Métallothérapie : nouveau traitement par les applications metalliques : abrégé historique, théorique et pratique / par V. Burq.
- Date:
- [1853]
Licence: Public Domain Mark
Credit: Métallothérapie : nouveau traitement par les applications metalliques : abrégé historique, théorique et pratique / par V. Burq. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
29/48 (page 29)
![que, guérie par nos armatures métal- liques, dans le service de ]tl. Rostan• « Hélas ! qu’il nous soit permis de le dire en terminant : la pathologie et la théra- peutique du système nerveux ne sont probablement restées si en arrière que parce qu’en général on tient trop de compte des choses que l’on voit et pas assez de celles que l’on ne voit pas, il est vrai, mais dont l’existence est déjà innia- ble, bien que peu susceptible d’une démon- stration mathématique. Avant Galvani et les expériences d’un grand nombre de physiologistes modernes, celte réserve était permise sans doute ; mais il ne sau- rait en être de même depuis que les ex- périences les plus positives , et peut-être aussi nos propres essais, tendent à dé- montrer qu’il y a en nous autre chose que des liquides et des soiides, et qu’il existe un agent, force, fluide, influx ner- veux , peu importe le nom , identique ou analogue à l’électricité, qui tient tous les phénomènes de la vie morale et phy- sique sous sa dépendance ; directement saisissable par divers agents et certains procédés, parmi lesquels les métaux sim- ples ou à l’état d’alliage occupent le pre- mier rang. » Qu’on applique maintenant la dernière moitié de ce paragraphe à une grande partie des maladies inflammatoires, et peut-être sera-t-on avec nous de cet avis, que, si l’école physiologique avait eu dans ses mains un moyen aussi précieux que le nôtre d’enlever le véritable stimulus des organes enflammés, soit par une sous- traction directe, sorte de saignée ner- veuse locale , soit en le forçant à une dérivation inoffensive vers d’autres points de l’organisme, celle école, vraie en elle- môme,mais qui prit trop souvent l’ombre pour la réalité, ne se serait, point abîmée dans un océan de calamités. Examinez par exemple ce qui se passe dans une né- vralgie sciatique: ici même, sur les parties de la jambe où se fait la fluxion nerveuse, chaleur, tension , rougeur quelquefois, battements violents des vaisseaux voisins avec un rhylhme différent de ceux du cœur, et, si les courants nerveux conti- nuent à se diriger de ce côté, bientôt vous aurez probablement affaire à une véritable inflammation du nerf ; tandis que dans les parties éloignées, les membres supérieurs par exemple , où il existe une diminution dans la circulation nerveuse, qu’attestent de l’anesthésie et de l’amyosthénie, la circulation capillaire est souvent languis- sante, à ce point que des piqûres même profondes ne donnent pas de sang ou rougissent à peine. En cet état, faites ces- ser la fluxion nerveuse par une applica- tion dérivative de métal sur toutes les extrémités, et vous verrez souvent les phénomènes moi bidesse modifier eu moins de quelques minutes. Pourquoi ne pourrait-on pas en faire autant dans une maladie inflammatoire proprement dite ? et de cette façon , atté- nuer au moins les symptômes réactionnels jusqu’à les empêcher d’être tout à fait in- compatibles avec la vie? Autre chose maintenant. Voici un en- gorgement, une tumeur indolente : l’or- ganisme appauvri n’a plus assez de res- sources en lui-même pour faire sur ce point les frais d'une réparation. Si c’est uniquement parce que la circulation y est devenue languissante, ne pourra-t on pas l’activer à l’aide de topiques de métal, el favoriser de la sorte une résolution trop lente à se faire? Quels inconvénients pourrait-il y avoir d’ailleurs 5 l’essayer ? El ces nombreuses maladieschroniques, qui, sans en excepter les plus graves af- fections des voies urinaires, ont quelque- fois leur point de départ vers la surface cuianée , comme M. le Dr Fourcault l’a si bien établi, mais avec celte différence que ce sont les troubles de l’innervation qui précèdent ceux de la circulation , car ce n’est que consécutivement que se produit la diminution ou la suppression de la faculté perspiratoire à laquelle no- tre confrère a voulu faire jouer le plus grand rôle, n’aurait-on pas quelques chances de les combattre heureusement par des applications de métal vers les membres, en y ajoutant la précaution de bien mettre les aptitudes métalliques en évidence, à l’aide de divers moyens appropriés? Mais nous devons en avoir dit assez pour légitimer sur ce point nos espé- rances; nous craindrions, en insistant davantage, qu’on ne nous fit le repro- che de vouloir faire, à notre tour, des applications de métal, une panacée ou bien une sorte d’eau distillée, suivant l’heureuse expression de M. le professeur Trousseau. Nous sommes sur ce point si à l’abri d’enthousiasme, grûce peut- être à ce que depuis l’origine il a eu le temps de s’éleindre, ou que personne n’a pris le moindre soin de l’exalter, que,](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21937990_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)