l’ana¬ lyse scientifique ni des conditions néces¬ saires pour ramener la santé. Il suffit aux partisans de cette doctrine, toute de croyance, d’avoir cru constater une analogie entre les effets supposés d’une dose insaisissable de médicament et les symptômes de telle ou telle maladie, pour que, dans la pensée que la substance médicamenteuse va spécifiquement agir sur l’organe malade, ils s’imaginent pro¬ voquer, par l’administration du remède semblable, des symptômes plus intenses que ceux de la maladie et détruire ainsi le mal spontané par le développement pas¬ sager d’une maladie artificielle. Comme on le voit, cette méthode théra¬ peutique, si elle ne satisfait que d’une façon médiocre les esprits positifs qui exi¬ gent avant tout des faits péremptoires et des raisons solides, présente certains hors séduisants, certaines allures fa auxquelles nous comprenons que puis se laisser entraîner quelques imaginât naïves, quelques enfants rêveurs dt science qu’il faut bien distinguer des ploitants du métier. C’est ce qui nous explique comment; bonne foi, M. Porges pour parvenir connaissance des propriétés curatives eaux de Carlsbad, a suivi la voie de périmentation homœopathique, conva qu’il était, d’après ses propres expressi « du néant des raisonnements seicntifii » qui prétendent expliquer les propr » de ces thermes par voie chimique, e » défaut de fondement de cette autre » nion qui attribue à chacun des in » dients sa part d’action spéciale su » corps humain. » Aussi, l’auteur, dans tout le cour son ouvrage, s’efforce-t-il de rester fi à sa bannière en récusant aux eaux m raies, ainsi que, d’ailleurs, à tout méd ment quelconque, toute action chim dans l’évolution organique. C’est pourquoi, à moins d’admettre < ses opinions un revirement passager, retour intuitif à des idées plus saine moins exclusives, nous ne pouvonsi comprendre comment dans l’introduc qui précède son livre, M. Porges ail convenir que, « si nous nous deman< » quelle est la nature de la série des ] « nomènes que détermine l’usage des e; » nous n’avons à indiquer d’autre ra » physiologique qu’une modification » chimisme qui se passe dans les vaisst » capillaires. » Certes, c’est, là, sinon pas un aveu mel, au moins une contradiction évide et cette contradiction n’est point la st qui se rencontre dans le cours de son vrage dont certains passages présent d’ailleurs, une prolixité fort obscure à notre sens, résulte bien moins du n ticisme propre aux écrivains allema; que de celui de la doctrine elle-mêm de l’incertitude où flottent et hésitent ] fois les convictions de l’auteur. Ainsi, tandis que, d’un côté, M. Po avance « que l’effet des sources de C? » bad, dans l’état ordinaire de l’organis » démontre sans réplique que penc » qu’on en fait usage, le système vein » éprouve exactement les mêmes moi » cations que celles qui caraclérisen » dyscrasie veineuse, » d’autre part a'ïirme que «c’est surtout dans une mo!](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30798735_0004.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)