Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![homme nrînGrle sanrj presque pur, plu- sieurs jours lie suilc, pour Êlre tombé à califourchon , d'environ deux i)ieds de haut, sur une barre de l'er. Cel homme, qui jouissiiit, avant sa chute, d'une bonne sanlé, a été sujet depuis cet instant à des coliques néphrétiques et à une fréquence d'urine avec sortie habituelle de petits graviers. Puisfjue, dans le moment de la cUule, il a ressenti vers la ré[jiou lom- baire une douleur ns;sez marquée, et que celte douleur y a subsisté depuis ce tcraps- là , on peut regarder les reins comme ceux des organes urinaires qui ont éprou- vé plus vivement la commotion. — La cure de ces didérentes lésions consiste à remédier aux premiers accidents par les saignées, les boissons adoucissantes, la diète et le repos, et à donner issue aux urines, par la sonde, lorsqu'elles ne sor- tent point librement de la vessie , ou qu'elles y sont retenues : on cmploitTa ensuite les savonneux,, les balsamiques, ou d'autres remèdes, suivant la nature des symptômes. Du mal de reins. — On nomme mal de reins, ou lombalgie, un genre d'af- fection douloureuse qui se fait sentir dans la région lombaire vers les reins. Ses causes sont des coups, des efforts en sou- levant ou portant des fardeaux, eu flé- chissant le tronc de côté; de longues courses ii cheval, ou dans une voilure rude ; la continence et la surabondunce du sperme; la masturbation, l'excès du coït, la grossesse, l'accouchement; une humeur rhumatismale , goulleuse, portée surles muscles du dos, sur les membranes des vertèbres, drs reins; la suppression du flux bémorrhoïdal, des flueurs blan- ches; la constipation opiniâtre; les af- fections du pancréas , du mésentère, des reins. — Le symptôme commun de ce mal est une douleur vive aux lombes, qui s'étend en l'orme de ceinture , avec courbure du tronc l't difliculté de le re- dresser : souvent la douleur occupe la partie postérieure du bassin et des cuis- ses. Mais ce qui la distingue de la né- phrite et des afl'ections propres aux reins, c'est qu'ordinairement il n'y a ni coli(|ue rai douleur le long des uretères, à la ves- sie , à l'urètre , ni vices de l'excrétion des urines, ni rétraction des testicules, ni stupeur à l'aine ni à la cuisse (1^. (\) Ce mal, qui est presque toujours ■^îlvangcr aux voies urinaires, porto lo nom de lumbncjo quand il a pour cause La connaissance des causes du mal de reins doit en régler le traitement. S'il dépend d'une chute sur le dos, d'un ef- fort, d'une distension violente des mus- cles moteurs du tronc, ou de la divulsion des ligaments vertébraux, on fera, sur les lombes, des embrocations de baume tranquille et d'eau-de-vic ; ou saignera, suivant l'état du pouls ot des douleurs ; on prescrira ries boissons adoucissantes , des lavements émoUients et narcotiques, et le repos ])arfait. J 'ai vu une dame qui, ramassant une épingle à terre, se donna un elTort dins la région lombaire, suivi d'une douleur aiguë, et plus forte dans les mouvemeuls du tronc. Elle fut obli- gée de rester couchée pendant huit jours; elle ne pouvait faire aucun effort de res- piration, ni se tourner sur le côté, sans ressentir une vive douleur aux lombes : elle a guéri par le rejios. Ceux qui ne sont pas accoutumés à l'exercice du che- val, et qui font de longues courses, éprouvent quelquefois des maux de reins plus vifs le lendemain que le jour même de l'équitation ; il leur suflit, ordinaire- ment, de garder le lit quelque temps. Si les douleurs subsistent, on les saignera et on donnera des boissons d'eau de pou- let, de petit lait, etc.,— Les personnes sujettes à de fré'quentes émissions de spei'iue, qui, observant ensuite une con- tinence rin^oureuse, ont une surabon- dance de cette humeur, éprouvent un engourdis>ement, une pesanteur très- incoDunode dans la région des reius, et ne sont soulagés que par l'éjar.ulation. Les maux de reins que ressentent ceux qui se livrent avec trop d'ar.leur aux plai- sirs de l'amour, surtout étant debout, deviennent d'autant plus fâcheux qu'un avançant en âge les extrémités inférieu- res s'iiffaiblissent (IJ, s'atrophient, et ((u'il survient aux genoux des douleurs violentes, semblablesà cellesde la goutte. On peut seuleuient calmer ces maux.— La masturbation rend les maux de reins plus compliqués. J'ai connu des éco- liers qui, par cet acte trop répété, sont devenus bossus, ont eu l'épine courbée, avec carie des vertèbres, et sont morts. immédiate le rluimalisnie des muscles des lombes. S. (1) .l'ai vu h l'hôpital do la Charité , dans les salles de M. Fouquier, un cour- rier deveiui paraplégique sous l'influeucc do colle cause, je veux parler du co'it exercé debout. î>-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0068.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)