Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![convertit soiivfinl en une espèce de plâ- tre qui remplit tout le conduit iuidiliP. M. Leschevin a vu une assez grande quantité de cette subslancc plâtreuse , quia été extraite en différentes fois de l'oreille d'une l'emnie qui devenait sourde de temps en temps par cette cause. (Prix de l'Acad. de chir., t. ix, p. 152.) Il se forme des pierres dans les glan- des et les conduits salivaires. Morgagni a trouvé des concrétions pierreuses dans la parotide d'une vieille femme morte d'apoplexie [De sed. et caus-, Ep. Il , art. 16). Hannes a reconnu des ])ierres dans la glande maxillaire {Nova net. acad. nal. car. t. 6, p. 107). Eller a vu deux personnes se débarrasser cha- cune d'une pierre salivaire de la gros- seur d'un noyau d'olive, qu'elles avaient portée pendant plusieurs années sous la Innguti [Co/lcct. acad. t. ix, psig. 87). M. Leotand, cliirurs^ien à Arles, a tiré , par une incision , de dessous la langue d'un homme de trente-sept ans une pierre de la grosseur d'un œuf de pigeon, grisâtre en dehors , blanche en dedans , et friable. Celte concrétion avait causé des douleurs vives , avec salivation , fièvre ardente et dureté sous la langue (Journ. me'd. de Paris, lom. v, p. G8). Les éditeurs du même journal ont vu une pierre qui a été extraite d'une gre- nouillelte qu'une femme âgée de qua- rante-trois ans portait depuis six ans sous la langue : celte pierre était blanchâtre et de la forme d'une ain.mile (lom. lvi, pag. 51-4). On n'a pas encore analysé les pierres salivaires. Sont-elles formées par les principes salins que donne la salive? Ces principes sont: la soude pure, un peu de muriate de soude et beaucoup de phosphate calcaire. Ils se déposent quelquefois en si grande abon- dance sur les dents qu'ils les encroûtent, les unissent, les cachent, et semblent rendre l'arcade dentaire formée d'nn seul os. On a été obligé d'employer le ciseau et le maillet pour enlever des couihes épaisses et denses de la matière tartareuse ou saline qui encroûtaient les dents. On trouve assez fréquemment des concrétions pierreuses dans les amyg- dales. M. B.iilheron , chirurgien à He- ziers, en a extrait une de l'amygdale gauche d'une demoiselle de vingt et un ans. Celte pierre était du volinne d'un gros noyau d'olive, un peu inégulière et blanchâtre. Un jeune homme de ■vingt-lrois ans, dont les amygdales Ircs- tuinéfiées furent ouvertes avec un bis- touri par ce chirurgien , cracha , après la sortie de beaucouj) de pus, une pierre du volume d'une fève de haricot, Irès- lisse et friable. M. Bailheron rapporte un troisième exemple de concrétions pier- reuses des amygdales ; les plus grosses étaient comme des lentilles; les unes étaient friables, les autres résistaient non- seulement à la pression des doigts, mais quelques-unes ne cédaient point aux coups réitérés d'un petit marteau. M. Souque, membre de l'Académie de chi- rurgie , a extrait avec des pinces à pan- sement une pierre qui se manifestait par un point blanc à L'amygdale gauche d'une dame de trente-huit ans. Celte concrétion calculeuse avait le volume d'un noyau d'olivej sa couleur était d'un jaune clair. Il s'en présenta ensuite une plus petite , semblable à un grain de blé , que M. Souque tira pareillement. Quelques années auparavant la malade avait rendu une pierre semblable a la suite d'un mal de gorge. [Mém. de l'A- cad. de chiiurg , t. x, p. 3-2C.) Widler a vu des concrétions pierreu- ses dans 1.1 gjlande thyioide. (OOs. anal ., p. 53). Chez tous les malades attaqués de goitre dont Morg.igni a examiné le corps, il a toujours trouvé que le vice était dans la glande thyroïde, même lors- que la tumeur éfait semblable à un ané- vrisme ou remplie de sang. Il a vu tantôt sa substance dure et squirrheuse, tantôt une humeur jaune enfermée au milieu de la glande , dans une tunique blanche et épaisse, tantôt une dureté comme os- seuse , ou des vésicules rondes remplies de mucus {De sed. Ep. SO, nrl. 31). Une femme avait la glande thyroïde grosse comme les deux poings : on sen- tait de la fluctuation. On l'ouvrit , il en sortit près de cinq ancesde sang exlra- vasé , et ensuite une matière dure , cal- caire et comme pierreuse. Des <leui cô- tés l'artère thyroïdienne était très dis- tendue ; le r.imeau de la g.iuche était rompu et avait fourni le siiig dans la tumeur. La malade mourut ensuite d'a- poplexie. {Comment. Lcipsitk, (.x\i, p. 257). — Ilaller dit que Kunius a tiré d'un abcès de la mamelle d'une lïHe un calcul arrondi, tourné en spirale, de la forme d'un conduit laiteux, iuégd , d'un jaune blanchâtre et de la nature des subslances calcaires {Op. pat/ioi'og., obf. 92). , Les cartilages des bronches s os;ifient r.iremcnt en lolalito. On y voit assiz fré-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0104.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)