Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas.
- Chopart, François, 1743-1795.
- Date:
- 1841
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Credit: Encyclopédie des sciences médicales, ou, Traité général, méthodique et complet des diverses branches de l'art de guérir / M. Bayle, rédacteur en chef. Traité des maladies des voies urinaires ; par Chopart ; avec des notes et des additions par P.-S. Ségalas. Source: Wellcome Collection.
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![k;i iiKiliidie, je fii'^ (Vailvls (pi'il appcliast conseil ; Cl' ijni fui lait : mais à la coii- S'.illalioti l'iismcs quasi de conlrairc opi- nion, i( s uns fl la ])ltis])arl tenoycrit que c'osloit une pierre au rciii, d'aut.nil qu'il fai-oit parfois quelque peu de peut par les urines : et moi, au contraire, lenois que c'éloit un abcès, estant reuiémoralif de l'abcès du sieur Riquomme , situé au roignon, et rempli de malière purulente: dont estant ilu tout séparé, le malade me renvoya quérir, me pi lant ins'amment de l'ouvi ir : car il ainioil mieux mourir que de vivre si misérablement avec la grande douleur qu'il sentoit d'ordinaire : moi estant convaincu de prières, tant de lui que de tous ses parens et amis, me mis en devoir de faire faire un ponctuel de longueur d'un demi-pied ou environ, non fpie je fusse si téméraire de l'ouvrir seul, niais y appeliay lous ceux qui s'es- toienl trouvés à la con uUalion, et ayant appliiiné mon cautère dedans, il y en eust (le bien joyeux en la compagnie , et trouvai la cavité et le lieu de la maladie ; mais il n'en sortit rien : deux heures après. j'y fus pour changer le premier appareil, et la tenle étant sortie , fus contrainl de prendre un bassin de bar- bier, leriuel fut rempli de peux, plus que de la moitié; et continuai deux fois le jour, nn plat le malin et un autre le soir: cela dura l'espace d'un mois ou cinq se- maines, mais avec les remèdes l'ulcère fut déierfjé, inc irJé et bien cicatri-é, et en esl bien !;uéri dont depuis s'est chan- gé à M ii-S( illc pour pciursuivre sa trafti- (jue, » {Ob^en>. nnnt. 28.) Quo qu'on iijnore les causes de cet abcè.s profouil, il paraît qu'il avait son si^ége dans le tissu adipeux du péritoine sans communiquer avec le rein ; car il n'est point resté de fistule, et la cure a été prompte; ce qui n'arrive point ordi- nairement quand il y a ulcéra:ion de ce viscère. Au reste, croyant à l'existence de l'abi-ès en cet endroit, Cabrol devait l'ouvrir. Mais dans le cas où la fluclua- tion ne sérail pas bien sensible au doigt, il faudrait employer un procédé moins douloureux et aussi sûr, celui du cautère polentiel au lieu de cautère actuel, qui, appli(|ué sur la peau, cause les douleurs les plus vives sans être plus utile.—Telle a été la conduite de Fabrice de llilden pour ouvrir nn abcès que portait tine dame à la rég'on <!u rein droit, l.lle y ECtililde la douleur s:ins fiu'aueune ranse (■\l('r:eu-e y eut donné lieu; Ri's nr lies iurd:! Irouides, j'uis pu. ul. nies, elle eut la fièvre, des nausée.?, et «c trouva soula- gée par l'usage d'eaux minérales. Long- temps après les douleurs recommPncè- rent avec force dans le même endroit ; il y eut de la fièvre, des nausées, des faiblesses. etc. On ne put calmer ces accidents, ni parvenir à la résolution de la matière qui formait l'abcès, ni en at- tirer la suppuration ou 11 collection à l'extérieur : alors, quoiqu'il n'y eût au- cune marque (le l'abcès du côté de la peau, Hilden se détermina à y appliquer un caustique qui fit, sans douleur, une eschare ovalaire d'environ un pouce et demi de longueur. Le soir il excisa cette eschare jusqu'à la chair vive ; comme le caustique n'avait iiointagi assez profon- dément, il en remit un peu dans le fond de la plaie : le lendemain en incisant la nouvelle eschare, il pénétra dans le foyer de l'abcès d'où il soi lit beaucoup de pus blanc et de bonne qualité. Tous les symptômes s'apaisèrent. HibJen reconnut que l'abcès communiquait dans le rein ; il en jugea par la diminution de la ma- tière purulenteque déposailTuiineavant l'ouverture de la tumeur, et surtout par la quantité de sérosité qui s'écoulait avec le pus du foyer de l'abcès. Ceiiendant cet ulcère se cicatrisa dans l'espace de trois mois. Mais l'année suivante il se reforma un nouvel abcès au-dessus de l'endroit où était le dernier et près du muscle droit. Hilden l'ouvrit de la même manière; il en sortit une grande quan- tité de pus. Quelques mois après, l'an- cienne cicatrice se rouvrit; et quoiqu'il restât deux ulcères fistuleux qui fourni- renl beaucoup de pus, il survint un dépôt à la cuisse que Hdden fut encore obligé d'ouvrir. {Obscn>. dur. cent. 6. obs. 44, pag. 551)— On ne sait pas quelles ont été les suites de cette maladie qui avait, sans doute, pour cause première, des calculs fixés dans le rein. Mais il résulte de ces deux fails, qu'on peut connaître les abcès de la région des reins, sans qu'ils se manifestent par des signes sen- sibles, tels que ceux des abcès extérieurs ou voisins des téguments. Le pronostic de ces abcès varie .sui- vant leurs causes et leurs complications; ils sont rarement simples. Quand ils viennent d'une autre cause que des pier- res du rein, ou de (|uelques corps étran- gers , comme verre, épingles, etc. , qui lierc(nt le colon et se porlenl dans le tissu adipeux du rein , onlinair ment ils sont mortels. On ne doil point espérer d'guérir ceux qui dépend ni d'une canc](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272197_0074.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)