Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![micpar M. LaFitleofTre encore l'exera- ple d'une pélrificalion de la propre substance de la matrice. Ce chirurgien fit rouveriure du cadavre d une tille d'environ soixante ans. La matrice avait trois fois plus de volume qu'elle ne devait en avoir: sa surface était raboteuse et sa substance pitrificc; mais dans la cavité de ce viscère était une pierre isolée, de la (jrosseur d'une aveline. Les pierres utérines, à en juger par le nombre des observations recueillies par IM. Louis, et qui l'ont la base de son Mémoire, sont plus communes qu'on ne serait porté à le croire. Ces concrélions présentent plusieurs difterences : relati- vement à leur nombre, il ne s'y trouve le plus souvent qu'une pierre. Waller en a vu sept assez grosses dans la matrice d'une vieille femnie , et trois dans celle d'une autre ( Observât, anai. cap. 3 , p. 53). Licutaud dit que dans la matrice d'une femme morte, et qui avait ressenti pendant long-temps des douleurs violen- tes dans l'hjpogastre, on trouva trente- deux pierres, dont les plus grosses ap- prochaient du volume d'une fève [llisl. anal. t. i, p. 340. Observ. 1U7). Les pierres utérines sont libres ou isolées, d'autres sont chatonnées. J.-L. Pet t a tiré de la matrice d'une dame, après la mort, dix îi douze pierres dont les plus considérables étaient chatonnées el fai- saient saillie dans la cavité. La plupart sont grisàires ou blanchâtres; elles ont l'appareure d'une substance i)làlreuie ou resseuiblant à du tuf: elles sont plus ou moins inrgales ou raboteuses , quel- quefois Irès-coinpactes et d'une dureté osseuse; elles peuvent être d'un petit volume. Une lille de cinq ans mourut d'une rétention d'urine. Son cadavre fut ouvert. La vessie parut saine; niais la matrice était dilatée, et contenait une piètre blanchâtre, un peu plus gi'Osse qu'un œuf (le, pigeon [Eplieni, cur. ri'il. Vc'cad. I. Ami. 4. Obs. CS). Rinahli a trouvé une pierre du volume d'une ave- line dans la matrice d'une femme qui ne s'était jamais [)laitite d'aucune indisposi- tion dans ce viscère. Foubert a vu, à l'ouvcc ture du corps d'une dauie, une ])ierre du volume d'une grosse noix, qui remplissait exaclemciit la cavilc de la matrice. Lcvrct en a vu une de la gros- seur d'un œuf (le poule. B irtholin parle d'une pierre noirâtre, raboteuse, du poids extraordinaire de qu:ilre livres, qu'on a trouvée dans la niali-ice d'une femme morte hydropique ( LieulauJ, lliU, t. i, VOIES URINAIRES. lUO p. 340, p. 40). Les pierres utérines ont moins de masse que de volume. M. Louis a trouvé , dans la matrice d'une fille de soixante-deux ans, une pierre blanche, fort raboteuse et très-dure , du poids de neuf gros et demi, et qui un mois après n'en pesait plus que six. On conserve au cabinet du Roi une pierre qui a été tirée, après la mort, de la matrice d'une femme, en Lorraine. La forme de celle concré- tion est à peu près celle du visci re qui la renfermait. Son angle s'avançait dans le col de l'utérus. Quoiqu'elle soit très- grosse, elle ne pèse que trois onces trois gros. Sa couche cxlerne est blancliàlrc ; son tissu est peu serré. Dans le milieu est un noyau qui est séparé du reste par un intervalle très-notable, dms lequel on ne trouve qu'un tissu spongieux dont les filets sont dans la direction du centre à la circonférence. On lit dans les Nou- velles (le la républi pie des lettres, juil- let 1G86, qu'à l'ouverture du corps d'une femme âgée de soixanle—douze ans on trouva dans la matrice une gi osse et grande pierre qui en remplissait toute la capacité, et qui en avait considérable- ment dilaté les parois. La première table de cette pierre était d'une matière friable et qui se détachait aisément; l'intérieur était plus solide, mais très-poreux. Celte jiierre était fort grosse pour son poids , qui élail de quatre onces : elle aurait dii peser une livre, si, à volume égal, la matière eût été plus condensée. La surface d'un sarcome situé dans la matrice peut s'incruster de matière os- seuse. Les Transactions jihilosopltiqucs, année 1736, rajiporlent qu'une femme âgée de cinquanle-sept ans avait une masse osseuse renfermée dans la matrice, el qui était tellement unie à ce viscère qu'elle ne ]>araissait faire qu'un seul et même corps avec lui. En détachant cette mas-e, on remarqua ([u'ellc n'élail os-;i- fii'e que de Tépaisscur d'une pièce de 24 sous. Immédiatement au dessous de l'ossification c'était de la chair ferme, dont la dureté diminuait à proportion qu'elle approchait du centre de cette masse. Celle femme n'avait eu (|u'un en- fant dont elle était accouchée vingt-sept ans avant sa mort.lLlle s'était plainte, pen- d^mt quelques années, d'une fréquente difliculté tî'uriner et d'aller à la garde- robe, et d'une pesanteur continuelle sur les parties de la génération.—l^es pierres utérines proviennent de l'humeur mu- queuse que fournissent les parois de la matrice. Celle hiiuieur contenant plus](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0113.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)