Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
Licence: Public Domain Mark
Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
106/506 (page 98)
![9S rjiieur cl sa i.ro'oiuleiu' ; encore ne fut- ce (|ii'avcc peine qu'on en vint ;i bout. Il él;iit ossilié , ni;iis non pas unifoi mc- menl : il y paraissait une infinilé de feuillets membraneux , minces el forte- ment ailliércnts à i)lusieiirs pelolons os- seux. L'Académie a vu celte masse épi- ploïiiue, qui ressemblait , par sa forme et son volume, ii un gi'os melon Reisel fait menlion d'une femme qui avait de- puis lonR-temps le ventre très gros. On lui sentait a l'ouibilic une tumeur que l'on prit pour un squirrhe de la malrice ou pour un fœlus mort. Elle périt après avoir éprouvé les douleurs les plus vi- ves. On lui trouva l'épiploon comme ramassé en rond et rempli ite concrétions très dures; il pesHÏt vingt-six livres. Ruiscli , Rivière , Deli.ien , ont vu dans répii)loon des amas de matières topha- cées, qui le rendaient solide, d'une du- reté carlihifjineuse ou osseuse. Il se for- me ([uelquefois de semblables concré- tions dans les lipomes anciens. J'ai déjà eu occasion de parler d'un lipome qu'une femme porlait depuis vingt-six ans à l'é- paule gauche: il avait à sa base deux ])ieds dé circonférence ; son sommet , ou sa jiartie moyenne extérieure , était ulcéré. Il pes.iil un peu plus de quatre livres et demie. Il conlenait , près de -l'ulccralion culanée , une concrétion calciileuse grisâtre, de la grosseur et de la forme d'une aveline. Celte concrétion était inégale, entourée de grains pier- reux; elle pesait un gros : elle était com- posée de pliosphnle calcaire , suivant l'a- ji:ilyse qu'en a faite IM. 'Vauquelin. Vcs pierres dans Vcstoinac et dans les intcsliiis.—^X5n homme de cinquante ans, adonné au vin , sujet à la goutte, avait lait un usage inconsidéré de sub- slaiices terreuses , comme des yeux d'é- crevisses, pour remédier à une cardial- gie. Après sa mort on trouva dans l'es- tomac un grand nombre de pierres blanches , dont la plus grosse avait une forme irrégulière et pesait deux onces el demie. Ces pierres éuient enduites de uniière glulineuse ('A-rt^vctr<. phi- îos. de Londres). Garnierdit qu'un an- cien soldat ressentit de vives douleurs à l'esiomac, lesquelles devenaient plus vio- lemes lorsnu'il avait pris des aliments. Il ne se soutint pendant deux ans qu'en bu- vant du vin. On ouvrit son corp^. L'es- tomac était petit et plein de rugosités; on trouva ilans sa cavité une | ierre très- dur!!, un peu ;i|M-,-, Mancbàlre, et (|ui pc.>ai' quatre onces. Uu relig eux , ilil Bilger, âgé de soi.xan!e et dix ans, se plaignait souvent d'une douleur aiguë et poignante à la région du cartilage xi- phoïde, comme si on y enfonçait un dard. Son estomac contenait plus de trente pierres de dilTérente grosseur et qui étaient très adhérentes à son fond. Suivant Borel, on aperçut une pierre de la grosseur d'un œuf depoule dans l'es- tomac d'un homme qui, pendant sa vie , avait eu des douleurs intolérables à ce viscère. Langelot dit que dans l'estomac d'une femme hydropique et sujette à des douleurs continues à la région épiga- strique il se trouva une pierre dure, gri- sâtre et de l'épaisseur d'un pouce. D'a- près les Mélanges des curieux de la na- ture, une femme tourmentée depuis long-temps de douleurs à l'esiomac avait dans ce viscère neuf pierres couvertes d'une humeur muqueuse et épaisse. Ces pierreç. pesaient quatre ouces ; la plus grosse avait la forme d'un trigone , les autres étaient rondes ou ovales. Dans le cailavre d'une autre femme , on vit que l'estomac contenait dix pierres dont la plus gro-^^se pesait une oncé. Ces faits sont tirés de l'Anatoraie pathologique de Lieuland, tom. i, pag 17. Lés observa- teurs n'ont pas fait connaître la nature de ces pierres. Il peut s'en trouver de biliaires. Une femme de quarante ans avait fréquemment des douleurs à l'es- tomac , des nausées, du dégoût. Son ventre grossit au point que les uns ju- gèrent qu'elle était enceinte , d'autres pensèrent que c'était une tympanite. Elle mourut. On trouva dans le fond de l'estomac environ une poignée de petites pierres rassemblées comme des grains de grenade, et qui n'étaient retenues par aucun lien. Hœl'er, en racontant ce fait, dit qu'il était facile de voir que ces pierres étaient formées de bile épaissie et concrète. Les observateurs ont fourni beaucoup d'exemples de squirrhosilé et de callosité du pylore. Blegni rapporte qu'un mé- lancolique âgé de trente ans mourut de langueur à la suite de vomissements de tout ce qu'il prenait. Le pylore était incrusté d'une matière dure, gypseuse, de répaisseur d'un travers de doigt, et qui s'étendait jusqu'à la partie moyenne du duodénum : son ouverture était si rétrécie (|u'à prine un stylet tin put y pas-er. S!ar> k a remarqué la même ctroi- lesse au pylore d'une femme «le trtntc- duux ans, qui était t:è>-épais cl cartila- gineux. [Igiinel, Sulmulh, Willis, Die-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0106.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)