Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![sels sciiil)lal)lrs îi ceux des miiicnmx, comme li; murialc de soude, qui vien- mèmc, avec M. Vauquclin , l'exislcrice d'un septième de sucre dans l'urine (J'une fcujmc diabéli(|uo. — Une urine violacée que j'ai recueillie, avec M. Ilusson, dans le cours d'un choléra chronique, a prù- senlcà l'analyse, failc par M. Chevallier, une matière animale parliculièro, do couleur viololte. — La mulliplicilé et la Variété des éléments de l'urine se con- çoivent sans peine, quand on rédécliil au but de la sécrétion rénale, quand 0:1 considère que c'est là le principal moyen de dépiM-alion du corps.—Selon M.Proust l'acide urique n'est point à l'élat libre dans l'uriue, mais bien à l'étal de com- binaison avec l'ammoniaque. Ce méde- cin se fonde principalement sur ce que , d'après sa propre expérience, une partie d'acide urique exifje, pour se dissoudre, 10,000 parties d'eau à 60 degrés, tandis que l'urale d'ammoniaque n'en demande q.ue 450 pariies. Une autre raison, c'est q,ue l'addition d'un acide quelconque dans l'urine amène la précipitation im- médiale de l'acide urique. — Dans un mémoire lu à l'Académie royale de mé- decine le 10 juillet 1859, et inséré dans le tome viu du Fascicule de la compa- gnie, M. le professeur Lecanu conclut de ses analyses comparatives, au nombre de ccnl-vingt, faites sur les urines de seize individus sains de sexe et d'âge dlirérenls : 1° que l'urée est sécrétée en quantités égales, pendant des temps égaux, par un même individu; 2° que l'acide urique est également sécrété en quantités égales, pendant des temps égaux, par un même individu; 0° que l'urée cl l'acide urique sont sécrétés en quantités variables ]iendant des temps égaux par des individus différents; 4» que les quantités variables d'urée que des individus différents sécrètent pen- dant des temps égaux sont en rapport avec le sexe et l'âge de ces individus, plus fortes chez lus hommes dans la force de l'âge que ciiez les femmes également dans la force de l'ûgc, plus fories chez ccMcs-ci que chez les vieillards cl que chez les enfants; 5° que l'ensemble des matériaux de l'urine, fixes et indécom- posables par la chaleur, à savoir : les phosphates terreux , le chlorure de so- dium, les sulfates et les phosphates al- calins, sont sécrétés en quantités varia- bles, sans aucun rapport avec le sexe et l'âge, par des individus différcnls ; en quantités non moins variables, par un même individu, peiidanl des tcnqjs égaux. S. ncnt des aliiucnU et qui paniisscnl n'a- voir soufï'crt aucune altération d'autres sont des niaiières analofjues aux princi- pes exlraclifs des végétaux, comme la matière coloranlc de l'urine. Enfin il eu est qui paraissent particulières à l'urine, ou du moins qu'on n'a point encore trouvées en quanlilc aussi uolahle dans d'aulrcs.substances animales que dans ce liquide, comme l'acide urique, les phos- phates alcalins. Cependant l'urine n'est point, comme on l'a cru, une liqueur al- caline. Elle contient toujours dans l'élat de santé un excès d'acide phosphorique libre. C'est h cet acide qu'elle doit son acldilé constante (I), qui est beaucoup (1) Les expériences que j'ai faites sur l'uriflc de différents sujets, tant sains que malades, confirment l'existence de son acidiié dans l'état de santé. J'ai vu con- stamment que, récemment sortie de la vessie de sujets de tout âge, l'urine rou- gissait promplement le papier Lieu ou teint avec le tournesol, qu'elle n'altérait point la couleur du papier teint avec les {leurs de violettes; ce qui démontre sou acidité. Mais au bout de vingt à trente heures, plus tard en hiver qu'en été, l'alcalescence développée de l'urine a fait verdir le papier violet, et le papier bleu n'a pas changé de couleur. J'ai fait les mêmes épreuves sur l'urine de plusieurs hydropiques; l'acidité de leurs urines a toujours été bien apparente, quoiqu'elles fussent épaisses, briquetées et odorantes. Elle se manifeste aussi dans l'urine ré- cente des sujets allaqués d'ictére ou de jaunisse. — Parmi les goutteux il y en a dont l'urine reste constamment acide avant comme pendant l'accès de goutte. L'urine des calculeux dont la vessie est saine, donne évidemment les caractères d'acidité. Mais celle qui est blanchâtre, Irès-odoranle, glaireuse, qui dépose un sédiment muqueux, est ordinairement alcaline et annonce l'irritation ou une affection catarrhale de la vessie. En oc- tobre 1790 il y avait à l'hospice du Col- lège de chirurgie deux calculeux, dont l'un était âgé de sept ans et l'autre du vingl-quaire. L'urine récente de ces deux sujeis était manifestement alcaline. Celle de l'enfant était légèrement blanchâtre, ne déposait presque point de nuicosilé, et avait une odeur d'ammoniaque beau- coup moins forte que celle du jeuno homme, qui était exirémeracnt glaireuse. Fourcroy et Vauquclin , son élève, ont réitéré â cet hospice les expériences que j'avais faites pour connaître la na- lufo do l'urine de ces sujets, ei oui cou-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0032.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)