Inventaire des objets d'art : appartenant à l'Administration générale de l'Assistance publique à Paris / par Marcel Fosseyeux.
- Fosseyeux, Marcel, 1875-1942.
- Date:
- 1910
Licence: In copyright
Credit: Inventaire des objets d'art : appartenant à l'Administration générale de l'Assistance publique à Paris / par Marcel Fosseyeux. Source: Wellcome Collection.
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![La Mort du poète Gilbert. Toile: hauteur, i m. 65 ; largeur, 2 mètres, signée: H. Selim, i853. Une inscription sur bois, conservée autrefois dans la salle des fondateurs, portait l'ode suivante : J’ai révélé mon cœur au dieu de 1 innocence, Il a vu mes pleurs pénitents; Il guérit mes remords, il m'arme de constance ; Les malheureux sont ses enfants. Mes ennemis riant ont dit dans leur colère Qu’il meure, et sa gloire avec lui ! Mais à mon cœur calmé le Seigneur dit en père : Leur haine sera ton appui. Soyez béni, mon Dieu, vous qui daignez me rendre L'innocence et son noble orgueil: Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre, Veillerez près de mon cercueil ! Au banquet de la vie, infortuné convive, J’apparus un jour et je meurs : Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j’arrive, Nul ne viendra verser des pleurs. Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois, Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature, Salut pour la dernière fois! Qu’ils puissent voir longtemps votre beauté sacrée. Tant d’amis sourds à mes adieux, Qu'ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée, Qu’un ami leur ferme les yeux. Ode de N. J. L. Gilbert, composée à l’Hôtel-Dieu huit jours avant sa mort Ann. 1780, Agé de 24 ans. 11 y a lieu de rappeler que c'est là une légende. Quand Gilbert est entré à l’hôpital, le 24 octobre 1780, la fameuse ode était publiée depuis 7 jours. Elle a paru dans le Journal de Paris du iyoct. 1780 (n° 291, p. 1177). Gilbert n’était pas pauvre non plus comme on l’a répété, ou du moins il ne l’était plus au moment de sa mort; il disposait de 2.400 livres de rentes. Enfin il n'est pas mort poitrinaire comme le veut également la légende, ni des suites d’une chute de cheval, comme on l’a dit à la comm. du Vieux-Paris ( i janv. 1905), car il guérit de cet accident, mais après avoir avalé une clef: il fut soigné à l'Hôtel-Dieu par le chirurgien Moreau. (Voy. journal l’Éclair, 27 janv. igo5.) [Vestiaire des médecins.] Statue de Daviel (1693-1762). Plâtre, signé Guilloux, avec l’inscription suivante : Moulage offert par l’auteur de la statue élevée en iSgô à Bernay en l’honneur du célèbre oculiste. (Voy. séance du Cons. de surv. du 24 déc. 1896.) [Cour d’honneur.] 2](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24857877_0041.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)