Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![de tumeurs squirrhcuscs el sli-.ilomatcu- scs ; le pancii!a.s était plein de calculs blancs, et qui n'excédaient point le vo- lume d'un poids; les reins avaient leur volume ordinaire, niais ils paraissaient plus pâli'S el plus mous qu'ils n'ont cou- tume d'être: leur ouvui'lurc ne fit décou- vrir rien de contre nature : les autres viscères du ventre et ceux de la poitrine Jiarurent parfaitement sains. — Wead a désigné le foie comme le siège du diabè- tes; il dit avoir toujours rencontré dans ce cas une collection sléalomateuse à la- quelle il attribuait la sécrétion vicieuse de la bile et un défaut de matières sali- nes pour mêler et assimiler les humeurs. Mais de vingt exemples que Cullen a vus, il n'y en a pas un dans lequel il ait observé aucune aftection évidente du foie. D'autres auteurs assurent que, quoit que l'on ait quelquefois trouvé le foie affecté, il n'est pas onlinaire qu'il le soit. Ilomc rapporte , dans ses expériences cliniques, que, dans plusieurs diabéti- ques, il a trouvé le foie dans l'état natu- rel ; ainsi le diabètes ne dépend point d'une affection du foie. Cette maladie a pour cause immédiate l'atonie et le re- lâchement des conduits sécréteurs de l'u- rine : ces conduits n'e\erçant point leur action propre à modifier la sérosité du sang qui les pénètre, à séparer les hu- meurs nutritives , comme la matière su- crée, la lymphe et la gelée animale, de la juirtie séreuse qui doit être convertie en urine, et rejetce au dehors, ils don- nent jiassage indistinctement à ces hu- meurs nutritives, déviées et portées en plus ou moins grande quantité aux reins (1). Les causes éloignées ou occasion- nelles du diabètes sont l'inlcmpéranee dans la boisson, l'excès des liqueurs fer- mcntées, du cidre, de la bière, du vin , etc. Schmid a vu un homme de quarante ans, fort et vigoureux, qui, se trouvant très échautfé par l'usage excessif qu'il avait fait d'aromates et de vins violents, prit le parti, pour se rafraîchir, de boire beaucoup de petite bière de froment. Cet homme s'aperçut, dans la suite, que la quantité d'urine qu'il rendait pendant la nuit était quatre fois plus considérable \\) L'explication que donne ici Cho- parl ne satisfait pas l'esprit, il s'en faut de beaucoup; pour nous, lu cause im- médiate du diabètes est encore inconnue. S. que celle de lu bière qu'il avait bue, et que son urine avait lu même couleur et la même oJeiir que la bière. Quoiqu'il mangeât avec appétit, il devint très- maigre ; il se plaignait d'une grande soif, de sécheresse de la bouche, de douleurs continues dans les reins et d'ardeur dans les viscères du ventre. Il jirit de la tein- ture de mars, de cachou et de corail, avec quelques lénitifs, et tous les soirs un bol composé d'ivoire briilé, de safran de mars, et d'un ou deux grains de lauda- num. Après avoir fait usage de ces re- mèdes pendant un mois , il fut parfaite- ment guéri {È'pheni. curios. nnlur. an. 1G83, obscrv. t22j. Un homme, suivant le rapport de Wiliis, a eu un diabètes incurable, après avoir pris, pendant vingt jours, du vin du Rhin pour boisson ordinaire [Oper. t. ii, p. 67). — L'abus des diurétiques, l'usage inconsidéré des eaux minérales, disposent aussi au dia- bètes, de même que les exercices vio- lents, les veilles immodérées, les excès de Vénus, les douleurs de la dentition, ainsi que Wilt et Tissol l'ont observé chez ])Uisieurs enfants; la métastase de l'Iiumeur goutteuse, d'après les remar- ques de Sydendam ; la fièvre maligne de longue durée, et qui dégénère en lièvre lente; la faiblesse qui succède aux fiè- vres intermittentes, aux aftcctions né- phrétiques; enfin une irritation quel- conque, qui attire les humeurs aux reins, comme la présence des calculs dans les voies urinaires. Baillou dit qu'un homme de cinquante ans sujet à la néphrite, et qui rendait par intervalles de pelites pierres par la verge, mourut à la suite d'un diabètes qui était avec fièvre, chaleur, soif, ex- crétion très-abondante d'urine et con- somption du corps. On lui trouva au rein gauche plusieurs calculs anguleux, dont un était fixé au commencement de l'uretère; le rein droit était petit, alïaissc et sans pierres. Baillou cite un autre fait relatif à une veuve sujette à la né- phrite. Après plusieurs accès, elle eut à riiypochondre gauche une tumeur dure, que les uns prenaient pour une tuméfac- tion de lu rate et d'autres pour celle des reins, et elle mourut di,d)éliquc : le rein gauche de celte femme était exces- sivement gros et contenait une pelitc pierre; le rein droit était si petit, si amaigri, qu'à peine put-on le reconnaî- tre (ii>V/. el il'/', lil). 11, p. 183). — Les caractères de cette maladie se tirent : 1 de la quantité cl de la ualurc des mi-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0036.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)