Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![Acnd. 4. t. II susceptible d'endurcissement et TRAITÉ p. 87). — Le foie est Dec. 2. ann de pe- trilication. Sa consistance, la lenteur du cours de ses humeurs, peuvent le rendre plus exposé à ces affections. Comb en de faits de squirrhosilé et de dureté pier- reuse du foie ne pourrions-nous pas rap- porter ! Starck l'a trouvé endurci par des graviers jaunâtres cbez un homme de trente-quatre ans dont la vésicule du fiel contenait une humeur semblable à <lu blanc d'œuf. Benivenius, Dodonœus, Bartholiu, Morgagni, ont vu ce viscère d'une dureté qui approchait de celle du bois. Bonnet (5e/;. lib. 3, Sect. 17, Obs. l'i,p. 304) rapporte diverses ob- servations données par Ileneii, Kent- jnann , Scaligcr , Mathiol, Léon , Trin- cavella, Blasius, etc., sur des pierres trouvées dans la substance du foie. Fo- restier y a rencontré des pierres de la grosseur d'une fève. Le foie d'un homme de quarante ans pesait quatorze livres ; il était si dur et si remjdi de petites pierres qu'à peine pouvait-on le couper. Les pierres situées dans la substance du foie sont rarement formées ])ar la bile, c'est la matière parenchymateuse de ce viscère, laquelle a beaucoup de rii[)port avec le blanc de baleine, qui se cristal- lise ou se charge de parties salines, terreuses ou caldttres. La nature de ces concrétions est eucoi e peu connue. La plupart des observateurs n'eu ont pas fait l'analyse, et quelques-uns peuvent avoir confondu les pierres du foie avec celles de la vésicule du fiel. Nous parle- rons sprcialement des calculs biliaires, après avoir traité des concrétions pier- reuses qui peuvent se former dans les parties génitales. Les sarcocèles anciens contiennent quelquefois une substance concrèlo, cra- vcleuse et semblable à du plâtre.Wnlter a observé que le testicule droit d'un homme de cinquante ans était changé en une concrétion dure et d'une nature terreuse. Il a trouvé dans l'épidiiljme d'un homme adulte une concrétion ter- reuse de la forme et de la grosseur d'un pois {Obs. anal. cap. 3, p. 63). Oes ob- servateurs parlent de pierres dans les vésicules séminales. Yalentini rapporte qu'en disséquant le cadavre d'un Ani^la s qui avait été décapité on trouva de i)e- titus pierres parsemées dans les lobes du poumon, et datis chaque vésicule séminale une grosse pierre qui res- semblait à un pois par sa couleur, sa foriïic et sa grosseur. {Ephcm. cur. nul. 1G87. O^if. C8). Meckeldil qu'on rencontre communément dans les vésicules séminales des vieillards, et de ceux qui on t eu des maladies chroniques, des concrétions picM i euscs, cylindriques, qui remplissent une partie de ces vési- cules. Ces pierres sont blanches, moins dures que celles qui se trouvent dans les poumons, et ne sont pas inflammables comme elles [Collect.acacl. t. ix, p. W). La prostate n'est pas exempte de concré- tion pierreuse. IMorgagni donne l'histoire d'un homme âgé de plus de soixante ans, sujet à (les difficu'tés d'uriner, au(|uel on trouva dans la vessie trois pierres, et dans la prostate un sinus qui contenait une matière semblable à du tartre et j)rtsqiie calculeuse ( Ue scd. Ep. 42, avL. 13;. Les |jarois de la matrice sont suscep- tibles de s'ossifier ou de se pétrifier sans qu'il y ait d< s pierres dans sa cavité. Une femme de quarante ans sujette à de violents accès de passion hystérique, en fut délivrée par la formation d'une tumeur dure et indolente qu'elle sentit dans l'abdomen au-dessus des os pubis. A la cessation de ses règles elle eut des hémorrhoïdes dont elle fut tourmentée pendant vingt ans, au bout desquels elle mourut en consom|itioi!. A l'ouverture du corps, on vit que la matrice avait acquis le volume d'une boule à jouer aux quilles. Les parois de ce viscère étaient ossifiées sous la membrane que leur fournit le péritoine. Elles étaient épaisses de quatre lignes, et ne purent être cassées qu'il coups de mai teau. L'in- térieur était rempli d'une matière puru- lente, Fans mauvaise odeur, et qui res- semblait à du lait épaissi [Coinmcvc. l II. JSorernbitvg. Jul. 1731). Bonnet dit que d-ins le ead.ivre d'une femme de trente- sept ans on trouva la matrice pétrifiée et qui pesait sept livres. La rate était pier- reuse, le foie carlil.igiiieux à une partie de sa f.icc externe, et le péritoine si dur qu'à peine pouvait-on le diviser avec le scalpel {Sep. W>. 3, Sert. 21, Obs. 40, p.ig. 4 52). i\L Louis rapporte dans son fllémoire sur les concrétions utérines {Mcm. de CAcad. de chinir. toiii. v, p. 2G ) que Verdier conservait dans sou cabinet une matrice pétrifiée, pesant q.iaranle-trois onces: elle avait six li- ffiies d'épai.s.seur, était pleine intérieure- ment d'inég.ililés qui ressemblaient \ des btiilaelites; sa cavité con'enait une humeur é|)aissie et inodore. Ur>e obser- V, lion communiquée ii la même Acadé-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0112.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)