Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![donne les iiingralifs iloux , dont on con- liiiiic l'usage suivant l'élal du malade,— l.'inllamma'lion des reins est quelquefois d'une nature (jangréneuse et lue les mala- des,quels quesoienl les secours qu'on leur donne. Je l'ai observé chtz un goulteux âj;é de soixante deux ans. Il est mort le neuvième jour de l'irruption de la goulle sur les reins. Il a eu de la fièvre, des douleurs aiguës aux lombes; ses urines ont été brûlantes, rougtàtres, eu pelile quan:ité, et se sont supprimées le cin- quième jour de cet accès de goultc. .l'ai ouvert son cadavre: sa vessie était épaisse et ne contenait point d'urine. Ses reins avaient beaucoup de volume, étaient rouges, livides avec des taches noirâ- tres, et se décliiraient aisément. Il n'y avait point de pierres. Fabrice de liilden a vu les ffFcts de cette espèce d'infljmmalion sur les reins de son fils aîné, mort à Cologne en 1C96, âgé de sept ans. Cet enfant n'avait jnniais eu ni Rournie , ni pustule, ni furoncle; à cet âj^e il fut pris d'un mal de tôle pendant un jour ou deux: il s'ensuivit douleur aux lombes a\ec fièvre et sup- ])ression d'urine. Malgré tous les soins qu'on lui donna, l'urine ne coula point ; et il mourut le septième jour de la mala- die. Glandorff, chirurgien très-habile et très-expérimenté, fit l'ouverture du corps de cet enfant; et nous avons trouvé, dit Hilden , les reins et les parties voisines affectés d'une grande et remar(iual>le inflammation dégénérée en gangrène. De litholomiâ, cap. 25.—Une termi- naison moins fâcheuse, mais souvent mortelle , de la né|dirite, c'est la suppu- ration du rein , d'où résulie l'abcès et l'ulcère de ce viscère. Cette suppuration s'annonce par la durée et l'accroissement des symptômes inllaiumaloires, piir de fré(|uenls accès de fièvre avec frisson , soif, toux, nausées, puis avec chaleur et sueur. On juge que le pus se forme , par les frissons fébriles plus rap|)rochés , par la rcmissioii de la douleur, des éiance- nierils et de la clialeur des reins; les uri- nes sont troubles, félidés, purulentes et quchjuel'ois sanguinolentes. Tels sont les caractères généraux de la suppuration des reins. Mais il y a des cas où l'aff. clion des parties voisines des viscères, comme la raie, le foie, etc., cause des accidents qui se compliquent avec ceux de la ma- ladie des reins, et empêchent de ron- naître celte suppuration. D'autres fois t'ilc est lente à s'établir, ou se forme sans Voies ctrinaires. ' G5 donner les signes de son existence, sans qu'il y ait, ni douleur aux lombes, ni vices des urines. Môrgagni rapporte des observations qui le prouvent.— Quels que soient les signes de la suppuration des reins, le pus qu'elle produit peut s'amasser dans leur substance, sous leur membrane jiropre, et y former un abcès. Mais ce cas est rare, parce que le pus détruit, fond, consume la substance ré- nale, et prend son cours p.ir l'uretère. Il ne survient ordinairement un abcès que lorsque l'inilammalion et la suppu- ration affectent en même temps une par- lie de celle membrane et du tissu adipeux qui la recouvre. 11 s'établit au dehors du r. in dans ce même tissu une collection simplement purulente ou mêlée d'urine, si l'ulcéralion de la tunique rénale s'é- tend dans ce viscère. L'abcès simple, sans urine, qui vient du rein , et qui est extérieur, peut se confondre avec celui qui se forme dans le tissu adipeux sans aucune alïection primitive de ce viscère. La collection du pus ])roduit dans les deux Cas, entre les muscles et le péri- toine, un abcès plus ou moins étendu dans la région lombaire, et qui peut s'é- lever en devant sur les côtés du ventre. 3Iais quelquefois la résistance et l'épais- seur des parois de l'abdomen l'enipêchent de se manifester au dehors ; le pus se porte vers la colonne vertébrale et le bassin ; il dissèque le tissu cellulaire du péritoine, et ne forme une tumeur facile à connaître que quand le malade reste couché sur le côté: d'autres fois l'embon- point des sujets est si grand qu'on ne peut sentir la fluctuation du pus ; il faut les faire tenir sur le côté malade et com- primer les parois de l'abdomen eu ditlé- rents .sens pour rassembler le pus dans un foyer, idus étroit et distinguer l'on- dulation du flot. Enfin, il est des cas où celte fluctuation, douteuse, très-obs- cure, ne [leut être reconnue ; et il en est d aulres où il n'y a même point de signes extérieurs qui indiquent le siège du jnis, si ce n'est quelquefois un em- pâtement, une œdématie des tégumenis. Alors les symptômes de la suppuration et la douleur locale font juger de la pré- sence de l'abcès et de son siège. Ce sont CCS signes qui paraissent avoir guidé Cabrol pour ouvrir un abcès de celle nature à un jeune marchand de Pi'zénas. Ce malade avait une grande douleur au rein du côté gauche. « Il m'appela, dit Cabrol, pour en avoir ad- vis, et m'ayaiit parlé et fait discours d(j](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0073.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)