Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![Savant», année 1690, que Drouin, chi- rurgien de i'Hôpilal-Général, ouvrit le cadavre d'un enfant de six à sept ans, qui, dans une maladie longue, tomba dans une si grande maigreur, qu'on l'au- rait pris pour un squelette vivant. Il trouva le mésenlère parsemé de glandes de la grosseur d'œufs de poule : chaque glande contenait trois sortes de substan- ces, une matière claire et tninsparenle comme de l'eau, une autre qui enduisait les parois de la glande et qui ressemblait à du plaire; la troisième était de petites pierres, grosses comme des pois, rangées les unes auprès des autres. La tunique intérieure des intestins présentait des tubercules comme glanduleux et de la grosseur de ces pierres. Les intestins et le mésentère pesaient neuf livres et de- mie. Toutes les glandes du corps étaient extraordinairement tuméfiées. Il est aussi ■ rapporté dans le même journal, année 1697, que Soye, chirurgien, ayant ouvert le corps d'une fille morte des écrouelles, remarqua que les glandes du mésentère étaient pétrifiées. La plupart étaient de la grosseur d'une noix, et les autres de celle d'une noisette. Il trouva dans quel- ques-unes environ une douzaine de pier- res. Eller a été frappé des concrétions graveleuses qu'il a rencontrées plusieurs fois dans le mésenlère. Il vit avec sur- prise chez un enfant de trois ans, mort de consomption ou de phlhisie abdomi- nale, que le cenlre du mésenlère était parsemé de tous côtés de tubercules blancs qui ressemblaient à de petites fèves sèches. Il trouva dans les plus gros une matière desséchée et semblable à du plâlre {Collect. acad., t. i\, p. 87). La rate peut s'endurcir, s'ossifier et contenir des pierres. Sa tunique s'est trouvée plusieurs fois cartilagineuse et parsemée de lames osseuses. Coluuibus a vu une raie humaine du poids de vingt livres; elle était couverte d'une enve- loppe dure et cartilagineuse. Chez les adultes sains, les dimensions de la rate sont de 4 à 7 pouces de longueur avec 2 pouces de largeur et 1 pouce d'épaisseur: elle pèse de 4 à 7 onces. Dans l'état contre nature, le volume et le poids de ce viscère peuvent cire considérables. Schenkius rapporte qu'à l'ouverture du corps d'un homme de Irinle-neuf ans on trouva la raie d'un volume énorme; elle occupait une grande partie de l'abdomen, elle couvrait l'eslomac et les intestins : elle pesait vingt-trois livres (Obs. me'd. lib, 3, Obs. 0 p. 408}. Duverncy a vu VOIES URINAIRES. 103 une femme de tuçple-cinq ans chez la- quelle la rate prit un tel accroissement qu'elle occup:iit l'hypochondre gauche, la région lorabaiic et une purlie de l'iiypo- gaslre. Il survint une hydropisie ascilc dont elle mourut. L'ouverture du corps apprit que la tumeur du ventre, qu'on avait prise pendant plusieurs mois pour un squirrhe, était formée par la rate ex- cessivement gonflée ; elle pesait plus de dix-huit livres [OEuvr. anal. tora. ii, p. 249). Voyez d'autres exemples d'er- reur semblable, (|ue nous avons déjà rapportés. Liltre a montré à l'Académie des sciences de Paris, ann. 1700, la raie d'un homme de soixante ans, qui était si dure et si solide qu'elle paraissait pétri- fiée. Un oclogénaire, qui avait joui d'une bonne santé el qui mourut d'une chute, avait la membrane de ce viscère ossifiée. Bartholin a trouvé la rate si dure à une femme, qu'à peine pul-il l'inciser; et sa section produisait un bruit sembhililc à celui que donne le bois tendre lorsqu'on le coupe. Il n'est pas rare de trouver des concrétions pierreuses dans la mlc. Bonnet dit que celle d'une femme jeune el belle contenait un c:ilcul blanchâtre de la grosseur d'une cbàlaig-ne et qui pesait deux onces et demie (Sep. lib. 3, Secl \ T, Obs.10). Morgagnirapporle une observalion de Yalsalvii sur une concré- tion calculeusc de la grosseur d'une noix et située profondément dans la rate d'un jeune homme de vingt ans. On est plus sujet à ces concrétions dans la vieillesse que dans les autres périodes de la vie. Le docteur Israël a montré à Lentilius, en 1G72 , deux pierres assez grosses, de couleur brune, qu'il avait trouvées avec plusieurs autres dans la raie d'une vieille femme (Ephein. car. iiat. Dec. 2., awi. IG88. Obu 135). Quelques-unes de ces pierres sont blanches, suivant les obser- vationsrappurîées par bonnet (Se;?. lib.Z, Sect. J8, Obs. 22 et 23). Panarol, Paw, Spon, Morgagni, elc, ont vu le pancréas d'une dureté car- tilagineuse , et qui approchait de celle de la pierre. Galeatus a trouvé ce viscère remplide graviers (Comment.ùono. t.iv, p. 3»). Gra.if a observé sept à huit pier- res de la grosseur d'un pois dans la partie droite du pancréas d'un homme de trente ans mélancolique et sujet à des fluxions catarrhalcs. liller a vu un ])ancréas squirrheux et dont le canal excréteur, près de son insertion dans le duodénum, était bouché par une pierre nssez consi- dérable , et un peu friable [C^ltcct.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0111.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)