Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![rpcliun et le ptii'ini'c ; enfin, pour en soutenir la contraclion, et aujjmcnler l'excrôlion tic l'urine. Eu elVct, que fait l'homme quand il a grand besoin d uriner, ( l quand il veut accélérer la sortie di: ruriiieP 11 se tient debout, il flécliil légèremenl sou corps, il écarte un peu les cuisses, il met leurs muscles en action pour fixer le bassin , cl déterminer par là tout l'effet de la contraction du diaphragme et des mus- cles abdominaux sur les viscères conte- nus dans le venlre; ensuite il l'ait une inspiralionourelient l'airinspiré, comme dans les efforts, afin de faciliter et d'ac- célérer l'éjection de l'urine par l'action simultanée et continue de ces muscles, niais leur action n'est qu'auxiliaire, elle ne suflit pas pour opérer l'éjection de l'urine hors de la vessie; car l'homme rendrait l'urine dans tous les elforls qu'il ferait, surtout dans le cas de rétention d'urine causée par la paralysie de la ves- sie , oîi l'ordre de la volonté n'a aucun effet pour l'expulsion de ce liquide, où malgré tous les efforts il ne peut uriner ou n'urine que par regorgement. Con- naissant les puissances qui agissent pour l'('jection de l'urine, il faut r.ipporter les phénomènes qui accouipagucnt la con- tr.iction de la vessie, considérer ses ef- fets, examiner comment elle surmonle la résistance qui s'oppose naturellement à l'issue de l'urine hors de sa cavité. La vc.-sie irritée par l'urine se contracte, se resserre dans tous les points de sou éten- due; ses fibres longitudinales la raccour- cissent, et les circulaires rapprocheni ses parois vers l'axe, de manière cependant qu'elles tirent, comme les longitudina- les, son sommet vers son bas-fond. Eu se contra'tant, elle presse l'urine en tout sens : ce Tquide étant incoin|)reisible, elle le force à couler du cô'é qui offre le moins de résistance; et cette luoindre résistance se trouve à son col dont le Sphincter cède aux efforts de la contrac- tion du corps vésical, et dont l'oriliccse dilate par la pression de l'urine. Car les fibre? musculaires de ce sphincter vien- nent du plan interne de la tuniijue char- nue de la vessie, dont les libres obliques et circulaires s'entrelacent et se rassem- blent pour le former : celles ci ne peu- vent agir sans que les premières ne soient allongées et distendues. Ainsi les mêmes forces qui diminuent la capacité de la vessie agissent sur son spliineter ou son col et le font cédera la lu-esaion de l'u- rine qui en dilale l'orifice pour couler VOIES URINAIUES. 11 dans l'urètre, d'oii elle sort avec plus ou moins de vitesse. Mais , malf^ré la sensation qui le porte à uriner, l'homme peut résister pendant quelque temps à l'éjection de l'urine, il peut ne pas uriner, s'il n'a pas la volonté de le faire, s'il n'est pas disposé ii obéir à l'impulsion nalurelie qui l'y porte. Quels organes sont mis en action dans cette circonstance? Des physiologistes ont pensé que la volonté a un enifiire ab- solu sur le sphincter du col de la vessie , que l'action de ce sphincter lui est sou- mise, et qu'il est le principal antago- niste des puissances expulsivesde l'urine, en la retenant dans la cavité de ce vis- cère , et en s'opposanl à son issue suivant l'acte de la volonté, tandis qu'elle n'a point ce même pouvoir sur le corps de la vessie. D'après celte opinion , voici com- ment ils raisonnent. Si l'homme n'est pas disposé à obéir à la sensation qu'il éprouve lorsqu'il a besoin ou f|u'il est excité à uriner, alors la volonté qui commande au sphincter de la vessie le détermine à une action plus for^e que celle de ce vis- cère; alors le sphincter se resserre avec plus ou moins d'activité, suivant le degré d'impulsion de l'urine (]ui cherche à s'é- chapper: il résiste à celte impulsion jus- qu'à ce que la vessie ait pris le dessus par sa contraclion , et chasse malgré lui l'u- rine. Au contraire, dans le cas où l'homme eslaverli du besoin d'uriner, et qu'il veut laisser la nalurc agir selon son vœu , le sphincter, n'étant point délerminé à se resserrer par un acte de la volonté, ne résiste pointa l'expulsion de l'urine, riiomme l'empêche même d'agir, et l'u- rine s'écoule ensuite au dehors avec plus ou moins de vitesse, suivant que l'ou veut en accélérer l'expu'.sion. IVIais ce que ces physiologistes altribuent au S|)hincler de la vessie seulement, nous le rappor- tons aux releveursde l'anus. Il n'est pas probable que , les libres de ce sphincter émanant de celles de la vessie, leur étant continues , étant , pour mieux dire , les mêmes libres très-rapprochées , Irès-res- serrées, elles soient soumises à la vo- lonté, tandis que celles du corps de ce viscère n'y seraient jias subordonnées. Elles résistent, dans l'état naturel, à la sortie de l'urine , par leur tendance con- tinuelle à la contraction. Mais dès que la vessie agit, ces fibres sont allongées, elles s'écartent, et cèdent a la pression de l'urine. Que l'on fas.;e atlentiou à ce qui se passe lorsqu'on veut résister au besoin d'uriner! Ne fait-on point agir](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0019.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)