L'oreille : organe d'orientation dans le temps et dans l'espace / par Élie de Cyon.
- Date:
- 1911
Licence: In copyright
Credit: L'oreille : organe d'orientation dans le temps et dans l'espace / par Élie de Cyon. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
31/370 (page 3)
![de sou don d’observation. Quand on songe à l’époque à laquelle rilluslre savant avait institué scs expériences, on ne saurait trop a[)précier le génie intuitif qui lui a permis de deviner les- véritables fonctions des canaux semi-circulaires déjà en 1828. Les expériences de Flourens sont presque tombées dans l’oubli pendant une période de quarante années. Les physio- logistes Schiff, Bro-wn-Séquard, Harless, Gzermak et d’autres ont bien essayé de les reproduire ; mais la défectuosité de leurs méthodes d’expérimentation les a empêché de recon- naître la véritable portée des phénomènes de Flourens. C’est en été '18Ü9 à l’Ecole Pratique à l’occasion des démonstra- tions publiques des nerfs du cœur nouvellement découverts, que j’ai faites au cours de Longet, que Vulpian m’a conseillé de reprendre les expériences de Flourens. Ce savant était porté à mettre sur le compte d’un vertige auditif les phéno- mènes observés par Flourens à la suite des lésions des canaux semi-circulaires. Aussi ai-je engagé le D'' Lowenbei'g, de Paris, à reproduire et à poursuivre à l’occasion les expé- riences fondamentales de Flourens. Les résultats de ces expériences, à l’exécution desquelles je l’avais assisté, furent présentés au concours pour le prix de physiologie, dès l’été de la même année, à l’Académie des Sciences de Paris. La guerre étant survenue, elles n'ont pu être publiées qu’en 1872. Crâce à ce retard, Goltz a pu le premier attirer l’attention des physiologistes allemands sur les expériences de Flourens. La confiance avec laquelle ses propositions et hypothèses ont été accueillies en Allemagne, n’était nullement en, rapport avec la valeur de ses ex])ériences. Au lieu d’opérer avec soin sur chaque canal semi-circulaire, comme l’ont déjà fait Flou- rens et, après lui, Schiff, Brown-Séquard, Vulpian, Lôwenberg et autres, Goltz a préféré le procédé sommaire suivant : à l’aide d’un tréjian, il enlevait à des pigeons les labyrinthes des deux côtés, ainsi que les os occipitaux et les muscles qui les recouvrent. Ce mode opératoire rendait naturelle- ment inévitables de fortes liémorrhagies et des lésions considé- rables du cervelet. Cette manière grossière d’expérimenter](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21930818_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)