Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
Licence: Public Domain Mark
Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
31/506 (page 23)
![DES MALADIES DES VOIES UniNAinES. 3» lie sdlûnilc ou de sulfate de cliaux. On obtient plusieurs levées de ces cris- taux par des évaporalions et des crislal- lisalious réitérées : dans ces évaporalions successives il se cristallise une certaine quantité de murinte de soude et de niu- rialc de potasse. Quand l'urine ne donne plus de matières salines, elle est dans l'état d'un liquide brun très-épais, d'une espèce d'eau-nière. Si on l'évaporé jus- qu'à consistance d'extrait mou, et si l'on Iraile ce résidu par l'alcool, une portion se dissout dans ce menstrue, et c'est une matière savonneuse; une autre reste sans s'y dissoudre, et c'est une matière gélatineuse. La quantité de ces deux mn- tici cs que forme l'extrait d'urine, ou l'u- rine évaporée, est depuis une once jus- qu'à plus d'une once et demie sur une pinte de cette humeur cuite, ou delà coction, et d'un, de deux ou trois gros sur une pinte de celle qui est crue. La substance savonneuse de cet extrait est comme saline et susccplible de cristalli- .sation. Elle se dessèclie difficilement, et, dans cet état, elle attire l'humidilé de l'air. Elle donne à la cornue plus de moi- tié de son poids de carbonate ammonia- cal, peu d'huile et de muriale ammonia- cal. Elle est d'une nature alcaline; son résidu verdit le sirop de violettes. La substance gélatineuse est soluble dans l'eau , et non dans l'alcool ; elle se des- sèche facilement au bain-marie, comme les extraits des plantes : elle est brune, moins déliquesccnle que la première; elle donne à la distillation tous les pro- duits des matières animales. Telles sont les propriétés caraclérisliques de ces deux substances. Mais, au lieu de sépa- rer par l'alcool cet extrait d'urine en deux matières distinctes ; si on le distille en entier à feu nu, il fournit beaucoup de carbonate ammoniacal, une huile animale Irèi-fétide, du muriale ammo- niacal et un peu de ])hosphore. Son char- bon contient quelques parties de n)uriate de soude. D'après ces analyses, l'urine est de toutes les humeurs animales la plus sin- gulière et la plus composée. C'est une 1 air, passe enllèremcnt à l'ûiat de phos- ph.iie de soude, qui verdii loujours les papiers de violotics : le pliospliàle d'am- rnoiiiaquo parail donc s'circ enlu-ircmcnt volatilisé à la chaleur simple do Tat- niospln-Tc (/o^rcioy. Annales do Qhhnie, t. VII, p. 18.5). ' 23 espèce de lessive plus ou moini cliargée (le sels qui sont la base acide du calcul urinairc , et les combinaisons de l'acide phosphorique aveç l'ammoniaque , la soude et la chaux; ou c'est un liquide formé d'eau, d'acide urique libre, sou- vent d'acide phosphorique également à nu flj, de muriale de soude, de phos- phate de chaux, de soude et d'ammonia- que , et d'une matière cxtractive colo- rante , ou qui donne la couleur à l'urine (2). De ces substances, les unes sont des (1) D'autres acides ont été découverts dans l'urine humaine. Schéelc a trouvé, dans celle des enfants, des traces de l'a- cide benzoïqueel quelquefois de l'acide maliquc. RI. Fourcroy a reconnu dans celle des adultes la présence de l'acide sull'urique par le moyeu du muriatc do baryte. (2) Suivant M. TSerzélius, l'urine, à l'étal sain, contient sur 1,000 parties : Eau 933,00 Urée 30,10 Acide litliique ou urique. . . . 1,00 Acide laciiquc pur, lactnto d'ammoniaque et matières animales inséparables. . . . 17,1 i Mucus de la vessie 0,32 Sulfate de potasse 3,71 — de soude 3,16 Pliospliale de soude 2,94 — d'ammoniaque. . . 1,03 Muriale de soude //,/i3 — d'ammoniaque. . . . 1,30 Phosphates terreux avec quel- quelques parcelles do lluato de chaux 1 00 Silice 0,'05 Total. . , ,T7000,00 L'urine, examinée par d'autres clii- misles, et dans des coiidiiî6ns diverses, a présenté différents autres principes. N'auqueliu y a trouvé de l'acide phos- phorique; M. Tiiénard. de l'acide citri- que; M. Vogcl, de l'acide carbonique; M. C/ievreul, de l'acide rosaciqiie; Schéele, de l'acide beuz()ï()tic ; Fourcroy, de ralbumine; M. Orlila, la nui'.iérc ré- sineuse de la bile; Proust, de l'iiydro- chloratc de potasse; M. Julia de Fonte- nelle, de l'iiydrocyanale de fer; M. Bra- conuot, deux matières colorantes : la mélanourine et la cyanourinc. Plusieurs analystes y ont reconnu la présence du soufre, de la gélatine, do la fibrine, do la matière casèeuse, des globules rouges du sang, des acides nitrique, purpuri(juo, oxalique, lluori<|U(! cl xantbique; du 1 oxyde cyslique, etc. J'ai constaté mot.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)