Des opacités congenitales de la cornée : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 27 mars 1880 / par Charles Leclère.

  • Leclère, Charles.
Date:
1880
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Credit: Des opacités congenitales de la cornée : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 27 mars 1880 / par Charles Leclère. Source: Wellcome Collection.

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    A la portion inférieure la cornée est légèrement trouble, et c'est «ans ligne de séparation qu'on arrive à la partie supérieure où l'opacité est le plus saturée : cette opacité se dégrade progressive^^ ment, dételle sorte que dans le cinquième inférieur la cornée pré- sente presque la transparence normale. La chambre antérieure est augmentée de profondeur par suite de l'augmentation de courbure de la cornée. L'humeur aqueuse, transparente, laisse voir l'iris de coloration brune, uniforme. Le petit malade voit très imparfaitement les lumières, suit cependant de l'œil les gros objets. L'œil gauche, également volumineux, présente la cornée trans- parente dans la plus grande partie de son étendue : on ne trouve actuellement qu'un léger dépoli du tiers supérieur. Ses dimensions sont augmentées ainsi que sa courbure. Son union avec la sclérotique se fait d'une façon plus appréciable que du côté opposé, et sans aucune trace de dentelures. De ce côté, on peut à cause de la transparence plus étendue de la cornée, et de la limpidité de l'humeur aqueuse, voir l'iris brun se dilater et se contracter suivant qu'on éloigne ou qu'on rapproche les lumières. C'est cet œil qui sert habituellement au petit malade ; il voit les gros objets à quelques mètres; pour distinguer les plus petits, il est obligé de les approcher très près de son œil. L'augmentation de volume de l'œil ne porte pas seulement sur la cornée; mais le globe tout entier y prend part; la sclérotique,, ^irnincie en certains points, distendue, présente de larges plaques de choroïdité antérieure. _ L'acuité visuelle n'a pu être mesurée, l'indocilité de l'enfant n'a pas permis l'examen ophthalmoscopique. La tension oculaire est normale; l'œil n'est pas douloureux à la pression. Il existe encore actuellement une certaine crainte de la lumière vive. L'affection qui nous occupe remonte à la naissance. Deux heures après l'accouchement, la mère remarqua que les yeux de l'enfant étaient opaques, d'un blanc bleuât];'e dans toute l'étendue de la cornée. Les yeux étaient volumineux, saillants, sans trace de rougeur, d'écoulement. Il existait alors de la photophobie assez intense qui se manifestait par des cris quand on écartait les j)aupières.